La 6e journée des insertions avait lieu le 17 mai 2006. L’occasion pour les acteurs de l’insertion, au sens le plus large, de se rencontrer, de débattreensemble. Selon les mots de Claude Emonts, président du CPAS de Liège et de l’asbl qui coordonne l’organisation de cette journée, l’enjeu est de « fairecomprendre que l’insertion ne relève pas d’un domaine exclusif, apanage de spécialistes attachés aux CPAS ou au Forem (…) ». Et plus loin, « nousavons voulu montrer l’étendue des potentialités d’action, autant que les manques et les résistances psychologiques dans certains domaines ». L’objectif,s’il peut apparaître consensuel, n’en est pas pour autant évident.
Les articles qui composent ce dossier spécial, réalisé conjointement par les équipes d’Alter Echos et d’Alter Educ, rendent compte desdébats qui se sont tenus lors de cette journée du 17 mai. Un compte-rendu pour capitaliser la réflexion. Une manière aussi de prolonger les débats initiésà cette occasion.
Cette journée comportait trois thèmes principaux, abordant quatre enjeux. Le premier pourrait a priori paraître bizarre pour les professionnels de l’insertion : lesrapports nord/sud. C’est en fait une réflexion sur le « pourquoi de notre engagement solidaire » explique Claude Emonts. « L’ici et l’ailleurs »était d’ailleurs un des thèmes au programme de la première journée des insertions en 1996. « De nombreuses villes et communes mènent en effet des petitsprojets de développement un peu partout dans le monde » relève la note introductive au débat.
Un enjeu fait son apparition pour la première fois ; l’enseignement en tant que vecteur d’intégration. Abordé sous l’angle de l’équité des politiqueséducatives avec des mandataires, il a aussi été évoqué du point de vue des acteurs de l’intégration sociale en abordant la question du revenud’intégration pour les étudiants.
Le troisième thème était plus « classique » et portait sur les partenariats dans l’action sociale. Au menu, outre le débat en séancepléniére, deux ateliers. L’un sur les modalités de « l’accueil inconditionnel et anonyme » en particulier pour les sans-abri et l’autre sur lespartenariats « public/associatif ».
Enfin, un dernier thème concernait la culture. Un atelier réunissant différents acteurs du travail social et du monde artistique a présenté différentesinitiatives dont l’objectif est de travailler l’insertion socioculturelle des jeunes en milieu multiculturel.
Autant de prétextes pour mettre les acteurs issus de différents horizons en présence. Avec parfois des rencontres et des volontés de construire quelque choseensemble.