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Regard critique · Justice sociale
Olivier Bailly

Olivier Bailly

Manifestation et créationd’une « intersquatt » pour refuser la criminalisation des squatteurs

C’est en février dernier que trois députés CD&V déposèrent une « proposition de loi incriminant le squat d’immeubles et étendantl’incrimination de la violation de domicile ». Du fait, estime Tony Van Parijs (un des auteurs), que « la législation est insuffisante pour pouvoir sanctionner le squatd’immeubles occupés ». Du sécuritaire encore certes, puisque l’argument demeure le climat d’insécurité, les dégâts et autres nuisancesque sont censés provoquer les occupants indésirables. Ce faisant, s’amplifie ainsi la marginalisation hors la loi d’une frange de militants (y compris des artistes) issusd’horizons divers, revendiquant pour la plupart une alternative aux modes de vie et de consommation habituels, ou d’exclus sociaux – réfugiés, chômeurs,sans-papiers, etc.

« NéonNord – Art et Prostitution » : des projets artistiques questionnent les clichés

Dans le cadre du contrat de quartier Aerschot-Progrès, un projet artistique peu courant voit actuellement le jour à Schaerbeek sous la forme d’une exposition en salle et dansl’espace public1. Ainsi, l’initiative « NéonNord. Art et Prostitution » revient à deux structures, l’association Espace P…, centred’accueil, d’aide et d’orientation pour les personnes prostituées, serveuses, clients et leur entourage d’une part, le Projet Rousseau, un service del’échevinat de la Santé de la commune ayant pour « intitulé officiel » : la « prévention de l’exploitation sexuelle et de la prostitution desjeunes et l’accompagnement des personnes exerçant le commerce du charme » d’autre part. Les œuvres sont d’une large facture. On peut découvrir installationssonores, reportages, photographies, interventions directement dans l’espace public (au bord de la voie de chemin de fer, sur certaines vitrines ainsi qu’au long du tunnel entre la rue duProgrès et la rue d’Aerschot) 2. Pas moins d’une vingtaine d’artistes (prostituées ou anciennes prostituées comprises) ou des structures dont letravail présente une dimension artistique (comme BNA/BBOT « Bruxelles nous appartient » ou Idées Nouvelles) ont ainsi créé seul ou en duo.

Aide aux victimes de groupes sectaires : champs et enjeux de l’intervention sociale et thérapeutique

Ce qui est dénommé « sectes » constitue un sujet médiatique de choix, réunissant tous les ingrédients pour inquiéter. Et les occasionsn’ont pas manqué et ne manqueront sans doute guère dans les années à venir pour telle « Église », tel mouvement « ufologique », telgroupe apocalyptique d’être projeté sur la scène médiatique. De fait, les groupes sectaires proposent à travers leur projet individuel ou collectif desexpériences de vie en décalage avec les consensus sociaux et les droits de l’homme. Au point que la question fait occasionnellement irruption dans les pratiques du travailpsycho-social, voire dans les politiques sociales, avec la victime de secte comme nouveau sujet. Si les associations et institutions attachées à informer, prévenir et aider lesvictimes travaillent dans l’ombre et se professionnalisent, quels sont leurs apports face à la multiplication et l’évolution des pratiques sectaires ? Élémentsde réponses et clarifications sur un débat délicat.

Associatif & communication : pistes et formations pour des sites dynamiques

La communication efficace grâce aux outils fournis par l’Internet est un mot d’ordre que non seulement la Communauté française mais encore le monde associatif afait sien. Encore faut-il adapter l’outil aux besoins et aux objectifs des intéressés, c’est-à-dire des utilisateurs-internautes. Or, penser en « langueinternet » nous demande de réaliser une sorte de révolution copernicienne. Jean-Claude Bonfanti1 le rappelait le 27 avril dernier lors d’un colloque organisé par laCommunauté française, « Communiquer la culture » : « Les structures dans lesquelles nous évoluons, sont – ou étaient – linéaires. Avecles nouveaux outils, dont le plus emblématique est assurément le Web, nous sommes entrés dans un monde rhizomique, dans une structure de liens. Cette horizontalité etcette non-hiérarchie des savoirs et des connaissances et donc des systèmes de circulation de la pensée et des connaissances doivent être impérativement prises encompte dans la structuration de nos modes de communication », argumentait-il.

