L’Institut Jules Destrée1 a publié en juin les actes de deux journées qu’il avait tenues en mars 2000 autour des notions d’évaluation des politiqueset de prospective et de leurs apports aux dynamiques de développement régional.
L’Institut situe cette démarche
> en phase avec la dynamique du Contrat d’avenir pour la Wallonie, pour lequel il pilote des travaux de prospectives qui lui ont été confiés par le gouvernement,
> et dans la lignée de ses efforts pour promouvoir en Wallonie une culture de l’évaluation des politiques.
L’Institut a d’ailleurs largement contribué au lancement en avril 2000 de la Swep, la Société wallonne d’évaluation et de prospective2, dont la charte etune série de travaux préparatoires sont repris dans l’ouvrage.
“Évaluation, prospective et développement régional”3 réalise donc un état des lieux de référence sur l’évaluation et laprospective politiques à l’échelle de la Wallonie, sous l’angle de leurs apports pour l’efficacité des politiques menées et del’amélioration du fonctionnement démocratique des institutions régionales.
La première partie de l’ouvrage se focalise sur la notion d’évaluation. Il propose une série de considérations sur les principes que requiert un travaild’évaluation de qualité : l’explicitation des méthodes de travail des évaluateurs et de leurs hypothèses de départ, l’ancrage dans laréalité concrète des mécanismes institutionnels de mise en œuvre des politiques, la prise en compte du fait que l’évaluation se déroule dans lechamp du politique, la nécessité d’amener des réponses aux questions portées par les différentes parties concernées (les “stakeholders”) eten même temps de tenir compte de l’intérêt général, liée à l’impératif de publicité des résultats, etc.
Viennent ensuite la revue de trois expériences d’évaluation en Wallonie, dont les travaux de la Délégation interministérielle àl’intégration sociale (DIIS), et la relation d’expériences d’évaluation de politiques régionales dans nos pays voisins. Le rôle del’évaluation pour la modernisation des mécanismes politiques et démocratiques est aussi argumenté.
La seconde partie explore la notion de prospective, moins familière et encore moins pratiquée. Elle procède de la même manière – considérationsgénérales (approche participative, démarche globalisante, etc.), expériences à l’étranger, contribution au développement régional –et ajoute un volet de réactions de différents horizons wallons, notamment celles d’Elio Di Rupo et de Richard Miller.
Il vaut d’ailleurs la peine de signaler à ce sujet que l’Institut Jules Destrée a lancé au printemps des invitations pour rassembler une série de responsablesassociatifs en un groupe de travail prospectif et pluridisciplinaire sur le développement régional. Philippe Destatte, directeur de l’Institut, explique qu’il n’estpas possible à ce stade d’en dire plus : ce sera au groupe lui-même de décider quelle publicité il entend donner à ses travaux4.
1 Philippe Destatte, rue du Château 3 à 6032 Charleroi, tél. : 071 41 19 75, fax; 071 47 14 36, e-mail : destatte.ph@destree.org; site Web : http://www.destree.org et http://www.wallonie-en-ligne.net
2 16 à 1300 Wavre, tél. : 010 24 49 86, fax : 010 24 33 07, e-mail : admin@prospeval.org; site Web : http://www.prospeval.org/
3 400 p., 1.200 FB (TVA et port compris), à commander à l’Institut.
4 Notons au passage l’organisation de la « Première conférence sur la qualité des services publics en Belgique ». Tél. : 02 790 54 07, e-mail :matias.boeckaert@mazfp.fgov.be; site Web : http://www.mazfp.fgov.be (ministère fédéral de la Fonction publique).
Archives
"Institut Jules Destrée : un ouvrage pour plus d'évaluation et de prospective dans les politiques wal"
Thomas Lemaigre
24-09-2001
Alter Échos n° 105
Thomas Lemaigre
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