Donat Carlier
Une école peut-elle agir sur la ségrégation scolaire ? Interview d'un directeur
La ségrégation scolaire, c’est le fait que les élèves les plus faibles ont tendance à être concentrés dans les mêmes écoles endifficulté ; alors que les élèves les plus forts se rassemblent dans des établissements plus « sélectifs ». Cette ségrégation des publicsest, on le sait, une des sources des inégalités scolaires qui marquent notre système éducatif de manière particulièrement forte. Que peut fairel’équipe pédagogique d’une école face à cette réalité qui la dépasse souvent largement ? Interview d’un chef d’établissement,Francis Littré, directeur de l’Institut des Sœurs de Notre-Dame à Anderlecht1.
Les centres PMS en débats et en projets…
Le décret du 14 juillet dernier redéfinit les missions des centres psycho-médico-sociaux au travers d’un « programme de base commun ». Mais cette base doitêtre déclinée en un « programme spécifique » pour chacun des pouvoirs organisateurs et un « projet de centre » pour chacun des CPMS. Notre coup desonde montre que cette obligation formelle a pu être saisie à maints endroits pour débattre en équipe des priorités d’actions des CPMS et des valeurs qui lessous-tendent.
Évaluations externes des élèves en français : focale sur la deuxième professionnelle
Les résultats des évaluations externes non certificatives, qui se sont déroulées en février dernier en 2e et 5e primaire ainsi qu’en2e secondaire, ont à nouveau mis en évidence les difficultés de compréhension à la lecture d’une part importante des élèvesfrancophones belges. On insiste, à raison, sur l’absolue nécessité d’agir le plus tôt possible pour ne pas laisser les difficultés se creuserinexorablement. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il n’y a rien à faire au niveau où la situation est la plus inquiétante : en 2e professionnelle.Ces tests ont, comme le rappelle la ministre Marie Arena « une visée essentiellement diagnostique et formative pour les écoles et les équipes éducatives»1, et ce, pour toutes les années testées.
Libéralisation de l’éducation : la Communauté française lance une réflexion sur le rôle des États
Les négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sont, comme on le sait, enlisées depuis de nombreux mois dans des conflits entre États du Sud et du Nord dela planète, notamment à propos de l’agriculture. Mais on aurait tort de croire que la libéralisation du « marché » des services d’éducationet de formation s’en trouve pour autant au point mort. En dehors du cadre multilatéral de l’OMC, des accords bilatéraux entre États ont pris le relais dans ce domainecomme dans bien d’autres secteurs. Interpellée par ces évolutions, tout comme par les débats qui se sont déroulés autour de la directive européenne« Services », la Communauté française (CFWB) a décidé de prendre l’initiative en lançant une réflexion sur le rôle des Étatsen matière d’éducation. Un comité, animé par Roger Dehaybe, a déjà communiqué une première note au gouvernement, le 30 mars dernier.Objectif : tenter de dégager un « nouveau consensus » international.
Enseignement qualifiant : le Contrat pour l’école a pris du retard… « Heureusement » ?
Pour le gouvernement de la Communauté française, l’enseignement technique et professionnel devait constituer « la priorité de 2006-2007 ». Laministre-présidente l’avait confirmé au Parlement : durant cette année scolaire, les efforts allaient se « concentrer particulièrement » sur laquatrième priorité du Contrat pour l’école : « choisir et apprendre un métier à l’école ». Le Contrat avait annoncé cinq axesd’action particulièrement ambitieux : rééquipement, redéploiement de la Commission communautaire des professions et des qualifications, organisation de stages pourtous, redéfinition de l’alternance et modularisation. Seuls les deux premiers chantiers ont significativement avancé. Pour de bonnes raisons disent les réseaux et legouvernement. Les syndicats regrettent, quant à eux, la priorité placée sur la spécialisation de quelques écoles techniques et professionnelles.
Intelligence territoriale : les communes travaillent leur Q.I.
