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Regard critique · Justice sociale
 

 

Vers une rationalisation de la Stratégie européenne de l’emploi

Après cinq années de fonctionnement, la Stratégie européenne de l’emploi (SEE), lancée à Luxembourg, en novembre 1997, a fait l’objetd’une large évaluation réalisée par les soins de la Commission européenne, après consultation auprès des partenaires sociaux. L’analyse montrequ’elle a apporté une contribution importante à l’amélioration de la situation en matière d’emploi et au rapprochement des politiques menées dansce domaine au sein de l’Union européenne1. Parmi les résultats obtenus, on relèvera :

Présidence grecque : quelles priorités ?

Le Conseil de l’UE est présidé depuis le 1er janvier 2003 par la Grèce qui propose un agenda de travail particulièrement fourni1. Comme detradition, la présidence a présenté ses priorités parmi lesquelles on retiendra une attention portée à la politique sociale. De manièregénérale, les objectifs annoncés en la matière sont les suivants :

Cohésion économique et sociale dans une Europe élargie

Le fonctionnement futur de l’Union issue de son cinquième élargissement, le plus large de l’histoire de la construction européenne, risque d’êtrefortement redevable des résultats de la Convention1. La capacité de l’Europe à réviser le budget communautaire, ses politiques agricole et structurelleest à l’épreuve. À budget constant, il semble impossible de réussir cet élargissement à d’autres pays alors que subsistent d’énormesdisparités entre les nouveaux membres et les Quinze.

Préfinancement des aides FSE : sonnette d’alarme tirée à Bruxelles et solutions annoncées en Wallonie

On a beaucoup parlé préfinancement des aides du Fonds social européen dans les fédérations associatives de l’insertion socioprofessionnelle depuisdébut mars. En effet, alors que les « petits porteurs » wallons se voient annoncer des avancées décisives, la Febisp pique une colère.

Les missions locales bruxelloises entament une démarche d’introspection

Le 5 juin, la Febisp1, la Fédération bruxelloise de l’insertion socioprofessionnelle, réunissait les neuf missions locales bruxelloises et leurs travailleurs pour unséminaire sur leur rôle dans une « stratégie urbaine pour l’emploi et l’économie sociale ».

Les cinq priorités de la présidence italienne de l’UE

Depuis le 1er juillet 2003, l’Italie assure la présidence de l’UE avec dans ses bagages un programme qui se veut ambitieux1. La présidence italienne poursuitl’objectif d’accueillir la cérémonie de signature du nouveau Traité par les gouvernements à Rome entre le 1er mai 2004, date de l’entrée desnouveaux États membres et les élections européennes de juin 2004. Dans le cadre de sa présidence, l’Italie s’est fixé cinq priorités :

Sanctions et activation au menu du rapport 2002 de l’Onem

L’Onem1 a sorti début avril son nouveau rapport d’activités, discrètement, sans conférence de presse, « pour cause de campagne électorale», nous dit-on. Parmi les informations dont il fourmille, relevons deux tendances qui se confirment : la multiplication des sanctions et l’essor continu des mesures d’allocation dechômage.

La CPNAE paie les étudiants qui se forment pour les fonctions critiques

Spots radio, site internet, affiches dans les écoles, la Commission paritaire nationale auxiliaire des employés (CPNAE)1 a lancé à la rentrée une grande campagnede communication (« Êtes-vous un âne ? »…) pour drainer les élèves et les étudiants vers les filières de formation supérieure quipréparent à trois métiers réputés en pénurie : assistant de direction, comptable et technicien (excepté en informatique).

Note Verhofstadt : base musclée pour une négociation musclée

L’ex- et futur Premier ministre Guy Verhofstadt a présenté le mardi 3 juin aux représentants des quatre partis qui constitueront le gouvernement – MR, VLD, PS etSPA -, une note qu’ils ont adoptée comme base de négociation. Intitulée « Une Belgique créative et solidaire », l’emploi y apparaît comme leplat de résistance, mais d’autres dossiers y reçoivent une grande attention, comme les soins de santé et la justice. Une « pièce à casser » quiest bien plus qu’un simple prolongement du programme arc-en-ciel.

Mauvais bulletin pour la lutte contre la discrimination en Europe

Connaîtriez-vous vos droits si vous étiez victime de discrimination ? Selon une enquête Eurobaromètre sur les attitudes vis-à-vis de la discrimination, seul unEuropéen sur trois répond par l’affirmative1. Et pourtant la grande majorité des gens estiment que l’origine ethnique d’une personne, sa religion, son handicap, sonorientation sexuelle ou son âge peuvent constituer des obstacles dans la recherche d’un emploi, même à qualifications égales. Un cinquième des personnesinterrogées déclare même avoir été personnellement témoin d’une discrimination fondée sur un motif ethnique, pourcentage qui va de 15 % enIrlande à 35 % aux Pays-Bas. La nécessité d’une action politique d’envergure s’impose donc2.

Nouvelle loi sur les asbl : les dates d’entrée en vigueur

La nouvelle loi sur les asbl entre enfin en application et laisse largement le temps nécessaire à s’adapter, mais les asbl ne devront pas toujours en adopter en mêmetemps les différentes prescriptions. C’est ce qui ressort de l’arrêté d’application publié au Moniteur ce vendredi 6 juin1.

Craintes d’amalgame autour de la coordination des politiques sociales dans l’UE

Les propositions de la Commission relatives à la rationalisation de la coordination ouverte dans le domaine de la protection sociale lancées fin mai 2003 continue à faire desvagues1. Après EAPN qui réagissait début juillet au travers d’un document qui soulignait l’importance de maintenir la visibilité de lastratégie sur l’inclusion sociale2, ce sont les partenaires sociaux européens qui viennent de faire part de leurs inquiétudes face à ce processus.Entretemps, lors du Conseil informel Emploi et Politiques sociales de Varèse en Italie, les 10 et 11 juillet dernier, le ministre belge des pensions, Frank Vandenbroucke demandait laprésentation annuelle lors d’un sommet de printemps d’un rapport sur la protection sociale, intégrant les trois volets que sont l’inclusion sociale, les soins desanté et les pensions. Une proposition qui est soutenue par les partenaires sociaux européens.