Manon Legrand
Violences policières : pire qu’hier, mieux que demain ?
Vingt-cinq ans qu’Alter Échos explore les politiques sociales en Wallonie et à Bruxelles. Chaque mois, notre revue a décidé de replonger dans ses archives. Les violences policières ont occupé l’actualité ces derniers mois, de Minneapolis à Anderlecht en passant par Blankenberge. Ce phénomène est loin d’être neuf.
En (première) ligne face aux urgences sociales
Depuis le 30 mars, des travailleurs sociaux des services membres de la Fédération des services sociaux (FdSS) ont répondu aux questions de Bruxellois en détresse. Un numéro gratuit (0800/35.243) pour les relayer vers les services adéquats. Ou simplement les rassurer. Un coup de fil utile pour un public à l’existence fragile que la crise a fait basculer – ou plonger davantage dans la précarité. Après deux mois et demi, des «répondantes» nous livrent leurs observations et impressions.
(L)armes d’errance. Souffrances et stratégies de survie des habitantes de la rue
Mauro Almeida Cabral est éducateur spécialisé et travailleur de rue au grand-duché de Luxembourg. Son ouvrage «(L)armes d’errance. Habiter la rue au féminin» – deuxième de la jeune collection belge «Transitions sociales et résistances» –, construit à partir de son travail d’intervenant en rue, invite les lecteurs dans le quotidien des habitantes de la rue, invisibles et sujettes à de nombreuses violences.
(s’)en sortir
Certains d’entre nous ne verront pas la sortie. Et si l’on a abondamment parlé des personnes âgées, une étude britannique a montré que les plus forts taux de surmortalité concernent aussi les travailleurs de première ligne, celles et ceux qui [...]
Elsa Roland : «Le confinement vient mettre en question le monopole de l’école en terme de savoirs et d’apprentissages»
Pour comprendre ce qui se joue en terme d’inégalités d’apprentissages en période d’école à distance, Elsa Roland, docteure en sciences de l’éducation, a lancé une recherche exploratoire menée avec des enseignants et des élèves de l’enseignement fondamental et des parents. L’objectif est aussi de se saisir ce moment de crise – d’absence de la « clôture scolaire » – pour élaborer des pistes nouvelles pour l’école, et passer un coup de loque sur des structures parfois bien poussiéreuses.
Daniel Zamora: «Le déploiement d’organisations humanitaires venant suppléer à un État défaillant est symboliquement frappant»
Daniel Zamora, sociologue, travaille sur les conceptualisations de la pauvreté au XXe siècle et sur les inégalités. Il a publié «De l’égalité à la pauvreté – Une socio-histoire de l’assistance (1895-2015)». Selon lui, la crise défie les logiques de marché et replace l’État face à ses responsabilités collectives.
Si vous pouviez garder une chose bénéfique de ce confinement, ce serait quoi?
Sans angélisme, nous voudrions garder des traces des «brèches» ouvertes durant le confinement. Cette pandémie a bouleversé nos façons de vivre, de travailler, de consommer, a ébranlé nos relations sociales, notre rapport au monde. Si une crise sociale sans [...]
Covid-19 : le naufrage
Dans ces circonstances particulières, notre dernier numéro exclusivement consacré au Covid-19 est disponible gratuitement dans son entièreté en ligne, et téléchargeable en PDF. Merci de nous lire. Et de nous soutenir. «Avec cette crise du coronavirus, on découvre à [...]
Michel Huisman (Gang des Vieux en Colère) : « Pas question de mener un apartheid des vieux »
Les vieux sont au centre de l’attention et des préoccupations depuis plusieurs semaines. Parce que considérés comme plus « à risque » (de mourir, non de contracter le virus), on les enjoint à sortir le moins possible, on les [...]
Le confinement dans les confins
Avec Les Confins, résistance au quotidien, le MOC de Bruxelles et ses organisations (Équipes populaires, Vie féminine, Ligue des travailleuses domestiques, Comité des travailleurs sans papiers, CSC, Mutualité chrétienne et JOC) partagent des récits de confinement de personnes marginalisées. [...]
«Premières de corvée», l’aide et les soins à domicile en première ligne
Elles sont au plus près des personnes en perte d’autonomie, âgées, malades chroniques, handicapées, depuis le début de la crise sanitaire. Elles n’ont pas – malgré l’angoisse d’être infectées par la maladie et de la transmettre – lâché leurs bénéficiaires, dont de nombreuses personnes âgées pour qui parfois leur visite est le seul lien social qui leur reste. Le secteur de l’aide et du soin à domicile, composé d’infirmier(ère)s à domicile, d’aides familiales, de gardes à domicile, d’aides-soignant(e)s ou d’aides ménagères sociales joue un rôle fondamental, peu considéré par les autorités.