Catherine Morenville
Le clochard, néant de l’humanité ?
Lors de son colloque intitulé « Errer humanum est » (l’errance est humaine) le 6 novembre dernier, l’espace social Télé-Service1 avait entre autresinvités, convié le Dr Pierre Pouwels, de la mission France de Médecin du monde pour une conférence sur le thème du « corps en exil : pathologiesspécifiques et nouvelles migrations ». En guise de préambule, le Dr Pierre Pouwels avait emmené sur vidéo une interview de Patrick Declerck sur la chaînefrançaise LCI. Patrick Declerck est ce psychanalyste et ethnologue qui a suivi la population des clochards de Paris durant plus de 15 ans : dans la rue, dans les gares, dans les centresd’hébergement, au Centre d’accueil et de soins hospitaliers de Nanterre, au Samu social. En 1986, dans le cadre de Médecins du Monde, il a ouvert la premièreconsultation d’écoute destinée aux SDF en France et leur a également consacré un bouquin paru en 2001 sous le titre Les naufragés – Avec les clochards deParis2.
Finance éthique : 313 fonds en Europe et 60 produits en Belgique
Le rapport « Green, Social and Ethical Funds in Europe 2003 » en est à sa 4e édition.1 Compilé par le Sustainable Investment Research International(SiRi) Group, ce rapport est devenu une référence en Europe et a pour but de donner des informations sur l’évolution de l’investissement socialement responsable.
Alphabétisation pour adultes : l’accord de coopération approuvé en première lecture
Le gouvernement de la Communauté française a approuvé le 5 décembre, en première lecture, à l’initiative du ministre-président HervéHasquin et des ministres Christian Dupont et Françoise Dupuis, l’accord de coopération relatif au développement de politiques concertées en matièred’alphabétisation des adultes, conclu entre la Communauté française, la Région wallonne et les institutions de la Région de Bruxelles-Capitale ainsi quel’avant-projet de décret y portant assentiment. Cet accord vise à renforcer la coordination des politiques publiques d’alphabétisation des adultes en vued’accroître l’offre de formation.
Tribunal du travail, avocats, CPAS et associatif collaborent pour résorber l’arriéré judiciaire
Le 5 décembre dernier est une date à marquer d’une pierre blanche pour le tribunal du travail de Bruxelles1. C’était en effet la première foisque le tribunal signait un protocole d’accord avec les avocats, les CPAS et les représentants des demandeurs d’aide.
Un plan contre la violence conjugale
En Belgique, la problématique de la violence conjugale est une compétence liée à l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes. Or, laviolence conjugale, phénomène complexe, est un sujet transversal et touche à divers autres domaines tels que la santé publique ou la justice. Trois femmes socialistes(Marie Arena1, Isabelle Simonis2 et Laurette Onkelinx3) se sont donc concertées et ont présenté le 2 décembre le nouveau plan de lutteantiviolence conjugale. Il comporte quatre volets :
Une valeur temporairement plus élevée pour tous les titres-services
Les après-midi d’information sur les titres-services destinées aux employeurs francophones et néerlandophones ont eu lieu les 27 et 28 janvier dernier dans les locaux dela Banque nationale. Au total, quelque 600 personnes intéressées y ont assisté. Une brochure d’information à l’intention des entreprises a étéprésentée au cours de ces séances.
Détenus internés : une médecine du tiers-monde
Surpopulation, manque de personnel, vétusté des locaux, encadrement insuffisant. C’est un constat accablant qu’a dressé le 21 janvier l’Observatoireinternational des prisons (OIP)1 lors de la présentation à la presse de son « Rapport sur l’internement en Belgique ». Des observations récurrentes cesdernières années lorsqu’il s’agit d’étudier le système carcéral belge, sauf que cette fois, il est question d’internement,c’est-à-dire d’une mesure décidée à durée indéterminée, rappelle l’OIP.
