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Regard critique · Justice sociale
Baudouin Massart

Baudouin Massart

Plan Habitat permanent :adhésion de Binche entravée

La réussite du Plan d’action pluriannuel relatif à l’habitat dans les équipements touristiques (dit plan HP, pour Habitat permanent) repose sur l’adhésion volontaire detous les partenaires, en particulier celle des communes et des gestionnaires des domaines. Le refus de ces derniers suffit à empêcher une commune de mettre en œuvre le plan HP surson territoire. C’est, par exemple, le cas de la ville de Binche.

L’ULAC insère et rénove aux Goujons

Depuis le 1er janvier 2003, l’Union des locataires d’Anderlecht-Cureghem (ULAC)1 mène un projet pilote d’insertion socioprofessionnelle etd’embellissement de l’immeuble des Goujons (400 logements, 18 étages). Le projet vise à peindre les communs du bâtiment : soit les quelque 1.500 portesd’appartements, de caves et de locaux techniques, les plafonds et les murs en crépi des 18 couloirs. Il est aussi prévu d’embellir les abords de l’immeuble.L’opération devrait durer environ 30 mois, soit deux ans et demi pour une équipe de quatre hommes à plein temps. Pour l’ULAC, « ce travail à pourobjectifs transversaux : de former deux personnes en difficulté sur le marché du travail ; d’améliorer l’environnement de vie des locataires des 400 logementssociaux, soit 800 personnes ; de contribuer à mettre en place une culture de l’entretien régulier de ce type d’habitation sociale ».

Une Banque carrefour favorise les PPP pour la requalification urbaine en Wallonie

Le 14 octobre, la Banque carrefour de la requalification urbaine a vu officiellement le jour. Sa mission consiste à favoriser les partenariats publics-privés (PPP) dans les projetsde revitalisation de noyaux d’habitat. Plus précisément, elle vise « à mieux informer les acteurs tant publics que privés des possibilités departenariat que leur ouvrent les outils juridiques et administratifs existants ainsi que des aides que la Région wallonne peut leur apporter en cette matière. » Cette initiatives’inscrit dans le cadre du CAWA (Contrat d’avenir pour la Wallonie actualisé). Elle réunit quatre acteurs : la Confédération wallonne de la construction(CWC)1, la Société wallonne du logement (SWL)2, l’Union des Villes et Communes de Wallonie (UVCW)3 et la Division de l’Aménagement etde l’Urbanisme de la Direction générale de l’aménagement du territoire, du logement et du patrimoine (DGATLP)4.

Michel Daerden a trouvé le milliard d’euros nécessaire à la rénovation du parc locatif social wallon

Deux semaines avant le vote final sur le Code bruxellois du logement, le 3 juillet, Michel Daerden, ministre wallon du logement, n’a pas voulu être en reste en rendant public uninvestissement d’un milliard d’euros destiné à sécuriser et à rendre salubres les logements sociaux wallons. Le lendemain, la Société wallonne du logement aprésenté son rapport d’activités 2002. Dans ce document, il est également question de consacrer un milliard d’euros pour rénover le parc locatif social wallon. Cetinvestissement reflète une évolution de la société, un bâti qui n’a pas suivi ou a été délaissé, et une volonté de rectifier letir. Le drame des « Mésanges », survenu le 19 février dernier, à Mons, avait remis cruellement l’accent sur cette problématique. Pour rappel, l’incendie avait causéla mort de sept personnes.

Les habitants du domaine de Pincemaille sont sans eau depuis six mois

Depuis le 23 mars 2003, les 400 habitants du domaine de Pincemaille, à Estinnes, sont sans eau potable. La Société wallonne de distribution d’eau avait coupél’eau, suite au non-payement répété des factures d’eau par le propriétaire des parcelles. Quelques années plus tôt, ce dernier avait fabriqué unsystème de distribution d’eau privée, interne au domaine. Peu fiable, ce système a entraîné de grandes déperditions d’eau et des facturesélevées. Consciente des répercussions sociales d’une coupure, la Société wallonne de distribution d’eau avait longtemps hésité à fermerles vannes, jusqu’au jour où la déglingue du système de distribution interne ne lui laissa plus le choix. Depuis ce jour, l’alimentation en eau des habitants repose en grandepartie sur l’intervention de la protection civile et la solidarité.

