Pierre Gilissen
Flandre : Nouveau plan d’activation des jeunes chômeurs peu qualifiés
Frank Vandenbroucke, ministre régional flamand de l’Emploi, de la Formation et de l’Enseignement (SP.A), et sa collègue Kathleen Van Brempt, en charge de l’Économie sociale(SP.A), ont présenté le 14 octobre dernier un nouveau plan destiné à réduire un des noyaux durs du chômage : celui constitué par les jeunes peuqualifiés. L’approche suivie diffère de ce qui a été fait jusqu’à présent en Région flamande. Tous les jeunes en question ne sont pas visés.Via une série de critères, les 13 villes et communes où le problème se pose le plus ont été sélectionnées. Et via l’économie socialelocale, ces municipalités devraient être associées au financement du nouveau plan.
Bea Cantillon : « La Belgique quittera bientôt le groupe des pays socialement les plus avancés. »
Selon une étude réalisée pour le compte de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne, la Belgique fait partie, en matière sociale, du groupe detête des pays de l’Europe des 25, mais elle en occupe la dernière place.1 Selon Bea Cantillon, vice-recteur de l’Université d’Anvers, l’une des auteures du rapport,tous les indicateurs sont au rouge : taux de chômage des jeunes et des plus âgés, niveau du revenu d’intégration, taux de renouvellement des pensions… Pour elle, le momentcharnière se situera vers 2010. Si rien ne change d’ici là, la population active commencera à diminuer cette année-là et nous quitterons le peloton des payssocialement les plus avancés.
Flandre : les listes d'attente grandissent aussi pour les agences immobilières sociales
En Flandre aussi, le secteur des agences immobilières sociales (AIS) est en pleine croissance, même si les « sociale verhuurkantoren » restent encore marginales parrapport aux sociétés classiques de logement social. Leur offre se monte aujourd’hui à 3.500 logements, mais la demande augmente, elle aussi, en proportion : 7.500 familles sontdésormais sur leurs listes d’attente. Et en l’absence d’un véritable système organisé d’allocations logement, les AIS flamandes ont de plus en plus de mal àproposer des logements à leur public cible : les plus démunis.
Flandre : les listes d’attente grandissent aussi pour les agences immobilières sociales
En Flandre aussi, le secteur des agences immobilières sociales (AIS) est en pleine croissance, même si les « sociale verhuurkantoren » restent encore marginales parrapport aux sociétés classiques de logement social. Leur offre se monte aujourd’hui à 3.500 logements, mais la demande augmente, elle aussi, en proportion : 7.500 familles sontdésormais sur leurs listes d’attente. Et en l’absence d’un véritable système organisé d’allocations logement, les AIS flamandes ont de plus en plus de mal àproposer des logements à leur public cible : les plus démunis.
Flandre : Les sans-logis sont de plus en plus souvent des femmes immigrées
Selon des chiffres publiés par le Vlaams Steunpunt Algemeen Welzijnswerk (VSAW), en Flandre, plus d’un sans-logis sur quatre est désormais un immigré. Ce chiffrereprésente un triplement en vingt ans, et presque un doublement en deux ans. Parmi ces SDF, un grand nombre de femmes, et même de jeunes filles : elles représententdésormais un tiers de la population des sans-abri; 11 % d’entre elles ont « cherché un certain temps » avant de réussir à être accueillies et 6% d’entre elles ontmême vécu quelque temps dans la rue, une situation impensable il y a encore quelques années.
Flandre : discrimination à l’accès au logement social à Beringen et état des lieux du secteur
Le logement était au cœur de l’actualité ces deux dernières semaines dans la presse flamande1. Avec d’abord une polémique qui a fait rage cemois-ci à Beringen (Limbourg) autour de la politique locale d’attribution des logements sociaux. La société KBM (Kantonale Bouwmaatschappij van Beringen), qui gère 4000 logements sociaux dans l’ouest du Limbourg, utilise en effet un système de quotas, basés sur la nationalité mais aussi le type de famille, l’âge et lesrevenus des candidats au logement. La société limbourgeoise déclare ainsi lutter contre la formation de ghettos dans les quartiers. Cette politique a cependant pour premier effetde rallonger démesurément les délais d’attente pour certaines catégories de personnes. Ainsi, à Beverlo, le temps d’attente moyen pour un logement avecdeux chambres est de 35 mois pour les familles européennes, et de 114 mois pour les autres familles. Au niveau régional, la Vlaamse Huisvesting Maatschappij (VHM) a adressé uneprotestation à la KBM pour ces pratiques contraires à la législation belge et en contradiction avec les objectifs du logement social.
Flandre : Immigrés dans la police – mobilisation d’immigrés surqualifiés – helpdesk pour la garde d’enfants
Vingt-quatre femmes de la région de Louvain, diplômées de l’enseignement supérieur dans des pays lointains, viennent de créer une asbl pour aider lespersonnes dans leur situation. Beaucoup d’avocats, de docteurs ou d’ingénieurs venus de pays extérieurs à l’Union européenne se retrouvent àtravailler comme ouvriers, réceptionnistes ou femmes de ménage, faute de reconnaissance de leur diplôme en Belgique. L’asbl se donne deux objectifs : l’aideconcrète aux personnes et le lobbying, pour obtenir plus de souplesse dans la reconnaissance des diplômes. Pour les fondateurs de l’association, le VDAB (Service régionalflamand de l’emploi) a trop souvent tendance à considérer l’ensemble des « allochtones » comme une population sous-qualifiée. Ainsi, la plupart des courset des formations pour immigrés ciblent ce type de population. Or, il ressort des statistiques que 53% des candidats à la naturalisation ont suivi des études supérieuresavant d’atterrir chez nous. Quant à la question de l’équivalence des diplômes, selon Saïd Elkhadraoui, député et échevin en charge de lapolitique d’immigration à Louvain, ce problème devrait avant tout être pris en charge au niveau européen.
