Santé
Aidants proches: «Après la loi, on fait quoi?»
Rendre financièrement accessibles des services tels que la garde à domicile ou l’accueil temporaire pour permettre aux aidants proches de s’offrir un peu de répit, plutôt que de leur allouer une allocation. Telle est la piste prônée par la Ligue des familles lors d’un colloque organisé à Bruxelles le 21 avril rassemblant mondes politique et associatifs.
Philippe Batifoulier : «Le patient est dorénavant considéré comme responsable de son sort»
«Chacun reconnaît le rôle capital de santé dans le bien-être. C’est pourquoi les soins de santé ne sont pas des biens comme les autres. Pourtant, comme pour acquérir d’autres biens de consommation, on peut désormais venir à s’endetter pour accéder aux soin.» Tel est le constat de Philippe Batifoulier dans son dernier ouvrage «Capital santé, quand le patient devient client» (La Découverte, 2014) par rapport au système de soins de santé français, qui n’échappe pas à la privatisation observée aux États-Unis. Le professeur d’économie politique à l’université Paris-Ouest Nanterre-La Défense et membre du collectif des Economistes atterrés place le patient au centre de son ouvrage, un patient devenu client d’ un système censé le protéger. «La maladie n’est plus seulement une épreuve physique et morale, Elle est devenue une épreuve financière», écrit-il. L’auteur aborde aussi les réformes de privatisation de la santé française, qui loi n de réduire les dépenses comme elles prétendent le faire, augmentent la dépense publique. Pour lui, d’autres pistes sont à emprunter, qui replacent le patient, la solidarité et la santé publique au cœur des priorités.
Une journée d’actions pour sensibiliser aux droits du patient
Accès à son dossier médical, information claire délivrée par les soignants… Les patients ont des droits consacrés dans la loi « Droits du patient » promulguée en 2002. Sur le terrain pourtant, ils sont loin d’être appliqués. A l’occasion de la Journée européenne des Droits du patient, la Ligue des Usagers des Services de Santé (LUSS asbl), fédération francophone indépendante d’associations de patients, et Psytoyens, concertation des usagers en santé mentale, ont décidé d’interpeller le grand public et les médias.
Regards du collectif Krasnyi: Test-out, un dépistage sida menacé
Le geste est très simple: quelques gouttes de sang prélevées sur le majeur pour connaître, en quelques minutes à peine, son statut sérologique. Grâce à son projet Test-out, l’asbl Ex Æquo pratique un dépistage sida décentralisé et démédicalisé auprès des «hommes ayant des relations avec d’autres hommes». Ce projet est aujourd’hui menacé. Reportage photo au coeur du dispositif.
25 ans de droit à l’avortement : «La vigilance reste de mise»
En avril 1990, le Parlement belge adoptait la loi Lallemand-Michielsens qui dépénalisait partiellement l’interruption volontaire de grossesse. 25 ans plus tard, l’avortement se pratique dans de bonnes conditions mais «il reste un tabou», constate Julie Harlet, chargée de communication à la Fédération des centres de planning familial des FPS et auteure du rapport «25 ans de la loi IVG en Belgique. Enjeux et perspectives d’avenir». Elle déplore aussi le manque d’information officielle sur l’IVG et la pénurie de médecins qui pourrait à l’avenir mettre à mal l’accès à l’avortement. Bilan et perspectives d’avenir.
Salles de conso et Tadam mis à mort par la majorité
La majorité, au fédéral, a exprimé son opposition aux deux projets de loi touchant à la prise en charge de la toxicomanie déposés par Willy Demeyer: le premier a pour but la reconnaissance légale de salles de consommation à moindre risque (SCMR), le second, celle du traitement assisté par héroïne pharmaceutique. En France, l’expérimentation des SCMR fait également, ces jours-ci, l’objet d’une opposition farouche . Ces dispositifs ont pourtant, l’un comme l’autre, démontré leur efficacité…
La régionalisation de la santé à l’heure de la plomberie
Six mois après l’entrée en fonction des nouveaux ministres, où en est-on dans la mise en œuvre de la régionalisation de la santé en Wallonie et à Bruxelles? C’est la tuyauterie qui est à l’ordre du jour.
Ex Æquo se mobilise contre la fin du projet Test-out
«Maggie débloque. Elle enterre le plan national Sida et met fin au dépistage démédicalisé», s’est indignée hier, devant l’Inami, l’association de promotion de la santé Ex Aequo.
Régionalisation de la santé: les précaires resteront-ils sur le carreau?
Six mois après l’entrée en fonction des nouveaux ministres, où en est-on dans la mise en œuvre de la régionalisation de la santé à Bruxelles? Quels impacts sur les publics précarisés? Le second midi-débat «santé et précarité» organisé par Médecins du monde et l’Agence Alter le six mars dernier s’est penché sur ces questions. Bref compte-rendu.
Didier Gosuin: une médecine par quartier pour les patients précarisés
Didier Gosuin est chargé de la Politique de la santé à la Cocom. Régionalisation, Plan de santé bruxellois sont au programme de la nouvelle législature.
Plan sida: les ministres Prévot et Jodogne regrettent la décision de Maggie De Block
Il y a un mois environ, Maggie De Block annonçait officiellement que, «faute de budgets suffisants», elle ne désignerait pas de coordinateur national pour superviser la mise en œuvre du plan sida 2014-2019. À Bruxelles comme en Wallonie, les ministres de la Santé Cécile Jodogne (Cocof) et Maxime Prévot (Région wallonne) ont récemment formulé leur mécontentement.
Social-santé à Bruxelles: mais où est donc l’OIP?
Le 17 octobre dernier, un avant-projet d’ordonnance «portant organisation et fonctionnement de l’organisme bicommunautaire de la santé et de l’aide aux personnes», autrement dit, le nouvel OIP du social et de la santé à Bruxelles, a été voté. Didier Gosuin, en charge de la politique de la Santé à la Cocom, espère que la structure sera en place pour la fin de l’année 2015.