Santé
« Le suivi pré- et postnatal est un formidable outil de réduction des inégalités »
Le rapport entre maternité et précarité est un sujet très vaste, mais d’une importance capitale pour la santé des mères et des futurs enfants. Pour en discuter, nous recevons trois professionnelles et expertes de ces questions: Rachel Gourdin, sage-femme au sein de l’asbl Aquarelle, Sylvie Anzalone, porte-parole de l’Office de la naissance et de l’enfance, et Emmanuelle Vanbesien, coordinatrice des projets Hospichild et Born in Brussels.
Choix de l’accouchement: celles pour qui la question ne se pose pas
Chaque année, en Fédération Wallonie-Bruxelles, plus d’une centaine de femmes arrivent à l’hôpital pour accoucher sans jamais avoir consulté une seule fois un expert ou une sage-femme pour leur grossesse. Ces femmes ont deux fois plus de risques d’accoucher d’un enfant avec un faible poids de naissance ou d’un enfant prématuré. Des mamans à mille lieues de se demander si elles préfèrent un accouchement dans l’eau, sous hypnose ou à domicile.
Maternité, partage de savoirs et sororité
Pour les femmes en situation de précarité, le suivi de grossesse n’est pas toujours une priorité. Comment prendre soin de soi et de son futur bébé quand on doit affronter de multiples problématiques? En Belgique, les sages-femmes de BBBru font bouger les lignes en combinant énergie collective, rendez-vous médicaux, et empouvoirement.
Handicap: à la recherche du plaisir
Depuis 2012, l’asbl Aditi charge des accompagnants sexuels de prendre soin des corps et des esprits handicapés. De la simple caresse à l’acte sexuel, ces personnes font découvrir ce qu’est le plaisir corporel à des individus en situation de handicap.
Trip sous psychédéliques : la promesse thérapeutique
LSD, MDMA, champignons hallucinogènes: les substances psychédéliques vivent une renaissance et font l’objet de nouvelles recherches. Elles provoquent des hallucinations et des trips introspectifs dont on est en train de mesurer les effets thérapeutiques pour certains troubles psychiatriques. Rencontres avec trois experts qui plaident pour leur dépénalisation en Belgique.
Inégalités de santé : faire le pari des territoires
Être au plus près des besoins des citoyens et ramener de la cohérence et de la continuité dans l’offre des services : ce sont les ambitions des approches territoriales dans le champ de la santé. Focus sur la politique bruxelloise et son «Plan social-santé intégré», dont l’un des volets consiste à développer la santé à l’échelle du quartier.
Huit TAPAjeurs dans le froid
En France, le projet «TAPAJ» permet à des jeunes en errance, usagers de drogues ou d’autres produits , de travailler quatre heures en échange de 40 euros. Premier pas possible vers un accompagnement et un travail plus fourni, le projet est notamment développé juste de l’autre côté de la frontière, à Lille et Roubaix. En accompagnant Ethan, Naël ou Audrey1 dans leur travail, au milieu des paysages urbains des «Hauts-de-France» pris par le gel, Alter Échos a cherché à comprendre ce que ce projet pouvait leur apporter.
La culture nichée au cœur d’un hôpital psychiatrique
Inscrire la culture comme dimension à part entière d’un institut psychiatrique. C’est le pari un peu fou que s’est lancé l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu à Leuze, en Wallonie picarde, en créant son propre service culturel à destination des personnes hospitalisées. Ni art-thérapie ni «vitrine culturelle», l’Écheveau s’inscrit dans le réseau des artistes en milieu de soins. Et parvient à faire s’entremêler ateliers artistiques, actions de prévention, suivi hors de l’hôpital… Avec un objectif en ligne de mire : briser les murs de l’hôpital psychiatrique et le tabou de la santé mentale.
Vers un secteur social-santé « LGBTQIA+ friendly » ?
Comment les structures LGBTQIA+ intègrent les questions sociales dans leurs actions? Le secteur social-santé tient-il compte des spécificités des publics LGBTQIA+? Et si pas, qu’est-ce qui ferait bouger les lignes? Regards croisés entre Anna Devroye, coordinatrice de Prisme, la Fédération wallonne des associations LGBTQIA+, Myriam Monheim, psychologue et psychothérapeute systémique au centre de planning familial Plan F à Bruxelles, et Mélanie Gerrebos, assistante sociale au service social de Tels Quels, association bruxelloise LGBTQIA+.
Le retour du placard
Etre senior et homosexuel. Notamment en maison de repos. Une question encore trop souvent taboue. Pourtant, sur le terrain, comme à Bruxelles, les associations se mobilisent pour porter la voix des aînés, sensibiliser le personnel soignant comme les institutions.
Violence sur toute la première ligne
Ils sont ambulanciers, pompiers, infirmiers, médecins généralistes. Ils font partie de ces métiers dits «de première ligne» en contact direct avec la population, mais ce contact fait de plus en plus souvent des étincelles. Et si la violence à leur égard était d’abord dirigée contre ce qu’ils représentent?
Facilitateurs en santé : en première ligne avec les citoyens
Les «community health workers» ou facilitateurs en santé accompagnent des personnes, vivant dans des quartiers précarisés, qui rencontrent des obstacles pour accéder aux soins de santé de première ligne. Une fois ces difficultés identifiées, les facilitateurs les orientent vers le service adéquat. L’idée est de permettre à ces citoyens vulnérables de reprendre en main leur santé. Ce projet en santé communautaire a été lancé en 2021 par le fédéral – à l’initiative du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke – et mis en œuvre par le Collège intermutualiste national sur l’ensemble du pays. En Wallonie, trois zones ont été retenues: Charleroi, Liège et Verviers où opèrent une dizaine de facilitateurs en santé.