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Regard critique · Justice sociale
Catherine Morenville

Catherine Morenville

Audit social pour les entreprises d’économie sociale : bilan du premier appel à projets

En février 2003, le ministre fédéral de l’Économie sociale de l’époque, Johan Vande Lanotte (SP.A), lançait un appel à projets quioffrait la possibilité aux entreprises d’économie sociale de faire étudier leur entreprise (ou leur projet) via un audit social1. Un budget de 500.000 euros avaitété dégagé pour l’occasion. Le point, au moment où un second appel à projets est lancé.

Les services d’interprétariat social se regroupent pour obtenir reconnaissance et financement

Depuis plusieurs années, diverses associations et organismes publics offrent des services d’interprétariat social à destination d’allophones en situationd’urgence ou d’isolement.

L’arrêté mettant fin à l’aide sociale aux enfants d’illégaux est sorti

Nous en avons parlé à plusieurs reprises dans Alter Échos, un arrêt de la Cour d’arbitrage du 22 juillet 2003 reconnaissait aux enfants de personnesillégales le droit d’obtenir en Belgique une aide sociale des CPAS. De nombreux recours devant les tribunaux du travail contre les CPAS qui refusaient toute aide sociale pour les enfantsdes illégaux ont fait suite à cet arrêt. Afin de mettre fin à ces recours, le 31 décembre 2003 paraissait au Moniteur belge une loi-programme dont certains articlesbattaient en brèche l’arrêt de la Cour d’arbitrage. En l’absence d’arrêté royal, les recours devant les tribunaux du travail se sont cependantpoursuivis. On a ainsi vu de nombreux CPAS octroyer tantôt une aide sociale équivalente au revenu d’intégration, tantôt le seul remboursement des frais scolaires ouencore l’équivalent des allocations familiales ou du loyer…

Lire et Écrire Wallonie : 100 propositions pour l'alphabétisation

Association rompue à la lutte contre l’analphabétisme, « Lire et Écrire » 1 a mené une en-quête en Wallonie, fin 2003, auprès de 150 de ses« apprenants » et de 300 institutions pu-bliques. Premier enseignement? La gêne! L’il-lettrisme reste un sujet tabou. Les illettrés s’ingénient à le cacher : oninvoquera un oubli de lunettes, une écriture illisible, etc., pour refuser de remplir un formulaire à un guichet. Et la gêne est réciproque: face à laprésence de personnes avérées analphabètes, les employés dissimulent leur propre embarras. Il peut en résulter des tensions, voire del’agressivité.

Rapport 2004 du CSE : notre bien-être futur dépend de la capacité à faire bosser les seniors

Le Conseil supérieur de l’emploi1 n’a pas failli à la tradition : à nouveau un bilan morose pour 2004. Jan Smets, le porte-parole du Conseil supérieur del’emploi – et par ailleurs directeur de la Banque nationale de Belgique – a répété ce qui se dit depuis des années : le taux d’emploi en Belgique est et restedésespérément l’un des plus faibles d’Europe. En 2002, à peine six personnes sur dix en âge de travailler se trouvaient sur le marché de l’emploi. Pourarriver à la moyenne européenne (64,2% des personnes au travail), il faudrait que la Belgique crée environ 300 000 postes de travail. Quand on sait que l’objectif des 200 000emplois affiché par le gouvernement Verhofstadt est considéré par d’aucuns comme trop ambitieux, on prend la mesure de l’effort à fournir. Et pourtant, le Conseilsupérieur de l’emploi l’assène sèchement : la Belgique va devoir se retrousser les manches. Car si le taux d’emploi ne part pas à la hausse, la croissance du revenu parhabitant ralentira sérieusement à partir de 2010, au moment où les enfants du baby-boom accéderont à la retraite. Idéalement, note Jan Smets, il faudrait quele taux d’emploi passe à 69% à l’horizon 2030 – pour 59,6% aujourd’hui.

Un belge sur 4 paie en retard

Un Belge sur quatre ne peut payer ses factures à temps, c’est le constat qui ressort d’une enquête menée par Trendbox1, à la demande de la société IntrumJusticia2, leader du marché européen et belge du recouvrement de créances3. Un échantillon de 500 personnes, âgées de 16 ans et plus, a étésoumis à un sondage téléphonique assisté par ordinateur, du 18 au 24 juin 2004. En haut de la pile, les frais de médecin et de dentiste, le crédithypothécaire et le téléphone fixe ; en dessous, les amendes de circulation, l’apurement du compte de la carte de crédit et le téléphone mobile.

