En 2006, le Secrétariat au développement urbain (SRDU)1 avait été chargé par la Région d’établir un « Atlas des quartiers »,composé d’un inventaire et d’un monitoring. Le premier vient de paraître et brosse le portrait des politiques de revitalisation urbaine menées sur dix ans. L’autre seralancé au cours du premier trimestre 2008.
La « Semaine de la ville » à peine terminée, le SRDU sort dans la foulée le premier volet de l’Atlas des quartiers2. L’inventaireréalisé dans ce cadre quantifie et cartographie les différentes opérations de rénovation urbaine réalisées par les pouvoirs publics dans lepérimètre de l’Espace de développement renforcé du logement et de la rénovation (EDRLR), soit les zones concernées par la revitalisation urbaine, aucours de la période 1995-2005. L’objectif de cet inventaire est d’analyser l’efficience de ces politiques publiques et d’améliorer la connaissance de celles-ci dans le cadred’une stratégie centrée sur la territorialité.
Les réalisations
Dans une note synthétique téléchargeable en ligne, le SRDU rappelle brièvement l’historique des différents dispositifs de revitalisation urbaine desannées 70 à nos jours. Il signale au passage que 48 contrats de quartier – fer de lance de cette politique – ont été réalisés de 1994 à 2007.Très concrètement, l’étude pointe « 11 500 opérations menées dans le cadre des politiques de revitalisation urbaine entre 1995 et 2005 », pour uninvestissement régional de 450 millions d’euros.
Une bonne part de cette masse financière a été affectée à l’amélioration de l’accès au logement et la qualité de celui-ci, ainsi qu’à larequalification de l’espace public :
• construction ou rénovation de 1 468 logements assimilés au logement social (investissement régional : 110 millions d’euros), de 993 logements conventionnés oumoyens (47 millions d’euros) et de 476 logements sociaux (94 millions d’euros) ;
• réaménagement de trottoirs et voiries (74,9 millions), une trentaine de parcs et d’une dizaine d’aires de jeux et de détente (13 millions).
D’autres investissements ont porté sur la création d’une soixantaine d’équipements de proximité (14,6 millions) : équipements de formation professionnelle,salles de sport, structures d’accueil de la petite enfance et des équipements destinés à la culture et à la jeunesse. Notons encore la création des centresd’entreprises publics et des guichets d’économie locale (16,4 millions) qui sont devenus les principaux acteurs de la revitalisation économique des quartiers en difficulté.
Le devenir
Malgré ces investissements, des problèmes persistent : la faible qualification des chômeurs bruxellois dans une ville de services, la hausse des loyers et de l’immobilier quiagit comme facteur d’exclusion, la détérioration de la situation financière des communes.
Pour apporter des solutions efficientes, il faut pouvoir observer le plus finement possible les mutations urbaines. C’est là qu’intervient le monitoring des quartiers. Conçucomme un outil, régulièrement actualisé, il permettra « de suivre et de comprendre l’évolution des quartiers bruxellois sous leurs diverses facettes(démographie, social, santé, économie, logement, immobilier, cadre de vie, accessibilité, etc.), en vue d’améliorer l’efficience des politiques urbaines, via ladéfinition d’un espace d’interventions publiques et privées privilégiées », soit en modifiant le périmètre actuel de l’EDRLR.Réalisé par le consortium universitaire ULB-VUB-UCL-KUL et coordonné par l’Igeat (ULB), la gestion de l’outil sera confiée à l’Institut bruxellois pour lastatistique et l’analyse (Ibsa) qui veillera à son actualisation.
1. SRDU :
– adresse : bd Adolphe Max 13-17 bte 4 à 1000 Bruxelles
– tél. : 02 500 36 36
– courriel : contact@srdu.irisnet.be
-site : www.srdu.irisnet.be
2. Il s’agit du n° 4 des Cahiers du SRDU.
