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Regard critique · Justice sociale
Catherine Morenville

Catherine Morenville

Les CPAS interpellent les partis

En vue des élections fédérales du 10 juin 2007, les CPAS ont écrit aux présidents de parti afin d’attirer leur attention sur la lutte contre lapauvreté.

L’action sociale au sein du Plan wallon de cohésion sociale : interview de la ministre Vienne

On a souvent reproché au plan Marshall wallon d’être « seulement » un plan économique. La réplique du gouvernement ne s’est pas fait attendre, avec l’adoptiondu Plan wallon de cohésion sociale (PCS) en octobre 2005. 304 millions d’euros seront dégagés d’ici 2009, l’ex « PST III », partie « sociale »du Contrat d’avenir renouvelé compte 5 axes1, dont un consacré à l’action sociale. Une compétence peu mise en avant et que d’aucuns aimentà qualifier de parent pauvre du Contrat d’avenir wallon. Un an après l’adoption du plan de cohésion sociale, il n’est pas inintéressant de faire unpremier bilan des mesures mises en place, et, à venir, avec la ministre concernée, Christiane Vienne (PS)2.

Lutte contre les violences conjugales : de nouvelles mesures

Quelques jours avant la Journée internationale contre la violence faite aux femmes, la 3e conférence interministérielle sur l’intégration dans lasociété a pris une série de mesures pour améliorer le plan national de lutte contre les violences conjugales. Un premier pas pour répondre aux critiques desassociations de terrain, mais les besoins sont loin d’être satisfaits.

Médiateurs de terrain en matière de pauvreté : état des lieux

Des « médiateurs de terrain », ayant connu des situations d’extrême pauvreté, aident à faire le lien entre personnes précarisées et services publics. Cetteexpérience, unique en Europe, est encore actuellement à l’état de projet pilote. Lancé en 2004 par le ministre Christian Dupont1 et la secrétaired’État Els Van Weert2, le projet a été évalué à mi-parcours ce 23 novembre.

Titres-services : l’après-manif

4 000 à 5 000 personnes ont manifesté dans les rues de Bruxelles le 10 novembre dernier pour protester contre la décision du gouvernement fédéral deréduire son intervention financière dans le système des « titres-services » (cf. Alter Échos n°219). À l’issue de la rencontre entre le ministre et unedélégation de manifestants, la déception était importante chez ces derniers : le ministre est resté inflexible pour 2007, ouvrant à peine des portes pour2008, laissant entendre qu’une augmentation du prix des titres-services pourrait être demandée aux utilisateurs ou que des négociations avec les régions pourraientêtre entamées. Des décisions concernant l’augmentation de l’intervention ont cependant été prises lors du dernier Conseil des ministres.

L’exclusion bancaire: en recul, mais l’effort reste insuffisant

En 2003, ils étaient 40 000. En 2005, il restait 10 000 personnes en Belgique à ne pas pouvoir bénéficier d’un compte en banque. Parmi celles-ci, on trouvequelques irréductibles. La grande majorité cependant reste exclue du système bancaire contre son gré, obligée de se débrouiller sans un outil devenuaujourd’hui, totalement indispensable : un compte à vue à la banque.

Traitements inhumains à Vottem : une enquête externe est exigée

Le magazine Ciné Télé Revue a publié ce 16 novembre l’interview de quatre gardiens du centre fermé de Vottem. Ces gardiens témoignent, sous couvertde l’anonymat, de faits extrêmement inquiétants : graves carences dans la prise en charge des détenus malades, pressions du régime de groupe, utilisation abusive del’isolement, brutalités …
pendant les expulsions. Des témoignages qui ont suscité de nombreuses réactions indignées au niveau politique et associatif.

Un Belge sur cinq n’a jamais utilisé d’ordinateur

Environ 1,9 million de Belges n’ont jamais utilisé d’ordinateur et 2,6 millions n’ont jamais navigué sur internet, a révélé ce 8 novembre le service publicfédéral (SPF) Économie, sur la base d’une étude réalisée auprès de 10 659 Belges ayant entre 16 et 74 ans.

Au féminin précaire : la rupture amoureuse comme révélateur

À la veille de la journée de la femme de ce 11 novembre, Vie féminine a présenté les résultats d’une étude sociologique1réalisée au départ du témoignage de femmes issues de différents horizons, une étude intitulée « Au féminin précaire ». Des femmescoincées entre des politiques sociales de plus en plus restrictives et des salaires si bas qu’ils ne permettent pas de vivre dignement. Des femmes qui découvrent brutalement leurpauvreté après une séparation. Des femmes qui mettent leur travail entre parenthèses pour s’occuper des enfants et se retrouvent plus tard avec une pensionminuscule. Des femmes pour qui, se loger décemment, se soigner, se cultiver sont des désirs hors de portée. Des femmes qui vivent sur le fil, redoutant le grain de sable quipourrait les faire basculer dans la pauvreté.

Plus de la moitié des personnes d’origine turque et marocaine vivent sous le seuil de pauvreté

À l’occasion de la « Journée mondiale du refus de l’extrême pauvreté » ce 17 octobre, la Fondation Roi Baudouin a rendu publics les premiersrésultats d’une recherche à long terme sur la pauvreté chez les personnes d’origine étrangère1. Assez curieusement, cette relation n’avait jamaisété étudiée en Belgique.

Centres fermés : un état des lieux accablant

Cela fait des années que les ONG exigent de l’Office des étrangers un rapport annuel sur les centres pour illégaux. Avec des chiffres sur le nombre de détenus adulteset enfants, la durée moyenne de leur détention. Mais aussi le nombre d’hospitalisations, de tentatives de suicide, d’évasions, de grèves de la faim. En 1999, laFédération internationale des droits de l’homme était venue enquêter sur les centres fermés en Belgique. Sa conclusion tenait en une phrase : les centresfermés en Belgique sont « l’arrière-cour de la démocratie ». En 2006, l’arrière-cour est plus sordide que jamais. L’état des lieux1réalisé par 10 ONG2 qui ont droit de visite dans ces centres, et rendu public ce 19 octobre, est on ne peut plus alarmant.

Déclaration gouvernementale bruxelloise : dans la continuité

Trois priorités ont été déposées sur la table de cette rentrée. Elles s’inscrivent dans la déclaration gouvernementale bruxelloise1,tout en préparant les négociations institutionnelles de l’année prochaine. Avec une bonne nouvelle à la clé : le budget 2007 a été scellé ce 2novembre. En moyenne, les différents départements bénéficient d’une augmentation de 6 % des moyens disponibles. Un effort particulier a ainsi été consenti enfaveur des finances des communes.