Accord wallon : le logement, un des gros chantiers des cinq années à venir

L’accord rouge-orange1 en Région wallonne, c’est dans un premier volet, quatre politiques dites et jurées transversales à développer dans le « contrat d’avenirrenouvelé ». À chacune d’elles son « plan stratégique ». Dans un second volet, l’accord passe en revue 23 thématiques. Retenons dans les axes et lesthématiques ce qui concerne le logement, l’emploi, le chômage l’aide sociale et l’économie sociale.

Accords bruxellois : emploi et logement au centre des préoccupations

L’olivier bruxellois a lui aussi son programme1. Première priorité du futur gouvernement aux six composantes (PS, CDH, Ecolo, SP.A, VLD et CD&V) : conclure un contrat pourl’économie et l’emploi avec l’ensemble des forces vives bruxelloises. Tous les ministres devront s’atteler à la tâche, puisqu’ils devront tenir à jour un bilan de lacréation d’emplois liée à leurs compétences. Quinze pages de l’accord égrènent un certain nombre de mesures visant à réduire le taux dechômage qui plafonne pour l’heure à 22 % :

Un plan d'action fédéral contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie

Avant de partir à l’exécutif de la Communauté française, Marie Arena, ministre sortante de l’Intégration sociale (PS)1 a proposé un plan d’actionfédéral contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Avalisé par le Conseil des ministres du 14 juillet, il sera réalisé à larentrée en collaboration avec les ministres Onkelinx (PS, Justice) et Dewael (VLD, Intérieur). Arrivé juste après les violences antisémites dans la régionanversoise et l’agression de demandeurs d’asile musulmans dans un centre d’accueil à Ranst, le plan vise avant tout le développement d’initiatives contre lesidéologies, les discours et les violences inspirées par la haine raciste et antisémite. Il s’appuie sur les recommandations formulées dans le rapport 2003 sur laBelgique établi par la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe, ainsi que les recommandations du 25 juin 2004 relativesà la lutte contre l’antisémitisme, établies par la même Commission.

Médecins sans frontières dénonce les failles du système belge de soins de santé

Après l’analyse de ses statistiques pour l’année 2003, l’organisation Médecins sans frontières s’inquiète de voir le nombre deconsultations augmenter dans ses centres de santé de Bruxelles, Liège et Anvers1. Cette réalité témoigne d’un manque d’accès aux soinsmédicaux pour toute une frange de la population vivant en Belgique.

Nouvelles modalités de financement simplifiées pour le FSE et la politique sociale

La Commission a adopté un train de propositions destinées à simplifier et à cibler les dépenses consacrées à la politique sociale et de l’emploi del’Union1. Le nouveau Fonds social européen (FSE) 2007-2013 reliera l’aide financière aux politiques visant à favoriser l’emploi et à renforcer la cohésionéconomique et sociale dans le cadre de la stratégie européenne pour l’emploi (SEE). Avec moins de contraintes administratives, des règles plus simples et unedécentralisation accrue vers les États membres, le Fonds devrait être « plus facile à gérer et mieux à même de relever les nouveaux défisdécoulant de l’élargissement, du vieillissement de la population et de la mondialisation ». Il sera complété par un nouveau programme qui rationalisera l’aide auxautres actions appuyant la politique de la Commission dans le domaine de l’emploi et des affaires sociales.

Titres-services : un article de De Morgen soulève la polémique

Détérioration des conditions de travail, substitution d’emplois, ce sont là quelques-uns des reproches formulés par le quotidien flamand De Morgen dans un articlesur le système des titres-services mis en place au niveau fédéral en janvier dernier. L’article a soulevé la polémique et provoqué les réactionsen chaîne de l’Onem et du VVSG, de même que l’interpellation du ministre de l’Emploi à la Chambre. Ministre qui, piqué au vif, s’est fendu d’uncommuniqué de presse répondant point par point aux accusations formulées par le quotidien. Un débat qui est arrivé juste au moment où Frank Vandenbroucke,l’Onem et Federgon, la fédération des entreprises intérimaires, se félicitaient des succès engrangés par le système…