Près de la moitié des offres d’emploi reçues à l’Orbem1 requièrent la connaissance d’une seconde langue qu’il s’agisse dufrançais, du néerlandais, de l’anglais ou de l’allemand. L’Office régional bruxellois de l’emploi a donc décidé à la demande duministre Éric Tomas, ministre de l’Emploi et de l’Économie en Région de Bruxelles-Capitale, de proposer des chèques-langue à l’usage deschercheurs d’emploi dont la connaissance insuffisante d’une langue constitue un des principaux obstacles à l’obtention d’un emploi. Ce chèque-langue estfinancé à 100% par l’Orbem sous forme d’heures de cours de langues individuels auprès d’un opérateur de cours de langue choisi librement par le chercheurd’emploi parmi les écoles participant au projet (au nombre de 21).
La procédure
Le demandeur d’emploi dont le bagage linguistique est estimé insuffisant par rapport à l’emploi recherché effectue un test informatisé de langue auprèsde l’Espace langues afin de définir précisément ses compétences linguistiques. En fonction du test effectué, le conseiller-emploi peut octroyer un « bonà valoir chèque-langue » de 20, 40 ou 60 heures de cours individuels suivant les besoins du demandeur d’emploi. Grâce à ce « bon à valoir chèque-langue »,le chercheur d’emploi devrait ainsi pouvoir plus facilement négocier son engagement auprès d’un employeur. Le contrat de travail signé, le chercheur d’emploi letransmet au Conseiller emploi et reçoit alors le chèque-langue qui lui permet de suivre sa formation auprès du formateur en langues qui lui convient le mieux.
Les conditions
Tout demandeur d’emploi quel que soit son statut qui connaît au moins une des deux langues de la Région peut prétendre à l’obtention d’un chèquepour autant que ses chances d’insertion sur le marché de l’emploi le nécessitent. Les contrats de travail pris en compte pour l’octroi d’heures de formation enlangues sont tous des contrats de durée indéterminée et les contrats de durée déterminée de minimum 6 mois. L’offre d’emploi doit émanerd’un employeur qui exerce une activité sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale et dont le siège d’exploitation est situé dans laRégion.
Concrètement, le budget de quelque 745.000 euros précédemment destiné aux primes à l’embauche, sera intégralement utilisé pour leschèques langues. Ces chèques, d’une valeur de 38 euros de l’heure devraient permettre de dispenser approximativement 20.000 heures de cours de langue. Tous lesopérateurs de formation en langues se sont engagés à dispenser leurs cours à ce prix horaire pré-défini. L’employeur ne devra dès lors passupporter de frais supplémentaires. Ces chiffres sont ceux prévus pour 2002, le ministre Tomas a toutefois promis lors de la conférence de presse de présentation duchèque-langue ce 27 mai, que si la mesure rencontrait le succès qu’il escompte, il ne manquerait pas de revoir le budget à la hausse. Il a, par la même occasion,annoncé sa volonté d’étendre cette mesure à d’autres types de formation, à l’instar des « chèques formation » existant déjàdepuis quelques années en Wallonie et en Flandre. Particularité bruxelloise : le chèque formation sera réservé aux travailleurs qui viennent d’êtreembauchés et qui, sans ce petit coup de pouce, n’auraient pas eu accès à l’emploi. « Même si je suis sensible aux demandes des employeurs d’enétendre les avantages à tous les travailleurs, je reste persuadé qu’il faut aujourd’hui concentrer tous nos efforts sur les nombreux Bruxellois qui sont sans emploi,a justifié le ministre. » Quant à la date d’arrivée de ces chèques formation, rien n’a été encore précisé.
1 Orbem, bd Anspach, 65 à 1000 Bruxelles, tél. : 02 505 14 11, fax : 02 505 78 77, site : http://www.orbem.be, courriel : info@orbem.be
catherinem
Pssstt, visiteur, visiteuse du site d'Alter Échos !
Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web.
Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus,
notamment ceux en lien avec le Covid-19, pour le partage, pour l'intérêt qu'ils représentent pour la collectivité,
et pour répondre à notre mission d'éducation permanente.
Mais produire une information critique de qualité a un coût. Soutenez-nous ! Abonnez-vous !
Et parlez-en autour de vous.
Profitez de notre offre découverte 19€ pour 3 mois (accès web aux contenus/archives en ligne + édition papier)
Sur le même sujet
-
Petite enfance / Jeunesse
Handicap: des crèches «all inclusive»?
-
Environnement/territoire
Occuper et gentrifier
-
Culture
Jeunes et culture: désacraliser
pour mieux rapprocher -
Culture
Entre Bruxelles et la Wallonie, la quête aux subventions
Les plus consultés
- WhatsApp à l’école: qui a eu cette idée folle?
- «Derrière les adultes à la rue, il y a des enfants qui trinquent.»
- Bouillon de lectures
- Communautés d’énergie,
menacées par les entreprises? - Occuper et gentrifier
- La culture au centre
- «Des étudiants s’acharnent alors que l’on sait qu’ils n’y arriveront pas»