Le « jobrotation » est un concept développé au Danemark. Il s’agit de permettre à des chômeurs de s’insérer dans la vie professionnelle par une formationciblée en vue d’occuper un emploi précis et ainsi de remplacer un salarié parti en formation longue. Au Danemark, le système a été appliqué àune grande échelle à partir de 1993 dans le cadre d’un programme global de lutte contre le chômage. Assorti d’un financement public et d’un statut légal, le « jobrotation » arapidement connu un essor considérable. La formation de chômeurs est ciblée sur un emploi temporaire précis qu’il occupera pendant une durée significative. Ilremplacera un salarié parti en formation. Cependant ce n’est pas pour cela que la formation se réduit à des compétences techniques opérationnelles : descompétences transversales sont développées telles que la maîtrise de la langue danoise pour les étrangers, le travail en équipe, l’hygiène et lasécurité,… La formule de jobrotation a été jugée si concluante par l’Union européenne qu’elle a décidé de subventionner depuis 1995 unréseau chargé de la diffuser sur l’ensemble de l’Europe.
En Belgique, Liège devrait prochainement développer un projet pilote. Celui-ci n’a pas pour seule ambition de remplacer des travailleurs en formation, selon le cabinet de MarieArena1, il vise aussi à permettre au travailleur qui cherche un autre emploi d’essayer ce nouvel emploi et de retrouver son job initial si le nouveau boulot ne lui convient pas. Lecabinet Arena reconnaît toutefois que cela demandera un réel changement des mentalités. En Flandre, on planche également sur un projet du même tonneau. Nous yreviendrons à la rentrée.
1 Cabinet : rue Moulin de Meuse, 4 à 5000 Namur, tél. : 081 23 47 11, fax : 081 23 47 78.
Agence Alter
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
-
Edito
CPAS, ton univers impitoyable
-
Environnement/territoire
«Le mieux est de se faire livrer en point relais et d’aller chercher son colis à pied, à vélo ou en transports»
-
Emploi/formation
Bpost, un leader sous pression
-
Environnement/territoire
La livraison de colis, enjeu politique en devenir
Les plus consultés
- Violences sexuelles, l’injuste prix
- La livraison de colis, enjeu politique en devenir
- « Ne nous servons pas d’un cas particulier pour clouer au pilori les institutions et les classes défavorisées »
- Le cancer du poumon,
une maladie de pauvres? - Viens poupoule, viens poupoule, viens…
- Service ou servitude? Les commerces de quartier face au boom des relais colis
- CPAS, ton univers impitoyable