Ce vendredi 26 juin, le juge de paix du 1er canton de Liège a rendu son jugement dans l’affaire des squatters sans-abri dits de «Jonruelle II» à Liège.1 Lesoccupants de l’immeuble ont reçu l’ordre de quitter le bâtiment pour le 10 juillet.
Depuis le 15 février, une demi-douzaine de personnes occupent l’immeuble de l’ancienne société Colgate-Palmolive située dans le quartier du Longdoz. Le bâtimentappartient aujourd’hui à la société Sofintra de Flémalle. L’entreprise a passé un compromis de vente avec une société immobilière bruxelloise– sous condition que le vendeur obtienne un permis de bâtir pour construire un parking… La Région wallonne a refusé le permis. Et, on en est là : un bâtimentà l’abandon depuis 21 ans, voué à la démolition… mais toujours debout – et squatté par une demi-douzaine de personnes. La société Sofintra aintroduit une demande d’expulsion devant la justice liégeoise… Laquelle vient de lui donner raison.
L’avocat de la société Sofintra a invoqué le caractère illégal de l’occupation et la vétusté des lieux. L’avocat des squatters, Jean-Paul Brilmaker, adéfendu la situation du logement d’urgence : le défenseur des sans-abri réclamait l’autorisation d’occupation des locaux jusqu’au déblocage du dossier. Le juge de paix adonné raison à la société Sofintra : «Il n’est pas contestable que l’occupation de l’immeuble résulte d’une appropriation des lieux imposée (…) Lasociété Sofintra a démontré qu’elle avait intérêt à ce que les lieux soient libérés pour lui permettre de poursuivre sesnégociations avec un repreneur et pour éviter tout problème en cas d’accident». Les occupants de l’immeuble ont reçu le jugement avec d’autant plus dedéception qu’ils avaient entamé des travaux pour aménager l’immeuble. L’ordre d’expulsion est exécutable pour le 10 juillet mais, le 26 juin, les squatters se disaientdéterminés à rester dans les locaux – même dans l’illégalité.
1 Rue des Champs 60 à 4020 Liège, GSM 0477/94 23 69.
Archives
« Jonruelle II : le droit à la propriété plus fort que le droit au logement »
Alter Échos
29-06-1998
Alter Échos n° 33
Alter Échos
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
-
Logement
La procédure d’expulsion domiciliaire, «une fabrique de la pauvreté»
-
Panpan Culture
L’habitat dans tous ses états
-
Débats radio / vidéo
Logement à Bruxelles : la crise à tous les étages
-
Social Décalé
Expulsés pour la bonne cause?
Les plus consultés
- Violences sexuelles, l’injuste prix
- WhatsApp à l’école: qui a eu cette idée folle?
- Communautés d’énergie,
menacées par les entreprises? - «Derrière les adultes à la rue, il y a des enfants qui trinquent.»
- La livraison de colis, enjeu politique en devenir
- Bouillon de lectures
- Le cancer du poumon,
une maladie de pauvres?