Depuis 1997, I’Atelier de recherche et d’action urbaine (ARAU) propose de réfléchir sur l’avenir de Bruxelles,. Pour ce faire, cette association organise régulièrementdes rencontres, les « Midis de l’Urbanisme », où divers représentants du paysage régional bruxellois sont invités à exprimer leurs avis.
Ce 18 mars, c’est Yvan Mayeur, président du CPAS de Bruxelles, qui a dû répondre aux 7 questions traditionnellement posées aux invités sur
• I’avenir de l’immigration à Bruxelles (intégration ou juxtaposition?);
• la production industrielle et artisanale;
• la sécurité sociale et l’aide sociale;
•
I’égalité fiscale;
• I’unification des communes;
• la réforme des institutions;
• la dualisation du tissu social.
Au sujet de l’immigration, Yvan Mayeur s’est montré partisan de l’extension « du droit de vote et d’éligibilité après un certain nombre d’années, parce que lapopulation participe à la vie économique et sociale. « Mais, a-t-il tenu à souligner, accorder le droit de vote ne suffit pas à résoudre les problèmesd’emploi, sociaux et économiques qui touchent cette population. L’intégration passe d’abord par la solution de ces problèmes (…J Une situation précaire entraîne unrepli sur soi, une volonté de ne pas s’intégrer ».
Quant à la production industrielle et artisanale, Yvan Mayeur y voit « un débouché important pour les emplois peu qualifiés ». Il insiste également sur le soutienà l’investissement « d’une production industrielle et artisanale qui en a besoin ou pour laquelle ce soutien est indispensable à la création d’emplois ».
Sans trop s’étendre sur la sécurité sociale et l’aide sociale, le président du CPAS de Bruxelles a abordé les autres questions en les globalisant.Dénonçant le manque de solidarité entre les communes riches et pauvres, il encourage à « réorganiser cette solidarité afin d’obtenir une meilleurerépartition des richesses qui permettrait d’en finir avec les ghettos pauvres et les ghettos riches ». « Au niveau des CPAS, poursuit-il, toute la politique d’insertion socioprofessionnelleà intérêt à se faire avec les CPAS les plus pauvres, sans pour autant les phagocyter ». C’est dans cette même optique, conclut Yvan Mayeur, que, « pour lutter contrel’importante dualisation de la Région bruxelloise, il faut développer des activités économiques de quartier, comme on vise à le faire à Bruxelles-Ville autravers du Plan communal de développement ». Plan qui doit encore être approuvé.
L’avenir de Bruxelles sera également traité par l’ARAU lors de sa 29ème Ecole urbaine – « Peur de la ville – Peur dans la ville » – qui se déroulera du 30 mars au 3 avrilprochains.
1 ARAU, bd A. Max 55 à 1000 Bruxelles, tél.: 02/219 8014, fax: 02/219 86 75.
Archives
« L’ARAU s’interroge et interroge sur l’avenir de Bruxelles »
Alter Échos
23-03-1998
Alter Échos n° 26
Alter Échos
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