Ancien service d’autocréation d’emploi de la Mirec1, « JECRÉEMONJOB.be » est une asbl fraîchement créée2 qui accompagne des personnes sansemploi désireuses de fonder leur propre entreprise. En 2006, 26 projets d’entreprise ont ainsi pu voir le jour.
Au moment de voler de ses propres ailes et de quitter les locaux de la Mirec dont elle faisait partie, l’asbl « JECRÉEMONJOB.be » s’affirme comme un catalyseur entrepreneurial dans unerégion, celle de Charleroi, dont le taux de chômage reste très problématique. « Non seulement nous devons composer avec un taux de chômage de 24,5 %, soit le plusélevé de Wallonie mais, en plus, nous devons affronter un réflexe historique qui veut que l’on ne se voit pas naturellement devenir entrepreneur, annonce Anna Tinebra, lacoordinatrice de l’asbl. Or, un changement de mentalité est en train de s’opérer qui encourage la création de nouvelles entreprises. »
Composée d’économistes, l’équipe en place se charge d’accueillir les candidats entrepreneurs pour les aiguiller vers le projet professionnel qui leur conviendra le mieux. »Certains iront vers la gestion d’entreprise quand d’autres seront orientés vers d’autres partenaires d’accompagnement comme la Mirec par exemple », poursuit la coordinatrice. Ainsi, parmi les450 personnes qui se sont présentées à eux l’an dernier, seul un tiers sera réellement accompagné durant six mois ou un an pour qu’éclosent finalement 26entreprises. Cela représente une masse de travail importante en termes d’accompagnement : depuis l’idée qui germe, l’étude de marché qui suit, le plan financier àdresser… pour parfois se voir refuser le prêt. « Nous poursuivons alors la collaboration avec l’apprenti entrepreneur pour lui éviter un nouvel échec et valoriser sa progressionvers un retour à l’emploi. »
Des missions bien spécifiques
Si elle a voulu se séparer structurellement de la Mirec, l’asbl l’a aussi fait pour une question d’image et de différences de publics-cible entre ces deux organismes de soutien deschômeurs. « Là, où la Mirec rencontre surtout des chômeurs de longue durée peu qualifiés, nous travaillons avec des gens qui ne sont pas sortis du circuit dutravail depuis plus de six mois à un an et qui ont le courage d’entreprendre. »
Composante nouvelle de ce second profil, certains sont même poussés à l’entrepreneuriat pour de « mauvaises raisons ». « Des personnes ayant un emploi sont venues nous trouver pourcréer leur entreprise car elles gagnaient tellement mal leur vie qu’il leur fallait un revenu complémentaire, souligne Anna Tinebra. C’en était devenu une question desurvie. »
Bien ancrée dans sa (dure) réalité carolorégienne, JECRÉEMONJOB.be se positionne aussi en partenaire d’autres structures d’aide à l’autocréationd’emploi tels que Job In à Liège, Groupe One à Bruxelles, Challenge à Libramont où l’organisme de microcrédit Crédal. Avec saspécificité de… généraliste, JECRÉEMONJOB.be proposera tout ce qui est possible en vue de mener son candidat vers l’indépendance. « Pour un projet qui seplace sur un nouveau marché, on ira vers la couveuse d’entreprises, précise la coordinatrice. Pour ce qui n’est pas de notre ressort, on utilisera le réseau de partenairesd’insertion et d’emploi plus spécifiques. »
Avec un objectif de 40 nouvelles entreprises à lancer en 2008, JECRÉEMONJOB.be désire asseoir sa crédibilité dans le paysage des organismes de soutien àla création d’entreprises.
1. Mission régionale pour l’insertion et l’emploi à Charleroi (Mirec) :
– adresse : rue de Trazegnies 41 à 6031 Monceau-sur-Sambre
– tél. : 071 20 82 20
– site : http://mirec.horus.be
2. JECRÉEMONJOB.be :
– adresse : av. des Alliés, 24 à 6000 Charleroi
– tél. : 071 23 24 00
– courriel : contact@jecreemonjob.be
– site : www.jecreemonjob.be