« Peuple et culture » réaffirme en colloque la pertinence de l’éducation populaire

Ces 5 et 6 décembre, l’association d’éducation populaire Peuple et culture Wallonie/Bruxelles (PEC/WB) conviait quelques dizaines de travailleurs, militantsd’associations et de chercheurs à témoigner et à réfléchir sur l’actualité des pratiques d’éducation permanente que constituel’« éduc’pop ». Sous la question « L’éducation populaire, un concept dépassé ? », interventions, ateliers d’échangede pratiques et débats thématiques se sont succédé. Parcours transversal.

Le second Forum sur la revitalisation urbaine à Bruxelles fait le point et lance des pistes

À l’initiative du Secrétariat régional au développement urbain1 s’est tenu le 15 mai dernier le « Deuxième Forum bruxellois de larevitalisation urbaine ». Après dix années de contrats de quartier (CQ), le moment était venu de « faire le point sur la revitalisation urbaine à Bruxelles engénéral et sur le fonctionnement de l’outil “contrat de quartier” en particulier », introduisit Luc Maufroy, directeur du SRDU. L’objectif était deréfléchir, ensemble, de formuler des critiques et, sur la base des constats proposés en séance plénière, de poursuivre sur des pistes. Celles-ci,abordées lors de cette « journée prospective », sont déjà poursuivies lors d’ateliers planifiés ce mois de juin (infos sur le site). Ce 15 mai, cesont deux cents acteurs des CQ qui s’étaient ainsi retrouvés pour réfléchir et prospecter les idées à transmettre au futur nouveau gouvernementbruxellois.

Associatif & communication : pistes et formations pour des sites dynamiques

La communication efficace grâce aux outils fournis par l’Internet est un mot d’ordre que non seulement la Communauté française mais encore le monde associatif afait sien. Encore faut-il adapter l’outil aux besoins et aux objectifs des intéressés, c’est-à-dire des utilisateurs-internautes. Or, penser en « langueinternet » nous demande de réaliser une sorte de révolution copernicienne. Jean-Claude Bonfanti1 le rappelait le 27 avril dernier lors d’un colloque organisé par laCommunauté française, « Communiquer la culture » : « Les structures dans lesquelles nous évoluons, sont – ou étaient – linéaires. Avecles nouveaux outils, dont le plus emblématique est assurément le Web, nous sommes entrés dans un monde rhizomique, dans une structure de liens. Cette horizontalité etcette non-hiérarchie des savoirs et des connaissances et donc des systèmes de circulation de la pensée et des connaissances doivent être impérativement prises encompte dans la structuration de nos modes de communication », argumentait-il.

Le PleinOPENair s’est installé pour un mois sur le site de la Cité administrative

Pour son édition 2004, l’événement PleinOPENair (POA) organisé par le cinéma Nova et City Mined1 a laissé de côtél’itinérance qui nourrissait son concept. Le festival s’est incrusté un mois durant sur l’immense site de la Cité administrative, ex-paquebot administratif del’État belge, encastré entre le boulevard Pacheco, le Jardin botanique et la rue Royale. « Nous avons changé notre manière de travailler, explique GwenaëlBrees du Nova. Un appel à projets a été lancé sur la base de deux idées fortes. D’une part, le travail de mémoire sur les quartiers etl’urbanisme à Bruxelles, d’autre part un travail sur la créativité et l’imaginaire par lequel on peut aussi s’approprier un espace public peu connu. Si unbien de l’État est privatisé, ça ne veut pas dire que les fonctions liées à l’espace public disparaissent. »

Projets urbanistiques : que penser de la « participation citoyenne » ?

Cela n’est une nouveauté pour personne : en matière d’urbanisme, depuis une décennie, nous assistons de plus en plus au développement de projets etdémarches dits participatifs, parfois présentés comme l’indice d’un « renouveau citoyen ». Selon certains, ceux-ci seraient de nature à changer lerapport entre institutions et citoyens. Parcours au sein de quelques-uns de ces dispositifs.