« Femmes monoparentales » et précarité : l’équation (im)parfaite
L’Université des Femmes1 et le Nederlandstalige Vrouwenraad2 ont uni leurs savoirs à l’occasion du colloque « Femmes monoparentales »organisé le 16 novembre dernier. Cette initiative a permis de lever le voile sur une étude conjointe de l’ULg et de l’Université des Femmes sur la situation de ce publicdoublement étiqueté : en tant que femmes d’abord, femmes seules avec charge de famille ensuite.
Intervenants auprès des mineurs non accompagnés : cessons d’être protecteurs, soyons coauteurs !
Belle initiative de la part du centre de santé mentale Le Méridien1 qui, le 16 octobre dernier, invitait le pédopsychiatre suisse Jean-Claude Métraux,spécialisé en travail clinique et communautaire avec des populations migrantes. L’orateur a proposé au public de travailleurs sociaux et tuteurs de décortiquer les «vérités et mensonges dans les trajectoires des mineurs non-accompagnés » (Mena). Car il n’existe pas qu’une seule vérité dans le récit de cesjeunes.
« Ça passe par ma commune » : quand la société civile interpelle les communes
Pour la troisième édition de la campagne initiée en 1994 par les Magasins du Monde-Oxfam1 et le CNCD -11.11.112 entre autres, pas moins d’unedizaine d’associations3 ont pris le parti d’interpeller les futurs élus communaux sur les enjeux liés au développement durable et équitable. Depuisla solidarité internationale jusqu’au commerce éthique et équitable en passant par les lobbyings environnementaux, tous les acteurs ont mis leurs forces –majoritairement volontaires – au service d’une meilleure prise en compte de ces intérêts universels à l’échelon local. Premier bilan d’une initiativeassociative visant la sensibilisation des élus communaux.
L’Institut du Nouveau Monde de Montréal : un brassage d’idées au service de la société
Durant quatre jours consécutifs en août, environ 500 jeunes Québécois et « internationaux » âgés de 15 à 35 ans se sont penchéssur la rédaction d’un Manifeste citoyen dans le cadre de l’École d’été du Nouveau Monde1. La volonté affichée ? Débattredes enjeux sociopolitiques comme la polarisation fédéralistes-souverainistes au niveau de la province canadienne mais, bien au-delà, proposer en tant que jeunes un modèlede société empreint de justice sociale et de respect des valeurs démocratiques.
Expo photo « Les Brûleurs » : Parcours d’errances du Niger à Saint-Boniface
Pudique et pourtant révélatrice, intime et troublante à la fois : l’exposition du photographe Thomas Chable qui se tient jusqu’au 29 octobre à la galerieSans Titre1 de Saint-Gilles pourrait se passer de mots. Ce serait pourtant trop simple de garder pour soi un silence complice sur les drames humains qui se déroulent auxfrontières marocaine et espagnole. Évitant le tapage outrancier des médias en soif de sensationnel, Thomas Chable redonne à ces « sans-papiers », le tempsd’un cliché, une dignité trop souvent bafouée.
L’Utopik à Montréal : un projet d’économie sociale au service du vivre-ensemble
Goûter une bière de chanvre que l’on sait brassée, non pas avec sagesse, mais avec des produits équitables, découvrir le dernier groupe local chantant la« glocalisation » ou encore créer un forum de discussion autour du concept de socialisme solidaire : telles pourraient être l’une des découvertes faites au barL’Utopik 1 situé volontairement en plein cœur de Montréal, sur la rue Sainte-Catherine Est où se croisent chaque jour itinérants, prostituées,personnes homosexuelles ou encore parfaits anonymes. À côté du bar, d’autres services comme de la restauration-traiteur et une auberge de jeunesse entièrementconstruite en matériaux verts permettent d’offrir un emploi durable à plusieurs dizaines de personnes parfois qualifiées, parfois pas.
Tohu, la Cité des arts du cirque de Montréal : entre terre et humain
Rallier autour d’un même projet innovant une entreprise privée de 3 000 personnes comme le Cirque du Soleil, une institution d’enseignement comme l’Écolenationale du cirque et un regroupement de professionnels et de compagnies artistiques comme En Piste… Tel est le parti pris par les fondateurs de l’asbl Tohu1 crééeen 1999 sur l’un des sites d’enfouissement de déchets situé en milieu urbain, le plus grand d’Amérique du Nord. Le quartier Saint-Michel de Montréal,l’un des plus sensibles au Canada, a en effet été choisi comme lieu d’expérimentation d’un rêve qui ne cesse de grandir tant du côté descréateurs que des habitants de ce quartier multiethnique.
Journée des insertions : Repenser la coopération Nord-Sud
La coopération au développement serait-elle en échec dans la lutte contre la pauvreté ? Question lancée sur le vif par le président de la discussion, lesénateur Pierre Galand (PS). Les invités présents issus tant des pouvoirs publics fédéraux et régionaux que du secteur associatif ont émi àtour de rôle leur opinion sur ce constat rappelé en séance par Martine Van Dooren, directrice générale du SPF Coopération au développement1:1,2 milliards de personnes vivent encore actuellement avec moins d’un dollar par jour.
Les mineurs non accompagnés : des enfants avant toute chose !
Hasard du calendrier : la journée de réflexion sur les Mena (Mineurs non accompagnés) organisée par la plateforme « Mineurs en exil »1 le 23 maidernier s’est tenue au lendemain de la publication de communiqués de presse du cabinet du ministre Dupont (PS)2 en charge de l’Intégration sociale. Un seul motd’ordre, tant du côté politique qu’associatif : « Fini les centres fermés pour les jeunes de moins de 18 ans ! » En 2005, 2 131 jeunes ontété reconnus comme Mena, ce qui fait une moyenne de 17 par mois. Un nombre trop élevé pour la capacité d’accueil des centres…
Vote des étrangers aux communales 2006 : Une voix qui peine à porter !
Les articles parus dernièrement dans la presse quotidienne sont unanimes : une minorité d’étrangers, qu’ils soient issus de l’UE ou non, se sontmanifestés auprès de leur administration communale pour voter le 8 octobre prochain.
Or, le poids du vote des étrangers est loin d’être négligeable : en Région de Bruxelles-Capitale, un quart de l’électorat (25,05 %) potentiel estnon-belge, pour 4 % en Flandre et 11 % en Wallonie1. Dernier délai pour s’enregistrer : le 31 juillet prochain. Pour plusieurs représentants du monde associatif, unsilence douteux règne dans le camp du politique, qui tarde à manifester son intérêt dans cet enjeu pourtant majeur.
Journée des insertions : La coopération vue d’une commune, d’une université et du Forem
Trop souvent, la tendance serait de penser que la coopération ne se passe qu’au niveau fédéral qui détient, jusqu’à ce jour, cette compétence.Séjours diplomatiques des ministres de la Coopération au développement (Armand De Decker, VLD) ou des Affaires étrangères (Karel De Gucht, VLD), missionshumanitaires des grandes ONG : ces événements sont relatés, le plus souvent, à fortes doses d’émotivité dans les médias audiovisuels.Qu’en est-il dès lors des actions menées aux échelons locaux ? Quelques exemples d’initiatives prises « ici » pour collaborer avec « là-bas».
Ouvrir les yeux sur les centres fermés : exposition photographique urbaine
« Ni ici ni ailleurs, ni dedans ni dehors, ni morts ni vivants. Des gens qui ne sont nulle part. »1 Tel pourrait être résumé le message transmis par larécente campagne de sensibilisation du Ciré (Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers)2, du FAM (Forum asile migration)3 et duJRS Belgique (Jesuit Refugee Service)4.