Julie Luong
Des voix au-dedans de soi
Entendre des voix a longtemps été considéré par la psychiatrie comme un symptôme à éradiquer et une signature de la folie. Pourtant, jusqu’à 25% de la population pourrait faire cette expérience au cours de sa vie. Né à la fin des années 80, le Mouvement des entendeurs de voix propose une approche novatrice basée sur l’acceptation des voix. En Wallonie et à Bruxelles, ces groupes d’entraide existent depuis une dizaine d’années. Ils s’inscrivent dans la philosophie du rétablissement, qui replace l’expérience subjective au cœur du soin.
Les outsiders du sport
Pratiquer une activité sportive est un facteur d’intégration sociale et un atout santé. Qui s’en prive se tire une balle dans le pied. C’est du moins comme ça qu’on nous présente souvent les choses: plutôt que de déprimer et [...]
Marche à suivre
Virginie entend des voix. Celle de Michael Jackson le plus souvent. Mais aujourd’hui, comme elle le raconte dans le Focales de ce numéro, elle ne prend plus les déclarations du King of Pop pour paroles d’évangile. Malgré et avec les [...]
La double peine des «bébés volés» face à la justice
En France, les personnes adoptées à l’international de manière illégale tentent de faire entendre leurs voix par la justice. Ce phénomène ne constituant pas à ce jour une infraction pénale, le combat s’annonce difficile.
Des voix au-dedans de soi
Entendre des voix a longtemps été considéré par la psychiatrie comme un symptôme à éradiquer et une signature de la folie. Pourtant, jusqu’à 25% de la population pourrait faire cette expérience au cours de sa vie. Né à la [...]
No man’s lands : les nouveaux territoires de la non-mixité
Étroitement liés à l’histoire du féminisme, les espaces en non-mixité s’imposent aujourd’hui dans le secteur des assuétudes ou de la grande précarité. Si l’objectivation des violences sexistes les légitime, ces « no man’s lands » continuent pourtant de susciter la méfiance. Car ces zones de sécurité sont aussi des lieux de prise de conscience, de résistance et de changement.
L’illusion du libre arbitre
Dès les années 60, toutes les données scientifiques sur la dangerosité de l’amiante étaient sur la table, mais il aura fallu 40 ans pour qu’elle soit interdite. En 2023, des travailleurs retraités meurent encore d’y avoir été exposés. Le mésothéliome, redoutable [...]
Anne Marchand : «Toute la santé publique est organisée autour des comportements ‘individuels’ »
Le travail, ce n’est pas seulement la santé. Dans «Mourir de son travail aujourd’hui» (Éditions de l’Atelier, 2022), la sociologue et historienne française Anne Marchand, chercheuse associée au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains, a enquêté sur les cancers professionnels, première cause de décès par le travail en Europe.
Très jeunes mamans
La jeune maman reste une figure très valorisée dans nos sociétés. Il en va autrement des très jeunes mères, encore adolescentes, souvent précaires, sans compagnon ni autonomie financière. Pour elles, avoir un enfant apparaît pourtant comme une promesse de valorisation, quand les autres perspectives d’avenir viennent à manquer.
Interra : rencontres arrangées contre les préjugés
La «théorie du contact» suppose qu’un contact interpersonnel avec une personne d’un groupe perçu comme différent réduit les préjugés vis-à-vis de l’ensemble du groupe. À travers la mise en place de «duos» entre personnes primo-arrivantes et locales, Interra, une jeune association liégeoise, met la théorie en pratique. Ici, le «migrant» n’est plus une figure abstraite: c’est Alexandra, Razek, Rahaf, Patricia… Grâce à son incubateur inclusif, Interra permet parallèlement à ces personnes de créer leur propre activité et de reprendre confiance en elles. Une initiative unique en Wallonie.
Interra : rencontres arrangées contre les préjugés
La «théorie du contact» suppose qu’un contact interpersonnel avec une personne d’un groupe perçu comme différent réduit les préjugés vis-à-vis de l’ensemble du groupe. À travers la mise en place de «duos» entre personnes primo-arrivantes et locales, Interra, une jeune association liégeoise, met la théorie en pratique. Ici, le «migrant» n’est plus une figure abstraite: c’est Alexandra, Razek, Rahaf, Patricia… Grâce à son incubateur inclusif, Interra permet parallèlement à ces personnes de créer leur propre activité et de reprendre confiance en elles. Une initiative unique en Wallonie.