Catherine Daloze
« Prostitution en mode mineur »
« J’étais en fugue de l’internat. J’allais me promener à la gare et quelqu’un m’a fait un clin d’œil. Alors on a commencéà parler, et il m’a demandé si je voulais pas avoir des sous en échange… de certaines choses. J’ai dit « Pourquoi pas ? » (…) ». Jean. Ces quelquesmots comptent parmi les témoignages de prostitués recueillis dans le cadre d’une recherche intitulée : « Jeunes prostitué-es et réponses sociales». Ce 15 mai, lors de la journée d’étude « Prostitution en mode mineur », la chercheuse, Myriam Dieleman, résumait deux années de recherches ;tandis que professionnels, policiers, juges, intervenants sociaux… étaient invités à réfléchir ensemble à l’adéquation des réponsessociales1.
L’aide à la jeunesse au cœur des débats de société
L’Interfédérations de l’aide à la jeunesse1 a voulu se pencher un moment sur les convictions, les combats communs, partagés par les onzefédérations qui la compose. Un document publié ce mois d’avril donne à lire ses positions quant aux débats qui traversent le secteur.
Mais il dépasse aussi les frontières de l’aide à la jeunesse. Pour aborder ce qu’elle nomme des « défis sociaux » en matière d’emploi,de logement, d’enseignement ; pour parler de « commande sociale », d’ « activation »… L’Interfédérations e(a)ncre ainsi ce qui faitconsensus en son sein. Alors que, depuis quelques mois déjà, elle investit dans un travail de concertation conséquent, autour des mesures proposées au printemps 2006, parla ministre de tutelle, Catherine Fonck. Et ce à l’heure où le regroupement a sollicité des rencontres avec chacun des présidents de parti.
Les magistrats de la jeunesse dénoncent…
La mobilisation des magistrats francophones de la jeunesse, ce mardi 24 avril à Bruxelles, avait des accents d’exceptionnel. Une manifestation de magistrats, ce n’estdéjà pas légion. Mais en plus, celle-ci comptait sur une participation massive. Juges et substituts de la jeunesse étaient là en nombre, renforcés par laprésence de représentants d’autres secteurs, de l’aide à la jeunesse notamment. Rassemblés à l’initiative de l’Union des magistratsfrancophones de la jeunesse1, ils citent à comparaître les pouvoirs publics et les partis politiques, tirant ainsi « un signal d’alarme cinglant (…)concernant les enfants et les familles à l’égard desquels les magistrats sont trop souvent mis dans l’impossibilité de prendre leurs responsabilitéslégales ».
L’Entre-temps accompagne des jeunes en rupture de liens sociaux
On se souvient de la grogne à l’Institution publique de protection de la jeunesse de Fraipont. Le 12 février dernier, éducateurs et surveillants de la sectionfermée partent en grève. En cause, la présence d’un jeune qualifié de délinquant mais présentant également des troubles psychiatriques. Soncomportement « imprévisible et violent » déstabilise l’équipe et la met en grandes difficultés. Et le climat est à la perte de patience face auxintentions déclarées, mais non traduites dans les faits, de prévoir des centres d’accueil pour ces jeunes qui relèvent aussi de la santé mentale.
Nous ne reviendrons pas ici, sur les mesures annoncées depuis (voir Alter Éduc n°141). Mais plutôt sur l’Entre-temps1, le service appelé « à la rescousse » par le cabinet de la ministre Fonck. Quel est ce service ? Commentest-il intervenu à l’IPPJ ? Quels sont ses apports à la réflexion sur l’accompagnement de jeunes pour lesquels on peut se sentir parfois dépassé ?Comment s’inscrit-il dans la transversalité entre secteurs ?2
« Enfance (en)cadrée », un outil, un cadastre qui plaide pour plus de cohérence
« Se débrouiller avec les lois, les arrêtés, les décrets, les circulaires … un jeu d’enfant », voilà à quoi tente de mener le nouveloutil du Conseil de la jeunesse d’expression française (CJEF)1. Pratico-pratiques, la farde et les fiches ont été concoctées par la Commission enfance duCJEF, à destination des organisateurs d’actions avec des enfants. En outre, elles tiennent aussi d’une parole plus politique : pour mettre en valeur et défendre la place del’enfance au sein de la jeunesse, dans un contexte institutionnel saucissonnant.
