Dans la foulée du dernier dossier d’Alter Échos consacré à l’engagement des jeunes dans la politique, nous vous proposons sur le site, une fois par jour, l’interview, mi-décalée mi-sérieuse, d’un candidat de chaque parti.
Alter Échos : Votre idole ce serait plutôt Che Guevara, Mao, Lénine, Marx ou le Père Noël ?
Aurélie Decoene : Che Guevara. C’est le symbole d’une révolution qui tient encore debout aujourd’hui. Je sais que le PTB est fort critiqué sur Cuba. Nous on défend surtout que c’est un pays qui est un des plus pauvres au monde et qui assure malgré tout un standard en matière de soins de santé et d’éducation qui est loin devant ce qu’on a en Belgique alors qu’on est un des pays les plus riches du monde. Par ailleurs, j’invite tout le monde à lire Karl Marx parce que ça en vaut la peine aussi. (rires)
A.É. : Les patrons sont-ils tous des salauds ?
A.D. : Ce n’est pas ça qu’on dit. Peut-être que Mittal est sympa et qu’on peut passer une bonne soirée avec lui, mais ça n’a aucune importance. Tout comme il y a des travailleurs avec qui je n’ai pas envie de passer une soirée à discuter. Mittal aura toujours intérêt à mettre son intérêt personnel avant l’intérêt collectif et les deux sont en contradiction.
A.É. : Quelle critique envers le PTB vous énerve le plus ?
A.D. : « Le PTB n’a pas de propositions. » On est justement connus sur des propositions très très claires, beaucoup plus que d’autres partis. Sur la question de la taxe des millionnaires, la suppression des intérêts notionnels…
A.É. : Si vous pouviez envoyer une personnalité de votre choix au goulag, qui choisiriez-vous ?
A.D. : (Rires) C’est pas vraiment la solution qu’on propose ! Quand j’étais petite, j’étais inquiète de ce qui se passait au Zaïre avec Mobutu et je pensais qu’en tuant Mobutu ça irait mieux. Mais c’est pas du tout le modèle de société qu’on souhaite. Au PTB, on est d’ailleurs absolument contre la peine de mort.