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Regard critique · Justice sociale
Nathalie Cobbaut

Nathalie Cobbaut

Rédactrice en chef Échos du crédit et de l'endettement

Le Goéland à Nivelles : des logements d’insertion pour des jeunes femmes de 18 à 35 ans

« J’ai reçu beaucoup d’amour et mon plus grand bonheur, c’est de le partager. Voir une mère qui abandonne son enfant, des jeunes de 17 ans sans famillem’ont terriblement donné envie de combler tout cela. Je me suis cassé le nez. Je me suis donc formée, pour être efficace », confie sœur Paule De Cleyre,administratrice déléguée de l’asbl Le Goéland1, créée en 1976. Dans un but de préparation à l’autonomie, l’accueil etl’hébergement d’adolescentes en difficulté ont commencé en 1971 de manière privée, pour prendre la forme d’une maison familiale,agréée en 1981. Le choix d’accompagner des filles s’est naturellement posé pour la religieuse. De toute façon, quand il y a des filles, les garçonssuivent, explique-t-elle. Nous remarquions que les jeunes s’installaient dans la maison familiale, et des anciennes revenaient. Il fallait une étape en plus qui les incite àsortir de l’assistanat. En 1982, nous avons créé la Goélette, dans une maison qui appartenait à la congrégation des Sœurs de l’Enfant Jésus.Le passage de la majorité à 18 ans suscite de nouveaux besoins et de nouvelles réponses. Les jeunes quittent les institutions sans être préparées àassumer leur autonomie toute fraîche, assoiffées de liberté. Sœur Paule quittera en 1995 la direction de la maison familiale pour se consacrer aux jeunes majeures qui seretrouvent en dehors de toute structure encadrante. La Goélette est agréée en 2000 pour trois ans comme maison d’accueil pour adultes par le ministère des Affairessociales, sans subvention. L’agrément a été renouvelé, avec cette fois un subside qui permet d’engager en juillet prochain un assistant social à tempsplein et une éducatrice à mi-temps.

Améliorer les relations entre ruraux et néoruraux, objectif 2008 pour trois communes gaumaises

LEADER+, Liaison entre actions de développement de l’économie rurale, est un programme européen qui met en œuvre une stratégie de développement dupatrimoine social, culturel, naturel et économique en territoire rural. Pour y accéder, les partenaires locaux constituent un Groupe d’action locale (GAL)1. L’approche viseà valoriser les ressources locales existantes et à tenir compte des enjeux en matière de protection de l’environnement, de développement durable, de créationd’emplois. En Région wallonne, le gouvernement a confié les missions d’assistance technique et administrative à la Fondation rurale de Wallonie (FRW) et au Centred’économie rurale. La programmation 2003-2008 est lancée.

Lire et Écrire Namur possède un service d’écrivain public

« Un adulte sur dix en Belgique éprouve des difficultés de lecture et d’écriture ». Cette petite phrase est le constat repris en bannière par lemouvement Lire et Écrire. Mission : agir pour le droit à une alphabétisation de qualité pour tous. Sensibiliser et interpeller l’opinion publique et les pouvoirspublics, multiplier des lieux de formation accessibles et adaptés aux adultes, rechercher des moyens et des structures de lutte contre l’illettrisme sont les objectifs del’association. En pratique, les actions prendront des colorations particulières selon les régions.

Le Collectif des entreprises d’insertion du Québec

Le Collectif des entreprises d’insertion du Québec1, créé en 1996, regroupe 42 entreprises d’insertion sur les 50 existantes au Québec. Lesentreprises d’insertion correspondent, en Belgique, aux entreprises de formation par le travail. Le Collectif remplit quatre mandats : la représentation politique et la mise en valeurdes centres, la promotion et le développement des affaires, la formation du personnel, la recherche et le développement. Il s’emploie à « réseauter » lesentreprises d’insertion et se porte garant du respect des sept critères de définition d’une entreprise d’insertion2. Des critères pris en compte parle gouvernement provincial du Québec, en charge des questions d’emploi, dans l’établissement du cadre de reconnaissance et de financement actuel des entreprisesd’insertion.

Petites Mains : l’insertion de femmes immigrées dans les métiers de la confection industrielle

Petites Mains1 est une entreprise d’insertion québécoise (l’équivalent des entreprises de formation par le travail) qui forme des femmes à 98 %immigrantes, exclues du marché du travail. Créée en 1994 par une religieuse dans le quartier le plus ethnique de Montréal, Côte-des-Neiges, et reconnue commeentreprise d’insertion en 2000, ce projet d’atelier de couture a été choisi par les femmes fréquentant le comptoir alimentaire et désireuses de travailler.Equipée de quatre machines à coudre domestiques, l’asbl compte aujourd’hui une soixantaine de machines professionnelles, forme entre 50 et 60 participantes par an enprovenance de 65 pays depuis sa fondation, avec un taux de réussite de plus de 80 % (placement en emploi ou retour aux études). Mais nous avons du travail pour tout le monde, assureNahid Aboumansour, directrice.