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Regard critique · Justice sociale

Social

Les dessous du débat

Le face-à-face n’est pas neuf et suscite des prises de position enflammées: il oppose les partisans d’une prostitution réglementée, avec la création d’un statut professionnel, à ceux qui militent pour l’abolition de la prostitution, au motif que les personnes prostituées sont les victimes d’un système de dominations de genre et économiques. Si, au lieu de tenter de prendre position, on reconnaissait que la solution unique n’existait pas? Et que c’est l’ensemble des politiques publiques qui doit être interrogé? Interview de Renaud Maes, sociologue (ULB, Université Saint-Louis).

La traite : une lutte à double tranchant

Personne n’est «pour» la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle. Pourtant, la notion de «traite», appliquée à la prostitution, est traversée des grands clivages entre abolitionnistes et réglementaristes. Évoquer la traite pousse à se poser de multiples questions: qu’est-ce que «choisir» la prostitution? Où s’arrête le proxénétisme? Où commence la traite?

Une partie de campagne

Bien que moins visible qu’en ville, la prostitution à la campagne ne connaît pas la crise. Dans les provinces de Namur et de Luxembourg, le Net a considérablement changé la donne avec de plus en plus de travailleuses indépendantes qui reçoivent à domicile.

Projets de cohésion sociale: un glissement vers le sécuritaire?

BPS, l’organe régional de la sécurité et de la prévention, va désormais «cogérer» les PCS, ces projets auxquels il incombe de développer la cohésion sociale dans une trentaine d’ensembles de logements sociaux à Bruxelles. Évolution des institutions, jeu d’écriture budgétaire ou dévoiement d’une démarche émancipatrice vers des impératifs sécuritaires? Les visions divergent, révélant une crise plus profonde dans le secteur.

Parents solos: le tourbillon de la vie

En Belgique, une famille sur cinq est une famille monoparentale. Derrière ces chiffres, il y a des vies, des visages et, à chaque fois, des réalités diverses. Ces familles présentent cependant un point commun: avec la séparation, elles subissent [...]

19-09-2019

Femmes sans abri : les griffes de la nuit

Pour les femmes sans abri, la nuit est synonyme de stress et de peur. Mais surtout, elle prolonge le jour. Car ses côtés obscurs ne font que mettre en lumière une vulnérabilité vécue 24 h/24. Petites tranches de vie de femmes qui n’ont d’autre toit qu’une tente, le ciel étoilé ou un hébergement provisoire.

« Prendre le temps est devenu un acte de résistance »

Le travail social n’est pas épargné par l’accélération du temps. Rationalisation des services, compression des coûts, responsabilisation de l’usager, une nouvelle logique est à l’œuvre dans tous les services publics d’aide sociale. Avec de nombreux burn-out à la clé. Et pas forcément une meilleure efficacité du service.

Ce fisc qui manque de cœur

Personne n’aime le fisc. Parfois même, on le déteste. Pourtant, il poursuit les fraudeurs et assure le bon fonctionnement de notre société. Mais il a toujours une mauvaise réputation. Dernièrement, il s’est montré particulièrement sévère avec certains publics endettés, jusqu’à les surendetter davantage. 

Bourses d’études : Kafka pour les allocataires sociaux

Depuis deux ans, certains allocataires sociaux ont vu le montant de leur allocation d’études divisé par trois. En cause, une nouvelle interprétation du décret. À moins qu’il s’agisse d’une volonté politique pour faire des économies. Difficile d’y voir clair.

Chez les hébergeuses

Ils habitent parfois à plus de deux heures de route du Parc Maximilien. Dans des villages perdus du Hainaut, du Luxembourg belge ou dans des petites villes de Wallonie. «Ils», on devrait écrire «elles», car les hébergeurs wallons de [...]

Diversité des genres: mieux comprendre pour mieux accueillir

En tant que professionnels psycho-médico-sociaux, comment accueillir les personnes transgenres et intersexes? L’association Genres Pluriels propose la formation «Au-delà des catégories binaires, la diversité des genres». Décrypter les mots et changer de perspective, pour mieux comprendre et mieux accueillir.

Veronica Martinez: «Si les règles avaient été une affaire d’hommes, on n’en serait pas là»

Récolter des produits périodiques féminins et les redistribuer gratuitement aux femmes précarisées: c’est le pari de BruZelle, lancé il y a trois ans par Veronica Martinez et Valérie Machiels. L’association a déjà installé une quinzaine de boîtes dans des lieux publics bruxellois. Une fois par mois, les femmes sans abri profitent de la maraude pour s’approvisionner en serviettes hygiéniques.