Les démarches d’« intelligence territoriale » sont de plus en plus pratiquées par les acteurs locaux. Ce concept désigne, selon l’asblOptim@1, « l’ensemble des connaissances pluridisciplinaires qui contribuent à la compréhension des structures et des dynamiques des territoires pour aider lesacteurs à définir, animer et évaluer des politiques et des actions de développement durable ». Si c’est au niveau local que se développe surtout cetteapproche, c’est parce que, comme l’explique le Réseau européen d’intelligence territoriale, il est perçu comme « l’échelle d’actionefficace pour aborder les problèmes rencontrés par les populations ». « C’est à ce niveau qu’il est possible de mettre en œuvre des solutionsglobales, intersectorielles et participatives pour lutter contre les phénomènes complexes d’exclusion et de pauvreté ». Focale sur deux expériences, àCharleroi et à Seraing, sous l’angle de la participation et de l’emploi.
Avantages sociaux, ségrégation scolaire : les communes prises dans le quasi-marché scolaire
La commune constitue-t-elle un niveau pertinent pour « réguler » les concurrences entre écoles ? Chacun en a entendu parler depuis la publicité donnée auxenquêtes internationales PISA, un des enjeux fondamentaux de la politique éducative en Communauté française est de mieux maîtriser notre « quasi-marché» scolaire et les inégalités qu’il renforce. Dans le cadre de la politique menée par l’échevinat de l’Instruction publique, des communes ciblentcertaines actions sur les publics les plus fragiles. Mais malgré quelques expériences limitées de-ci de-là, peu travaillent selon une approche «territorialisée », qui prenne en compte l’ensemble des élèves et des écoles de la commune quel que soit le réseau. C’est que lesphénomènes de concurrence dépassent et de loin les limites d’une commune et d’un seul réseau… Explications en commençant par l’(inévitable) exemple des « avantages sociaux ».
Les apprentis des classes moyennes auront accès aux diplômes de secondaire
Petite révolution en préparation dans les relations entre le monde de la formation et l’enseignement qualifiant : les apprentis de l’IFAPME (Institut de la formation enalternance des PME) en Wallonie et de l’EFPME (Espace formation des PME) à Bruxelles auront bientôt accès au CESS (Certificat d’enseignement secondaire supérieur).Mais à certaines conditions.
Un « lieu unique de définition des métiers » demandent les interlocuteurs sociaux wallons
La réforme de la Commission communautaire des professions et des qualifications (CCPQ) est un des gros chantiers de cette législature. Les travaux de cette instance ne seront plusseulement destinés à l’enseignement qualifiant mais désormais également applicables à l’ensemble des opérateurs de formation.
L’alternance organisée par l’IFAPME en voie de redressement ?
La chute de fréquentation des formations IFAPME (« classes moyennes ») semble enrayée en Wallonie. Pour la première fois depuis 1998, le nombre de jeunes souscontrat d’apprentissage est reparti à la hausse: une augmentation de 6,03% de 2004 à 2005, selon les premières estimations. En présentant ces résultatsencourageants, la ministre wallonne de la Formation, Marie Arena (PS)1, a également fait le point sur les mesures fédérales prises pour encourager tant les jeunes queles entreprises qui s’inscrivent dans un dispositif d’alternance.
Stratégie de Lisbonne : la compétitivité pour seul pilier
Adoptée lors d’un Sommet européen réuni au printemps 2000 dans la capitale portugaise, la Stratégie de Lisbonne1 avait réuni les 15 payseuropéens autour d’un objectif commun ambitieux : damer le pion aux concurrents économiques de l’Union. Mais si la Stratégie de Lisbonne a fait consensus dans un premier temps,c’est parce que dans ses objectifs, elle équilibrait de réelles ambitions dans les domaines non seulement économique, mais également social et environnemental.
Premiers titres de compétence délivrés, premiers témoignages…
Comme prévu, les premiers titres, délivrés dans le cadre du dispositif de validation des compétences, ont été remis à leurs seize premierstitulaires le 17 octobre dernier à Bruxelles en présence de Françoise Dupuis, et cinq autres titres ont été envoyés par la poste. L’occasion d’un coup desonde sur ce qu’en disent les premiers concernés : des bénéficiaires de la validation des compétences…