Social
Céline Nieuwenhuys : «Il va falloir que quelqu’un de légitime siffle la fin de la récré»
Il y a un an, Céline Nieuwenhuys, la secrétaire générale de la Fédération des services sociaux, accordait une longue interview à Alter Échos («Les questions sociales passent en dernier»). Elle y évoquait sa participation au GEES , chargé de conseiller le gouvernement en pleine pandémie. Et déplorait que les questions sociales y étaient toujours abordées «en dernier». Aujourd’hui membre du GEMS, qui a succédé au GEES, elle dresse un constat parfois plus nuancé, mais sans filtre. Au travers de ses propos, c’est aussi un portrait presque «punk» de la gestion de crise qui se dessine…
« Il nous faut drainer la colère »
Lucie Mahieu est coordinatrice d’une maison d’accueil pour personnes sans abri à Mons. Elle publie fin janvier l’ouvrage «Il nous faut drainer la colère», un recueil d’articles des «Échos de la maison d’accueil Saint-Paul», journal de la maison d’accueil qu’elle rédige année après année et au sein duquel elle mêle des fragments d’histoires singulières des hommes hébergés, des références littéraires et ses questionnements sur les mécanismes d’exclusion et politiques sociales à l’oeuvre. Entretien.
Christine Mahy: «Que ce soit en Belgique ou en Europe, le social n’est plus une évidence»
Un an de confinement, un an de crise… À cette occasion, Alter Échos dresse avec diverses personnalités rencontrées il y a un an un premier bilan après le coronavirus. Ce vendredi, c’est au tour de Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.
Discrimination de genre et violences institutionnelles : la double peine
C’est l’histoire d’une travailleuse sans emploi à qui l’on fait comprendre « que c’est un peu de sa faute si elle est en difficulté » (lire «Travail, famille… Inégalités»). D’une femme sans abri qui s’est sentie comme un « rat d’égout » dans [...]
Croiser sans-abrisme et féminisme : entretien avec Ariane Dierickx et Valérie Lootvoet
La précarité et l’insécurité émaillent les parcours des femmes à la rue et en situation de mal-logement. Accompagner ces femmes nécessite donc de mettre en lumière et d’articuler les multiples discriminations qui s’enchevêtrent dans la vie des femmes, dès leur enfance. Sans quoi l’accompagnement présente des réponses limitées pour les femmes, voire génère de nouvelles violences. Echanges croisés entre l’action de terrain auprès des femmes sans abri, avec Ariane Dierickx, directrice générale de L’Ilot, et le plaidoyer féministe, avec Valérie Lootvoet, directrice de l’Université des femmes.
Violences institutionnelles contre les femmes : de quoi parle-t-on ?
L’utilisation des termes de «violences institutionnelles contre les femmes dans l’accompagnement social» a chipoté l’équipe de rédaction en fabriquant ce dossier. Nous ouvrons donc ces pages, une fois n’est pas coutume, par un prologue sémantique.
Femmes sans abri et fantômes du passé
Les femmes sans abri ont aussi subi de multiples violences que les services d’aide peinent souvent à panser. Un besoin sans réponse qui pourrait expliquer qu’elles fréquentent peu ces structures comparé à leurs homologues masculins.
«La plus grande violence institutionnelle, c’est l’absence de règles»
Les CPAS cherchent-ils des noises aux personnes pratiquant le sexe tarifé? À écouter certaines associations accompagnant ce public, la réponse est «oui». Pourtant, les cas évoqués restent difficiles à vérifier. Et si le problème se situait plutôt dans une absence de statut clair pour celles que l’on appelle tantôt «travailleuses du sexe», tantôt «prostituées»?
Les questions de genre, dernières de classe
La conscience des inégalités semble concomitante au travail social. Pourtant, les discriminations de genre sont encore très peu abordées dans le cursus d’assistant social, où les jeunes femmes demeurent par ailleurs largement majoritaires. Cours dédié ou approche transversale: être initié à ces questions peut infléchir toute une pratique professionnelle.
Contre la maltraitance infantile : agir au plus tôt
La maltraitance et les négligences abîment des enfants dès le plus jeune âge. Des services, à visée préventive, agissent au plus tôt pour travailler ce lien altéré entre mères, pères et nourrissons. Les Petites Bulles, à Charleroi, interviennent dès la grossesse pour aider ces parents qui traversent de graves difficultés – toxicomanie, alcoolisme, dépression. Aux Clairs Vallons, un hôpital wallon, l’unité «mère-bébé/parents-bébé» soigne les mamans, s’occupe des enfants et leur offre une parenthèse de plusieurs mois pour prendre soin de cette relation naissante et complexe.
Télé-Accueil : 107 raisons d’écouter
Anonyme, confidentiel et gratuit: le 107 est un service d’écoute généraliste où transitent jour et nuit des dizaines d’appels.
«On choisit de prendre la personne dans sa globalité»
Sortir durablement du sans-abrisme ou de la grande précarité, tel est le défi de l’asbl Comme chez nous, créée à Charleroi en 1995. Dans «Construire avec les naufragés», l’association explore 25 années d’évolution de pratiques et de recherches en travail social d’accompagnement et d’accueil. Pour en parler, Alter Echos a rencontré Stéphanie Cassilde, chercheuse au sein de l’asbl carolo.