Edgar Szoc
Daoust et le jobcoaching
Il y a près de cinq ans, la Fondation Roi Baudouin organisait un colloque sur le jobcoaching. Parmi ses conclusions : « Du jobcoaching, tout le monde a déjà l’impressiond’en faire peu ou prou. » Voilà un constat peu susceptible d’évoluer puisque désormais même le secteur de l’Intérim – ou en tout cas l’entrepise Daoust– semble s’y mettre… et réclame un soutien public pour continuer son action. Mais les mêmes mots signifient-ils la même chose ?
Des patrons monochromes en faveur d’entreprises multicolores
Jean-Claude Daoust a visiblement vu juste. En choisissant de diffuser par voie de conférence de presse un appel à la diversité dans l’entreprise, le président de laFédération des entreprises de Belgique (FEB), entouré pour l’occasion de six patrons de grandes entreprises belges de secteurs variés, a suscité l’approbation– et la surenchère – du côté politique.
Que font les écoles de promotion sociale des moyens de la D+ ?
À la fin du mois de janvier, le gouvernement de la Communauté française a décidé d’octroyer 1.122.000 euros aux 72 établissements de promotion sociale dela Communauté française qui répondent aux critères établis pour bénéficier des discriminations positives : ces critères, fixés par unarrêté, portent, d’une part, sur la proportion, d’autre part sur le nombre de demandeurs d’emploi et de bénéficiaires du revenu d’intégration sociale inscrits dansles écoles. Ceux-ci doivent être respectivement de 50 % et de 200 – ce taux de 50 % avait, par le passé, été poussé jusqu’à 55 % afin derépondre aux critiques de l’Inspection des finances qui parlait de « saupoudrage ». Cette année, chaque école bénéficiaire recevra une enveloppesupplémentaire moyenne de 15.583 euros. Une somme qui, pour les écoles non organisées par la Communauté française, transitera par les troisfédérations de PO concernées Cpeons (Conseil permanent de l’enseignement officiel neutre subventionné), Segec (Secrétariat général de l’enseignementcatholique) et Felsi (Fédération des établissements libres subventionnés indépendants).
Baromètre bruxellois 2005 : chiffres de la pauvreté
C’est dans le but de construire un « outil d’aide à la politique » que l’Observatoire de la Santé et du Social de Bruxelles-Capitale a conçu sa premièreversion d’un baromètre social bruxellois, qui devra permettre de suivre dans le temps la situation socio-économique des habitants de la Région1. Si la forme «baromètre » est nouvelle, bon nombre des indicateurs qui y sont repris figuraient déjà dans les trois derniers rapports sur l’État de la pauvreté,établis par l’Observatoire. Ce dernier essaye cependant, quand c’est statistiquement possible, d’y ajouter des indicateurs demandés aux États membres (et pas aux régions)par la Commission européenne, dans la rédaction des Panincl (Plan national d’inclusion sociale).
Les entreprises commerciales actives dans les titres-services se fédèrent sous l’aile de Federgon
Au départ, le développement du système des titres-services (T-S) avait été pensé comme une mesure de soutien à l’emploi et de lutte contre letravail clandestin, mais aussi de soutien à l’économie sociale. Force est cependant de constater qu’il a également profité à d’autres secteurs – etsingulièrement à celui de l’intérim. La part de marché de ce dernier semble en effet s’être fixée autour des 35 % (après avoir connu, en 2004, un picmensuel à 70 %). Une importance relative qui justifie la constitution d’un nouveau département (« Services aux particuliers » – FSP), le septième, au sein deFedergon, la fédération des partenaires – privés – de l’Emploi1. Cette fédération n’entend toutefois pas « mordre sur les autresfédérations sectorielles » – une précision qui n’est pas qu’oratoire puisque Federgon entend, avec ce nouveau département, fédérer non seulementles entreprises d’intérim mais également l’ensemble des autres sociétés commerciales actives dans le service aux personnes.
Françoise Dupuis tire son chapeau à Bruxelles Formation
C’est en présence de Michel Peffer et Marc Thommès, respectivement directeur général et directeur général adjoint de Bruxelles Formation queFrançoise Dupuis (PS), ministre en charge de la Formation professionnelle à la Cocof1, a dressé le bilan de son secteur pour l’année 2005, traçant lesperspectives d’avenir pour 2006. La présence des deux fonctionnaires n’était pas fortuite : il s’agissait de les féliciter pour ce qui est considéré comme uncontrat rempli en termes d’augmentation de l’offre de formation bruxelloise francophone.
