Santé
Violence sur toute la première ligne
Ils sont ambulanciers, pompiers, infirmiers, médecins généralistes. Ils font partie de ces métiers dits «de première ligne» en contact direct avec la population, mais ce contact fait de plus en plus souvent des étincelles. Et si la violence à leur égard était d’abord dirigée contre ce qu’ils représentent?
Facilitateurs en santé : en première ligne avec les citoyens
Les «community health workers» ou facilitateurs en santé accompagnent des personnes, vivant dans des quartiers précarisés, qui rencontrent des obstacles pour accéder aux soins de santé de première ligne. Une fois ces difficultés identifiées, les facilitateurs les orientent vers le service adéquat. L’idée est de permettre à ces citoyens vulnérables de reprendre en main leur santé. Ce projet en santé communautaire a été lancé en 2021 par le fédéral – à l’initiative du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke – et mis en œuvre par le Collège intermutualiste national sur l’ensemble du pays. En Wallonie, trois zones ont été retenues: Charleroi, Liège et Verviers où opèrent une dizaine de facilitateurs en santé.
Pass-ages. Quelque part entre ciel et terre
En regroupant en un même lieu naissance, mourance et habitat groupé, le projet Pass-ages se donne pour mission d’aider les gens à traverser les étapes de l’existence avec bienveillance et en toute solidarité. Cet espace intergénérationnel est habité depuis septembre 2021 et son objectif est de réunir les gens au cours des passages essentiels de leur vie : naître, cohabiter, grandir, vieillir, mouri
La méthode Montessori pour mieux vieillir
L’adaptation de la méthode Montessori pour les personnes âgées en situation de démence est de plus en plus utilisée dans les maisons de repos en Belgique. En plus de stimuler les aînés pour qu’ils conservent un maximum d’autonomie et d’indépendance indispensables au bien-être, elle redonne aussi beaucoup d’espoir à tous les professionnels qui les accompagnent.
Infertilité : les coûts d’une inégalité
Un couple hétérosexuel sur six rencontre des difficultés pour concevoir un enfant. Face aux problèmes d’infertilité, certains se tournent vers la procréation médicalement assistée (PMA). Malgré les nombreux accompagnements proposés par les cliniques belges, le parcours est long et difficile, tant physiquement qu’émotionnellement. Si l’on entend souvent que la Belgique est un des pays du monde où il y a la meilleure accessibilité aux soins reproductifs, des disparités dans l’accès à ces techniques médicales persistent.
Promouvoir une meilleure alimentation sans stigmatiser : une mission impossible ?
Malnutrition, diabète, cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancers: pour l’OMS, une mauvaise alimentation constitue, avec le manque d’exercice physique, l’un des principaux risques pour la santé. Comment favoriser de meilleurs choix alimentaires sans pour autant culpabiliser les individus? Interview de Stephan Van den Broucke, professeur en psychologie à l’UCL, dont les recherches portent sur la promotion de la santé, l’éducation des patients et la lutte contre les inégalités de santé.
Badante: la vie domestique des Ukrainiennes d’Italie
En Italie, depuis la fin des années 90, les familles font appel aux badanti, des aides à domicile, pour s’occuper de leurs aînés. Des femmes immigrées, originaires principalement des pays de l’Est, notamment d’Ukraine, qui abandonnent tout pour gagner un peu mieux leur vie. Elles représentent plus d’un million de personnes aujourd’hui dans la péninsule.
Voisin-âges. Vieillir parmi ses voisins
À Meix-devant-Virton, en Gaume, un groupe de seniors pas comme les autres a décidé de vieillir hors des sentiers battus. Ils vivent au sein d’habitats solidaires indépendants, mais regroupés dans la même rue. Les maîtres mots sont solidarité, autonomie et humour. Car ils en sont sûrs: les maisons de repos, ce n’est pas pour eux.
Transition mentale
Avoir entre 18 et 30 ans, ce n’est pas toujours évident. Période de transition, de passage, ce moment particulier de la vie peut se compliquer davantage encore si l’on souffre de problèmes de santé mentale. À Uccle, la clinique Fond’Roy a créé une unité destinée à ces jeunes en souffrance, plus tout à fait adolescents, mais pas encore tout à fait adultes…
Maisons de repos : le règne des fossoyeurs ?
ORPEA, l’un des géants mondiaux des maisons de repos, vacille suite à la publication des «Fossoyeurs», un livre au vitriol sur ses méthodes de gestion, à la fois financière et sanitaire, et c’est tout le secteur qui est sur la sellette. L’occasion pour notre magazine de replonger dans ses archives et de revenir sur l’évolution de cette commercialisation des maisons de repos, lesquelles ont été durement frappées par la crise sanitaire, mettant en lumière les faiblesses d’un secteur, la fragilité d’un public et les limites d’un modèle de financement et d’organisation.
D’un corps à l’autre
Pour raconter le chemin qui mène de l’expérience intime, vécue dans la chair et dans l’âme, jusqu’à l’engagement militant – autrement dit, du corps singulier au corps collectif –, nous avons rencontré Fabrice Olivet, de Asud (Auto-support des usagers de drogues, France), et Alice Rivières (du collectif français Dingdingdong – Institut de coproduction de savoir sur la maladie de Huntington). Ils nous livrent le récit de ces collectifs créés pour fabriquer de la solidarité, faire basculer les regards et les pratiques, et reprendre du pouvoir.
« Le rôle politique des mutuelles dérange »
Les mutuelles ne veulent plus être assimilées à de simples guichets de remboursement. Elles sont et veulent rester un acteur incontournable de la politique de la santé. Un rôle qui passe par une autre approche de la santé et surtout par un travail social où disponibilité et proximité sont les principales balises.