Le 20 décembre, Éric Tomas, ministre bruxellois de l’Emploi1, organisait une conférence de presse sur son programme d’action 2001 en matière d’emploi, à laveille de l’approbation du nouveau budget par le Parlement régional.
PRC
Le ministre a surtout insisté sur les Plans de résorption du chômage. Il se félicite d’être en train de rattraper l’ardoise que lui avait laissée sonprédécesseur Charles Picqué. « J’avais déjà obtenu une augmentation importante des budgets ACS2 dans le cadre du budget 2000. Je me devais à ce moment derépondre aux engagements pris par mon prédécesseur en cette matière mais j’espérais néanmoins disposer de marges suffisantes pour créer de nouveauxemplois. Malheureusement, il s’est très vite avéré que cette marge était tout à fait résiduaire (à peine 3,5 millions) et j’ai dûnéanmoins attendre le premier ajustement budgétaire3 pour donner instruction à l’Orbem d’examiner les demandes des associations. »
Alors que continuent à circuler des rumeurs qui voudraient que le gouvernement entame une réforme de ces PRC du type de celle en cours en Wallonie, le ministre n’annonce rien de tel. Ilparle de relance suite aux accords de juin 2000 avec le secteur non marchand (barémisation, etc.). Il dispose pour ce faire de 720 millions d’argent frais, y compris pour la création de477 nouveaux postes. Il entend aussi achever la conversion en ACS des postes FBIE. Il vaut la peine de signaler le débat sur l’évaluation des politiques de l’emploi qui a eu lieuà l’occasion de plusieurs interpellations et questions orales au Parlement régional le 24 novembre. À cette occasion le ministre Tomas a mis en évidence le problèmede qualifications qui se pose au niveau des PRC.
Alors que le chômage des moins scolarisés persiste à ne pas se résorber à Bruxelles, 11% des demandes prioritaires d’ACS concernent des personnesdiplômées au plus du secondaire inférieur. L’Orbem et le cabinet octroient 52% des postes ACS pour ce niveau de diplôme. Problème qui renvoie, montraient lesdébats, à la question du financement des Communautés et des Commissions communautaires, et à la difficulté d’atteindre une efficacité pour des politiquesd’emploi à l’échelle d’une ville-région (diminution continue de la proportion des Bruxellois occupant des emplois localisés dans la Région). « Aujourd’hui, lesnouveaux enjeux de la politique de l’emploi ne se combinent plus aussi bien avec les besoins structurels d’emploi du non-marchand » remarquait Éric Tomas, rejoignant en cela les critiques desparlementaires libéraux et sociaux-chrétiens.
Autres mesures
Près de 100 millions nouveaux seront à affecter à d’autres mécanismes de création d’emplois non-marchands. Les autres volets de la politique 2001 reçoiventensemble 90 millions supplémentaires.
> Les aides à l’embauche, où le poids des Programmes de transition professionnelle sera accentué et où sera introduite une formule de « chèque-langues » pour touteentreprise qui engage un jeune peu qualifié et lui propose de suivre un cours de langues, ainsi qu’un appui aux mesures fédérales de réduction du temps de travail.
> L’information des jeunes par une campagne à mener par l’Orbem sur les fonctions critiques sur le marché de l’emploi.
> Le doublement de la capacité d’accueil (50 places) du réseau des haltes-garderies coordonné par l’Orbem5.
1 Cabinet : bd du Régent 21-23 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 506 33 11, fax : 02 513 50 80.
2 Agents contractuels subventionnés.
3 Automne 2000.
4 Et 68% des postes d’universitaires ou de gradués. Cf. le Compte-rendu analytique de la séance plénière de la matinée du 24 novembre.
5 Voir AE n°79 du 24 juillet 00 p. 4.
Archives
"Intentions d'Éric Tomas pour l'emploi bruxellois en 2001"
Thomas Lemaigre
15-01-2001
Alter Échos n° 89
Thomas Lemaigre
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
-
Echos du crédit et de l'endettement
Les travailleurs sociaux, débordés par l’accompagnement administratif
-
CPVS: des victimes dans l’œil du cyclone
-
Focales
CPVS: des victimes dans l’œil
du cyclone -
Edito
Rendez-vous dans dix ans?
Les plus consultés
- «Derrière les adultes à la rue, il y a des enfants qui trinquent.»
- WhatsApp à l’école: qui a eu cette idée folle?
- Bouillon de lectures
- Communautés d’énergie,
menacées par les entreprises? - Occuper et gentrifier
- La culture au centre
- «Des étudiants s’acharnent alors que l’on sait qu’ils n’y arriveront pas»