C’était peut-être votre cas. C’était en tout cas le mien et c’est sans doute celui de beaucoup d’élèves aujourd’hui. Nous noussommes tous posé ces questions : mes études m’apporteraient-elles l’emploi que je cherche? Et, si je n’obtenais pas de diplôme, comment ferais-je? Pour ma partou pour la vôtre, la question ne se pose plus. Mais pour de nombreux jeunes, la question reste encore à poser. Dans cette optique, le Conseil des étudiants de la HauteÉcole de la Communauté française du Hainaut1 a, au cours de l’année 2001, développé le projet CV en ligne.
ürojet pilote soutenu par Marie Arena, ministre wallonne de l’Emploi et de la Formation, il s’articule dans un partenariat entre le Forem et l’IFPME et tend àdévelopper d’une part, un volet de sensibilisation dans le cadre de l’aide à l’insertion profesionnelle, d’autre part un volet de remédiation etd’orientation dans le cadre du décrochage scolaire. Son déroulement se passe en deux phases2.
À ce jour, CV en ligne a permis la réunion de quelque 800 étudiants de dernière année dans les implantations de la Haute École (Mons, Tournai, Morlanwelz).Ses objectifs : «Offrir aux étudiants la chance de se préparer au passage du statut de futur diplômé à celui de demandeur d’emploi en les aidant àse connaître eux-mêmes, à formuler au mieux leur projet professionnel, à acquérir plus d’autonomie et de qualification dans la recherche d’un emploi,à déterminer un plan d’accompagnement.»
Parmi les activités : «Jobforlife.be»
Sous ce label, la Haute École a dès lors pu développer un programme d’activités en cinq axes3. Parmi ceux-ci une théâtralisation de la difficultédes jeunes à trouver un emploi : Jobforlife.be4. Cette expérience ouvre, à travers l’exemple de Laura et de Maxou, quelques interrogations légitimes telles que :«Est-il possible de trouver facilement du travail avec seulement un diplôme d’humanités en poche? Et sans diplôme? Comment se retrouver dans le jargon desprofessionnels, et dans la multiplicité des démarches?»
Subordonné à la recherche de fonds (dès octobre 2001), le projet s’est vu signifier, début mars, via un courrier du Service de la diffusion du ministère de laCommunauté française, l’annulation de la programmation5ý Mais finalement, tout est bien qui finit bien. Grâce à l’intervention du Service provincial dela Jeunesse ainsi que des ministres Marie Arena et Richard Miller, le contrat pour le spectacle a pu être signé le 15 avril 2002. Le spectacle a été joué àMons le 17 avril. Soit deux jours plus tard.
La deuxième phase du projet devra recenser, sur la base d’écoutes d’étudiants en difficultés, de recueils d’avis, de la littérature existante, lesbesoins à prendre en compte. «Elle concernera quelque 1.100 étudiants avec pour but de mettre en œuvre une stratégie pour appeler l’étudiant àêtre meilleur acteur de son choix d’études, de profession et de vie.»
1 Christine Loir, coordinatrice responsable de CV en ligne, tél. : 064 36 98 35.
2 Phase 1 : année académique 2001-2002. Phase 2 : année académique 2002-2003.
3 a) Journée partenariat Forem; b) Journée partenariat IFPME; c) La Boîte à outils; d) Jobforlife.be; e) Les Cafés de l’emploi. Toutl’établissement – qui centralise par ailleurs toutes les activités – participe : de l’étudiant au professeur, en passant par l’accueil, lesecrétariat, la comptabilité, l’imprimerie, le personnel de cuisine et d’entretien.
4 Présentée par le Théâtre Le Public et sélectionnée aux Rencontres Jeunes Théâtre de Huy, la pièce s’articule autour du ludique,tout en permettant aux jeunes de prendre la parole dans le cadre d’un théâtre-forum.
5 Malgré des conditions de location favorables du Centre culturel de Mons et l’intervention financière du Conseil social de la Haute École.
Archives
""Jobforlife.be" : la problématique de l'insertion, abordée par l'école"
fabrizio
29-04-2002
Alter Échos n° 119
fabrizio
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