Santé
Huit TAPAjeurs dans le froid
En France, le projet «TAPAJ» permet à des jeunes en errance, usagers de drogues ou d’autres produits , de travailler quatre heures en échange de 40 euros. Premier pas possible vers un accompagnement et un travail plus fourni, le projet est notamment développé juste de l’autre côté de la frontière, à Lille et Roubaix. En accompagnant Ethan, Naël ou Audrey1 dans leur travail, au milieu des paysages urbains des «Hauts-de-France» pris par le gel, Alter Échos a cherché à comprendre ce que ce projet pouvait leur apporter.
La culture nichée au cœur d’un hôpital psychiatrique
Inscrire la culture comme dimension à part entière d’un institut psychiatrique. C’est le pari un peu fou que s’est lancé l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu à Leuze, en Wallonie picarde, en créant son propre service culturel à destination des personnes hospitalisées. Ni art-thérapie ni «vitrine culturelle», l’Écheveau s’inscrit dans le réseau des artistes en milieu de soins. Et parvient à faire s’entremêler ateliers artistiques, actions de prévention, suivi hors de l’hôpital… Avec un objectif en ligne de mire : briser les murs de l’hôpital psychiatrique et le tabou de la santé mentale.
Vers un secteur social-santé « LGBTQIA+ friendly » ?
Comment les structures LGBTQIA+ intègrent les questions sociales dans leurs actions? Le secteur social-santé tient-il compte des spécificités des publics LGBTQIA+? Et si pas, qu’est-ce qui ferait bouger les lignes? Regards croisés entre Anna Devroye, coordinatrice de Prisme, la Fédération wallonne des associations LGBTQIA+, Myriam Monheim, psychologue et psychothérapeute systémique au centre de planning familial Plan F à Bruxelles, et Mélanie Gerrebos, assistante sociale au service social de Tels Quels, association bruxelloise LGBTQIA+.
Le retour du placard
Etre senior et homosexuel. Notamment en maison de repos. Une question encore trop souvent taboue. Pourtant, sur le terrain, comme à Bruxelles, les associations se mobilisent pour porter la voix des aînés, sensibiliser le personnel soignant comme les institutions.
Violence sur toute la première ligne
Ils sont ambulanciers, pompiers, infirmiers, médecins généralistes. Ils font partie de ces métiers dits «de première ligne» en contact direct avec la population, mais ce contact fait de plus en plus souvent des étincelles. Et si la violence à leur égard était d’abord dirigée contre ce qu’ils représentent?
Facilitateurs en santé : en première ligne avec les citoyens
Les «community health workers» ou facilitateurs en santé accompagnent des personnes, vivant dans des quartiers précarisés, qui rencontrent des obstacles pour accéder aux soins de santé de première ligne. Une fois ces difficultés identifiées, les facilitateurs les orientent vers le service adéquat. L’idée est de permettre à ces citoyens vulnérables de reprendre en main leur santé. Ce projet en santé communautaire a été lancé en 2021 par le fédéral – à l’initiative du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke – et mis en œuvre par le Collège intermutualiste national sur l’ensemble du pays. En Wallonie, trois zones ont été retenues: Charleroi, Liège et Verviers où opèrent une dizaine de facilitateurs en santé.
Pass-ages. Quelque part entre ciel et terre
En regroupant en un même lieu naissance, mourance et habitat groupé, le projet Pass-ages se donne pour mission d’aider les gens à traverser les étapes de l’existence avec bienveillance et en toute solidarité. Cet espace intergénérationnel est habité depuis septembre 2021 et son objectif est de réunir les gens au cours des passages essentiels de leur vie : naître, cohabiter, grandir, vieillir, mouri
La méthode Montessori pour mieux vieillir
L’adaptation de la méthode Montessori pour les personnes âgées en situation de démence est de plus en plus utilisée dans les maisons de repos en Belgique. En plus de stimuler les aînés pour qu’ils conservent un maximum d’autonomie et d’indépendance indispensables au bien-être, elle redonne aussi beaucoup d’espoir à tous les professionnels qui les accompagnent.
Infertilité : les coûts d’une inégalité
Un couple hétérosexuel sur six rencontre des difficultés pour concevoir un enfant. Face aux problèmes d’infertilité, certains se tournent vers la procréation médicalement assistée (PMA). Malgré les nombreux accompagnements proposés par les cliniques belges, le parcours est long et difficile, tant physiquement qu’émotionnellement. Si l’on entend souvent que la Belgique est un des pays du monde où il y a la meilleure accessibilité aux soins reproductifs, des disparités dans l’accès à ces techniques médicales persistent.
Promouvoir une meilleure alimentation sans stigmatiser : une mission impossible ?
Malnutrition, diabète, cardiopathies, accidents vasculaires cérébraux, cancers: pour l’OMS, une mauvaise alimentation constitue, avec le manque d’exercice physique, l’un des principaux risques pour la santé. Comment favoriser de meilleurs choix alimentaires sans pour autant culpabiliser les individus? Interview de Stephan Van den Broucke, professeur en psychologie à l’UCL, dont les recherches portent sur la promotion de la santé, l’éducation des patients et la lutte contre les inégalités de santé.
Badante: la vie domestique des Ukrainiennes d’Italie
En Italie, depuis la fin des années 90, les familles font appel aux badanti, des aides à domicile, pour s’occuper de leurs aînés. Des femmes immigrées, originaires principalement des pays de l’Est, notamment d’Ukraine, qui abandonnent tout pour gagner un peu mieux leur vie. Elles représentent plus d’un million de personnes aujourd’hui dans la péninsule.
Voisin-âges. Vieillir parmi ses voisins
À Meix-devant-Virton, en Gaume, un groupe de seniors pas comme les autres a décidé de vieillir hors des sentiers battus. Ils vivent au sein d’habitats solidaires indépendants, mais regroupés dans la même rue. Les maîtres mots sont solidarité, autonomie et humour. Car ils en sont sûrs: les maisons de repos, ce n’est pas pour eux.