Péricles : 500 emplois dans l’Économie sociale
Beaucoup d’entreprises, et singulièrement les PME et les TPE, sont confrontées à des problèmes structurels de main-d’œuvre, surtout pour accomplir destâches nécessitant relativement peu de qualification (entretiens d’espaces verts et de parking, menues réparations, etc.), mais ne représentant pas un volume suffisant pourpermettre la création d’emplois supplémentaires en interne. Par ailleurs, le secteur des services aux entreprises reste encore relativement peu exploité en Régionwallonne alors qu’il est un des plus porteurs d’emplois en Flandre : autrement dit, le potentiel de création d’emplois dans cette niche d’activité est important. C’est en sebasant sur ce double constat que le gouvernement wallon a décidé de lancer, en novembre 2005, l’appel à projets Péricles – acronyme de Partenariat économiquepour le redéploiement industriel et les clusters par l’économie sociale1. Premier retour sur une initiative visant à créer 500 emploissupplémentaires d’ici 2007, à l’heure où les projets remis sont sur le point d’être examinés et sélectionnés.
OOTB : chronique d’une mort et d’une renaissance annoncées
L’OOTB (Overleg Opleidings-en Tewerkstellingsprojecten Brussel vzw1) disparaîtra dans six mois… au moins nominalement. Dans les faits, l’asbl poursuivra son travail deconcertation et de coordination des différents projets flamands d’insertion socio-professionnelle à Bruxelles – un secteur qui n’a pas de structure fédérative commepeut l’être la Febisp, du côté francophone. Mais, à partir du 1er juillet, la poursuite de ces missions sera assurée par une nouvelle entité issuede la fusion de l’OOTB avec l’asbl Tracé2. Un nom vient d’ailleurs d’être trouvé pour le fruit de cette union légitime : Tracé – Werk aan de Winkel(littéralement, « Du pain sur la planche »).
Vers un décret pour les services de proximité wallon
Après une phase expérimentale de plus de cinq ans, les services de proximité sont en voie de faire l’objet d’un cadre de reconnaissance légale en Wallonie. C’est dumoins ce qui ressort de l’approbation par le gouvernement wallon d’un avant-projet de décret relatif à l’agrément et au financement de services de proximité àfinalité sociale. Le texte en a désormais été transmis au CESRW (Conseil économique et social de la Région wallonne) pour concertation. L’objectif dugouvernement est de conclure le parcours législatif d’ici la rentrée 2006 en vue d’une application effective sur le terrain dès le début de l’année prochaine.
Chômeur se sachant chassé (sans sa carte de pointage)
C’est, près de quinze mois après l’entrée en vigueur du Plan d’activation des chômeurs, un moment symbolique qu’a choisi la CSCbruxelloise1 pour présenter les conclusions qu’elle tire de ce dispositif phare de l’État social actif à la belge. Sa conférence de presse coïncidaiten effet presque jour pour jour avec celle de la suppression définitive du pointage. De là à dire qu’un mode de régulation et de contrôle remplacel’autre, et que la figure de l’engagement moral supplante celle de la disponibilité physique, il n’y a qu’un pas… que franchissent des sociologues comme Zygmunt Bauman ou Ulrich Beck -ajoutant qu’une des caractéristiques spécifiques de la nouvelle modernité qui est la nôtre est de faire reposer sur les individus, le poids de problèmes enréalité collectifs. Quelle meilleure illustration que ce Plan d’activation dont une évaluation approfondie – notamment qualitative – se fait attendre ?
Emplois flamands et chômeurs bruxellois : accord de coopération entre Orbem et VDAB
Actualité décidément chargée pour l’Orbem. Alors que son premier contrat de gestion est en cours de négociation et qu’il est sous le feu de la critique dudéputé Didier Gosuin (FDF), qui lui reproche une moindre efficacité que ses équivalents wallon et flamand, l’Office régional bruxellois vient de signer un accord decoopération avec le VDAB – faisant ainsi suite à l’accord de principe annoncé voici deux ans par les ministres régionaux de l’époque (le PS Eric Tomas et le SP.ARenaat Landuyt).
La MOC : méthodique ? ouverte ? coordonnée ?
Apparue officiellement lors du sommet de Lisbonne, en 2000, la MOC (méthode ouverte de coordination) a trouvé depuis lors de nombreux domaines d’application. Méthodedécentralisée et flexible, respectueuse du principe de subsidiarité1, elle a souvent été présentée comme l’unique voie decoordination dans des domaines où l’Union européenne n’a pas de compétence législative propre. Une littérature abondante s’est penchée surce nouveau type de « soft law », ses origines, ses enjeux démocratiques, ses conditions de succès et ses conséquences pour les domaines où elle trouve às’appliquer.