Flandre : vers une réforme du tourisme social
Renaat Landuyt, le ministre régional flamand de l’Emploi et du Tourisme (SP.A) veut réformer le secteur du tourisme social pour le recentrer sur des populations prioritaires :les handicapés, les personnes souffrant de maladies chroniques, les pensionnés, les familles monoparentales et les personnes à très faibles revenus. L’idéepart d’un double constat : des opérateurs privés offrent maintenant des formules de vacances moins chères que ce que le secteur du tourisme social peut proposer.D’autre part, toujours selon le ministre, le revenu moyen des familles a augmenté et partir en vacances ne pose plus problème que pour certaines catégoriesspécifiques de personnes. Son décret « Tourisme pour tous » a d’ores et déjà été voté par le Parlement flamand, ainsi qu’unbudget de 4 915 000 euros. Ce décret fait suite à une première initiative du ministre : l’octroi de chèques-vacances gratuits aux plus défavorisés.Selon son cabinet, 6 920 personnes ont déjà pu bénéficier de ces chèques, dont 627 qui ont assisté gratuitement pendant trois jours au festival de folk deDranouter.
Flandre : premières réquisitions d’immeubles
La ville d’Anvers va réquisitionner 4 immeubles1 pour les rénover et les transformer en logements sociaux. Il s’agit d’une première en Flandre, bien que cetype de mesures soit prévu par le Code régional du logement depuis 1998. Ce volet du code du logement avait lui-même été adopté suite au vote en 1993 de laloi dite Onkelinx sur les réquisitions de logements. (« Programme d’urgence pour une société plus solidaire »). Cette même année, le droit aulogement avait également été inscrit dans la constitution. Les habitations concernées par la mesure ont été déclarées insalubres par la villed’Anvers. Par la suite, les propriétaires ont été sollicités à plusieurs reprises par les autorités communales pour entreprendre les travaux derénovation nécessaires. Sans résultats. Selon le code flamand du logement, ces immeubles sont dès lors réquisitionnables : ils seront rénovés par laville d’Anvers et mis en location pendant 9 ans comme logements sociaux. La ville devrait ainsi pouvoir rentrer en partie dans ses frais. Erwin Pairon (Agalev), échevin du logementà Anvers, reconnaît qu’il s’agit d’une mesure extrêmement lourde mais estime que « le droit à la propriété privée doit parfoiss’effacer face au droit des riverains à vivre dans un environnement propre et sûr. » Toujours selon lui, tout le monde devrait sortir gagnant de l’opération : laville, qui voit un chancre urbain se transformer en logements sociaux, les riverains dont le quartier s’embellit et même le propriétaire, qui récupérera après9 ans son bien entièrement rénové, sans devoir payer aucune pénalité. Pour la région flamande, il s’agit d’une première expérience,qui pourrait préluder à beaucoup d’autres si elle s’avère un succès.
Flandre : Parcours d’intégration dépourvu de moyens
Alors que du côté francophone, fin août, un premier texte organisant un parcours d’intégration pour les primo-arrivants a vu le jour (sous la plume desdéputés bruxellois MR Françoise Schepmans et Serge de Paroul), au nord du pays, c’est dès le 1er octobre que le nouveau décret sur l’intégrationrentrera en vigueur. Ce décret prévoit que chaque primo-arrivant en Flandre devra désormais suivre un parcours type d’intégration : il y a donc dans lalégislation flamande un caractère obligatoire qui n’est pas prévu dans la proposition faite à la Cocof.1
Flandre : Les « petits emplois » à la une
Après l’ouverture de la Conférence nationale sur l’emploi le 19 septembre dernier, et avant l’annonce des 3 000 postes perdus chez Ford à Genk, ce sontsurtout les franges du marché de l’emploi qui ont fait débat en Flandre : il a notamment été question de l’économie sociale, du statut des volontaireset de travaux d’intérêt général.
Flandre : nouvelles pistes pour l’accueil de l’enfance
Dans le cadre des discussions de la Conférence nationale sur l’emploi, Renaat Landuyt, ministre flamand de l’Emploi (SP.A), avait lancé l’idée d’ouvrirle système des chèques-services aux structures d’accueil à l’enfance (voir Alter Échos n° 150), mais, à peine lancée, l’idée asuscité quelques réactions négatives. Pour Renaat Landuyt, cette ouverture pourrait se faire via des agences d’intérim ou d’autres sociétéscommerciales. Pour Adelheid Byttebier (Agalev), ministre du Bien-être, dont le département est également concerné par la mesure, au départ, c’était horsde question. Par la suite, les deux ministres sont tombés d’accord pour qu’on tente l’expérience dans des quartiers où les besoins en termes d’accueilsont les plus criants, mais des divergences de vues subsistent. La plus importante porte sur la formation que doit avoir le personnel accueillant. En d’autres termes : comment des agencesd’intérim, par exemple, peuvent-elles garantir que le personnel qu’elles proposent est qualifié pour accueillir des enfants ? Dans les structures d’accueilextrascolaires, le personnel dispose rarement des diplômes de puériculture requis dans les crèches. Mais Kind en Gezin (l’ONE flamande) organise déjà desformations pour les gardiennes à domicile et pourrait donc mettre sur pied de nouveaux modules de cours, avec diplôme à la clef (cf. infra également).