Elle se proclame le plus grand mécène de Belgique. Et elle a sans doute raison. Chaque année, la Loterie nationale déverse près de 200 millions d’euros dans les poches associatives, sportives et culturelles (lire «L’État belge, gagnant au grattage, perdant au tirage?»). Win for Life pour tous? Pas vraiment. Côté individuel, il y a les Lose Your Life, le groupe de personnes dépendantes au jeu qui y laissent santé, emploi et famille (lire «Jouer, même quand rien ne va plus»). Côté associations, c’est la course aux projets avec beaucoup d’appelés et peu d’élus (lire «Le Win for Life de l’associatif»). Mais comment la manne est-elle distribuée? Si le fédéral affiche sa transparence, les entités fédérées se montrent plus discrètes (lire «Les subsides, une loterie»). Pour Jannie Haek, le CEO de la Loterie nationale, l’important n’est pas là. La Loterie est un système démocratique de solidarité: «Les joueurs sont des gens engagés au niveau sociétal.» Ils sauvent en tout cas la peau de bon nombre de libraires qui affichent pourtant un sourire crispé. Ces derniers déplorent le nouveau système de rémunération au mérite (lire «Sans jeux, pas de libraires?»). Parce que, sans de bons chiffres, avec la Loterie, on a les boules.
Alter Échos n°441-442
Loterie nationale et subsides : jeux et enjeux
Attention à la marche !
Charlie, deux ans. Maelbeek un an. Nos démocraties sont brutalement touchées en plein cœur. Du jour au lendemain, le quotidien des banlieues parisiennes et d’un petit quartier populaire de Bruxelles se trouve braqué sous le feu des projecteurs. Pour [...]
Jannie Haek: «Ceci n’est pas une taxation sur le dos des cons!»
L’administrateur délégué de la Loterie nationale est un homme nerveux. Lors de l’entretien, fort nicotiné, qu’il a accordé à Alter Échos, Jannie Haek s’est emporté en de nombreuses digressions. Sur la défensive, marchant autour de la table ronde, le CEO maniait les formules chocs avec pugnacité. Protection des plus vulnérables, publicité, concurrence biaisée, rôle du régulateur, ingratitude des associations, tous les thèmes sont abordés… à la sulfateuse.
Votre gouvernance à la loupe
Pour aider les organisations à profit social à évaluer leur gouvernance, la Fondation Roi Baudouin et l’Union des entreprises à profit social (Unipso) lancent Notre Gouvernance. Accessible à tout organisme via un portail web, cet outil d’autoévaluation invite les équipes de direction et CA à prendre un peu de hauteur pour faire le point sur leurs pratiques.
Le Win for Life de l’associatif
La Loterie se veut le premier mécène du pays. Pour les associations, son soutien financier est souvent le moyen de mettre en place des projets innovants ou tout simplement d’exister.
Les subsides, une loterie?
Chaque année, la Loterie nationale prévoit une enveloppe rondelette pour des subsides. En 2016, on parlait de 185,3 millions d’euros. La manière dont la Communauté française et la Région wallonne octroient ensuite cet argent pose problème au MR et à Écolo. Qui crient au manque de transparence.
Au collectif Barbarie, pas des Barbies
À Saint-Nicolas, près de Liège, un groupe de jeunes filles n’en pouvait plus des clichés sexistes et du harcèlement de rue. Elles ont monté le collectif «Barbarie» qui détourne l’image des poupées Barbies pour dénoncer cette situation.
Coopérations transcommunales: vers une nouvelle ruralité?
La commune se révèle souvent un cadre inadéquat, car trop exigu, pour porter des projets de développement territorial. La solution: monter au front avec ses voisins. Une étude récente postule l’émergence, à travers ces coopérations transcommunales, d’une nouvelle ruralité en Wallonie.
Sans-abri à Bruxelles: un projet d’ordonnance qui sème le trouble
Le projet d’ordonnance qui ambitionne de réorganiser le secteur bruxellois de l’aide aux personnes sans abri a entamé son chemin législatif. Dans le secteur, il suscite de vives inquiétudes, entre autres parce que son article 7 semble exclure de l’urgence sociale le public des sans-papiers. Ce que le cabinet de Céline Fremault réfute vigoureusement.
L’État belge, gagnant au grattage, perdant au tirage?
Le jeu a ses enjeux que les joueurs ignorent. Et ces enjeux sont financiers. La Loterie nationale a drainé plus de 1,1 milliard de chiffre d’affaires en 2016. Une partie de ces recettes bénéficie à l’État belge. Dans un [...]
La promotion sociale assise entre deux chaises?
Coincé entre la formation et l’enseignement de plein exercice, l’enseignement de promotion sociale tente de solidifier ses positions.
Sans jeux, pas de libraires?
Les jeux de la Loterie nationale sont massivement vendus dans les librairies de presse. Une profession pourtant en difficulté et qui doit se diversifier pour survivre. Qu’en disent les premiers concernés?
Maison Vésale: visites et voyages
Le 8 mars dernier, le CPAS de la Ville de Bruxelles a ouvert sa nouvelle maison de repos: la maison Vésale, qui propose un accompagnement adapté aux personnes atteintes de maladies neurodégénératives.
Coopératives de travailleurs: merci, patron!
D’abord, il y a l’émergence du modèle coopératif. Ensuite, le constat qu’un grand nombre d’entreprises wallonnes seront exposées à la reprise dans les prochaines années. Additionnez le tout et vous obtenez, au sein du gouvernement wallon, des dispositions visant à favoriser la mise sur pied de «coopératives de travailleurs», inspirées des SCOP à la française.
Jouer même quand rien ne va plus
Plus de 300.000 Belges sont sur la liste noire de la Commission des jeux de hasard. Un chiffre qui ne dit rien pourtant sur l’ampleur de la dépendance au jeu ou sur le coût humain, sociétal que cela représente. Parce que l’État n’a rien à gagner à le connaître?