Midi-débat sur l’éducation permanente
Au travers de ses colonnes, Alter Echos a jusqu’ici relayé les étapes de l’émergence du décret « éducation permanente » relifté. Unehistoire chahutée, discutée, dès ses premiers pas en 2003. Aujourd’hui, l’Agence Alter, dont cette publication est une production, est tout nouvellement reconnue dansce secteur. Si, en la matière, une des missions reste la récolte d’avis et d’informations sur le décret, et sur sa mise en application, les énergies vont aussià susciter le débat, la rencontre. Ce 20 mars, veille de printemps, était une première, avec l’organisation d’un midi-débat au rythme de «Éducation permanente : des pommes et des poires ? Ou tous des scoubidou-ou-s ? ». Il devrait y en avoir d’autres. Aux thèmes plus précis sans doute, à partirde pratiques peut-être.
À l’étude des relations entre les premières lignes et les services d’aide à la jeunesse
Fin janvier, l’Observatoire de l’enfance, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse en Communauté française (OEJAJ)1 conviait les services dits de« première ligne » et les service d’aide à la jeunesse à réfléchir, à débattre de leurs relations. Une question majeure portait laréflexion : « De nombreux enfants rencontrent des difficultés pourtant ils ne sont pas tous pris en charge par l’Aide à la jeunesse. Pourquoi certains d’entreeux sont-ils orientés vers l’Aide à la jeunesse ? Quels sont les déterminants de cette orientation ? » Au programme de la journée de rencontre, deux temps.Tout d’abord, la présentation d’une synthèse réalisée par l’Observatoire à partir d’une enquête de la Sonecom – sur lethème « Articulation entre les services de première ligne et les services d’aide à la jeunesse » ; et ensuite des ateliers sur les thématiques suivantes:« Autour du danger », « Secret professionnel, transparence envers les usagers et communication entre intervenants », « Orienter : une pratique d’accompagnement desusagers mais aussi des professionnels de première ligne »2 .
Le grondement monte en coulisses de l’éducation permanente
Avis négatif de la ministre à la suite d’un, deux ou trois avis négatifs du côté de l’administration, de l’inspection, du Conseil supérieur del’éducation permanente. Refus de certains axes auxquels ils prétendaient pour d’autres. En attente – parfois après retrait du dossier dans le premier train dereconnaissance – pour les troisièmes.
Evénement culturel et agenda politique pour l’expression et la créativité de monsieur Tout-le-monde
En février, ils « se livraient » à la foire du Livre. Aujourd’hui, ils « s’exposent » à la Maison de la culture de Tournai1.Demain, ils s’expliqueront. Après-demain, ils se décréteront. Les Centres d’expression et de créativité (CEC) sont sous les projecteurs.
Education permanente. Et la source tarit
La procédure de reconnaissance dans le champs de l’éducation permanente suit son cours non sans poser quelques questions notamment sur les perspectives budgétaires.
Informations sur les stages, les professions et les filières de formation
Parmi les orientations prises par ce gouvernement conjoint du 27 mars, deux mesures s’attachent à rendre accessibles des informations en matière de stages en entreprise, d’unepart, de métiers et de formation, d’autre part.
La validation des compétences renforcée
Ce 27 mars, se sont réunis les gouvernements francophones. Le gouvernement de la Communauté française, celui de la Région wallonne et le Collège de la Commissioncommunautaire française (Cocof) ont à cette occasion travaillé en commun sur différents thèmes. Parmi ceux-ci, la validation des compétences.