Les centres wallons de télé-accueil voient leurs missions élargies
On croise souvent leurs affichettes dans le métro ou dans le bus avec ce seul slogan : « 107, quelqu’un à qui parler ». Ces affiches renvoient vers les centres detélé-accueil où des bénévoles encadrés par des professionnels se relaient 24h sur 24, tous les jours de l’année. Ils proposent un espace deparole et d’écoute à toute personne qui vit une situation de crise ou une difficulté sur le plan moral, social ou psychologique. Actuellement, il existe 5 centres de cetype en Région wallonne. Chacun compte plus de 60 collaborateurs et reçoit une subvention de 16.110 euros pour ses frais de fonctionnement majorée de 5.000 euros pour ce quiconcerne les missions liées à l’enfance maltraitée ou gravement négligée. Or, depuis quelques années déjà, ces centres doivent faire faceà des évolutions telles, notamment au niveau du public rencontré, qu’il devenait urgent de réviser l’arrêté de l’Exécutif de laCommunauté française du 5 novembre 1987 fixant leurs conditions d’agrément et de subventionnement. C’est ce qu’a fait le gouvernement wallon1 en adoptant unnouvel arrêté le 21 décembre dernier, celui-ci a pris cours le 1er janvier 2004.
Incubatiecentra en activiteitencoöperatieven, twee banenscheppende initiatieven
De stap van werkzoekende naar zelfstandige is voortaan een stuk veiliger dankzij de incubatiecentra voor kleine ondernemingen en de activiteitencoöperatieven. Beide banenscheppendeinitiatieven zagen het daglicht in Frankrijk en werden als experiment in Vlaanderen en Wallonië geïntroduceerd.
Titres-services : simplification administrative, intervention fédérale augmentée et mise en garde de la CSC
Le gouvernement fédéral a adopté ce 27 mai une mesure d’assouplissement des titres-services visant une plus grande flexibilisation. Les formalités administrativesont été réduites, et l’intervention financière du gouvernement sera légèrement augmentée. La limite d’utilisation, de 500 heures parutilisateur et par an, a également été supprimée. De son côté, si le syndicat chrétien salue le succès engrangé par les titres-servicesces derniers mois, il met en garde contre les faibles conditions salariales et de travail dans le secteur des titres-services.
Intérim d’insertion : il existe des alternatives
Dans un précédent numéro d’Alter Échos (n°164), nous avons abordé le dispositif d’intérim d’insertion mis en place par lefédéral et le succès très mitigé que cette mesure rencontre. Or, il existe d’autres dispositifs d’intérim d’insertion en Belgique età l’étranger qui semblent faire leurs preuves. Certains, comme le dispositif d’intérim accompagné de Trace en Wallonie ou les entreprises de travail temporaired’insertion (ETTI) en France existent depuis quelques années déjà. D’autres, comme le projet Equal « Coach intérim » expérimentent depuispeu le partenariat entre les secteurs associatif et privés sur la mise à l’emploi de publics peu qualifiés. Tour d’horizon.
Contrôle des travailleurs illégaux : que deviennent-ils une fois arrêtés ?
« Parmi les quelque 2.000 travailleurs étrangers contrôlés en 2003 par le biais d’actions ciblées, il s’est avéré qu’environ un surquatre est occupé sans permis de travail. Les secteurs où l’on trouve la majorité des travailleurs étrangers occupés illégalement par rapport au nombrede personnes contrôlées, sont la construction avec 17,2 %, suivi par l’industrie de la viande avec 12,6 % et la transformation de chiffons avec 12,2 %. » C’est ce quiressort du rapport de l’Inspection sociale et de l’Inspection des lois sociales sur leur collaboration en 2003 en matière de lutte contre la traite des êtres humains. Lesministres compétents, Frank Vandenbroucke (Emploi)1 et Rudy Demotte (Affaires sociales)2, ont annoncé le 5 mai 2004 lors de la présentation de ces chiffresqu’il y aura davantage encore de contrôles dans un avenir proche. L’engagement de 80 inspecteurs sociaux supplémentaires devrait, entre autres, y contribuer.