Marchands de sommeil, clandestins, insalubrité et relogement

Le jeudi 15 mai, une opération de police a permis l’arrestation d’un marchand de sommeil. Ce dernier est fonctionnaire à la Direction générale de la Justice et del’Intérieur de la Commission européenne. Il louait au prix fort des logements insalubres à quelque 60 clandestins, dans des immeubles situés à Bruxelles,Koekelberg, Saint-Josse et Schaerbeek. Après audition par la police, les personnes en séjour illégal devraient être mises à la disposition de l’Office desétrangers pour être rapatriées.

10 ans de contrats de quartier : une brochure, un site Internet et une newsletter

Début octobre, le ministre bruxellois en charge de la Revitalisation urbaine, Eric Tomas1, a marqué le coup pour célébrer les 10 ans des contrats de quartier. Àcette occasion, une brochure a été éditée : « Vivre au cœur des quartiers. 1993-2003. Dix ans de revitalisation des quartiers en Région deBruxelles-Capitale ». Cette publication rappelle le passé industriel de la Ville-Région. Elle raconte le passage d’une politique de rénovation urbaine à celled’une revitalisation des quartiers en crise.

Agences sociales artistiques : la Flandre prend les devants

Fin juin, le gouvernement flamand a marqué son accord de principe concernant la proposition de Renaat Landuyt1, ministre régional de l’Emploi, relative à lacréation de bureaux sociaux artistiques. Ceux-ci s’inscrivent dans la droite ligne de la législation fédérale sur le nouveau statut social des artistes, qui est en vigueurdepuis le 1er juillet.

Reconversion de sites d’activité économique désaffectés en zones d’habitat à Jambes et Theux

Le 4 septembre, le gouvernement wallon a marqué son accord concernant l’octroi de subventions visant à assainir ou à rénover trois sites d’activitééconomique désaffectés (SAED), sur proposition de Michel Foret, ministre régional de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme et del’Environnement1. Les trois SAED visés sont : « Établissements Neu » à Arlon, « Menuiserie » à Jambes (Namur) et « Salle communale» à Theux. Le montant total des subventions s’élève à 868 580 euros. Les sites de Jambes et de Theux seront reconvertis en zones d’habitat.

Crédit hypothécaire social wallon : réforme adoptée et questions persistantes

Le 30 avril dernier, les députés wallons ont adopté la modification du Code wallon du logement par 45 contre 7. L’objectif de cette réforme était essentiellementla restructuration du secteur du crédit hypothécaire social. Il entraînait aussi la redéfinition du rôle des acteurs concernés : la Sociétéwallonne du crédit social (SWCS), la Société wallonne du logement (SWL) et le Fonds du logement des familles nombreuses de Wallonie (FLFNW). Au cours des débats encommission et au Parlement wallon, le ministre régional du Logement, Michel Daerden a apporté des précisions concernant la restructuration du pôle hypothécaire.

Gérer les centres-villes : leçons à retenir

Lancé en 1997 par le gouvernement wallon, le concept de gestion de centre-ville s’est traduit par la mise sur pied de cellules de gestion de centre-ville dans plusieurs villes wallonnesl’année suivante. Le projet a essaimé ensuite en Région bruxelloise où il a pris la forme de contrats de noyaux commerciaux. L’objectif est simple : lutter contre ledéclin des centres-villes. Dans le Sud du pays, on s’interroge sur les leçons à tirer des expériences, tandis qu’à Bruxelles, on veut rendre l’approche plusstratégique.

Claude Jacquier sur Urbact : mieux comprendre les initiatives locales émergentes

Le 21 septembre 2002, Claude Jacquier, directeur au CNRS, Unité mixte de recherche CERAT – Pôle « Villes et Solidarites » 1, remettait une évaluation ex-ante2 surle programme européen Urbact 2002-2006. Trois mois plus tard, la Commission européenne approuvait ce programme, « au titre du point 15 des orientations d’Urban II ».En gros, Urbact veut « contribuer à améliorer la pertinence et l’efficacité des actions menées pour lutter contre la concentration des problèmeséconomiques, sociaux et environnementaux qui se posent dans les villes européennes, petites, moyennes ou grandes, avec les spécificités propres à chacune. Il devraégalement alimenter les réflexions sur les futures politiques communautaires dans le domaine urbain, à partir d’expériences locales concrètes de terrain.3»