La fédération des entreprises de travail intérimaire (Upedi)1, a publié en mars une étude sur le travail intérimaire et les étudiants jobistes.L’enquête portait sur l’emploi d’étudiants jobistes au cours des troisièmes trimestres 1999 et 2000 et plus précisément sur le nombre d’heures prestées, lenombre d’étudiants, le nombre de missions et l’emploi par commissions paritaires. Les résultats mobilisent aussi les données ONSS. Ces dernières ont notamment permis defaire une extrapolation sur l’ensemble du secteur.
La note de l’Upedi insiste sur « le rôle stratégique d’instrument d’insertion pour les jeunes » que semble représenter les entreprises d’intérim. Preuve à l’appui ;une étude flamande sur la transition entre l’enseignement et le marché du travail montre « que sur un échantillon de plus de 3.000 personnes de 23 ans (…), 10 % despersonnes interrogées ont déclaré avoir trouvé un emploi par le biais d’un stage effectué antérieurement, d’un contrat d’apprentissage, d’un travail devacances ou d’un job étudiant ». Ce qui permet à la Fédération des entreprises d’intérim d’avancer que « le lien qui s’établit entre l’employeur etl’étudiant semble donc être utile au moment du passage effectif du monde de l’enseignement au marché du travail ».
A la lecture des résultats, le secteur de l’intérim semble, au fil des ans, investir le marché des jobs étudiants. Citant les chiffres du ministère de l’Emploi etdu Travail, entre 1992 et 1999, le nombre de contrats d’étudiants est passé de 190.334 unités à 530.128 unités. Parmi ces contrats étudiants, la part del’intérim est passée de 6,8 % à 48,3 % sur la même période. Au cours de l’année 2000, le marché des étudiants jobistes a enregistré unecroissance de 23,1 % par rapport à l’année précédente. Au niveau du marché de l’intérim, le poids du public étudiant a égalementaugmenté puisque près d’un intérimaire sur quatre est un étudiant jobiste sur l’année. Durant les vacances d’été, 31,4 % des étudiants jobistesont trouvé un job par le biais d’une agence d’intérim contre 25,2 % en 1998.
L’évolution est positive dans les segments ouvriers et employés. Toutefois, le rythme de croissance est sensiblement plus élevé du côté des employésmême si le segment ouvrier reste de loin le plus important avec 61% du nombre total d’heures prestées. Les secteurs qui emploient le plus d’étudiants jobistes sont aussi ceux quifont en général davantage appel à l’intérim (métal 16,7 %, alimentation 15 %, auxilliaires-employés 10,6%)
Au niveau régional, la Flandre comprend 74 % des heures prestées par des étudiants tandis que la Wallonie 15,8 % et Bruxelles 10 %. Mais c’est la région Bruxelloise quienregistre la plus forte hausse quasi exclusivement sur le marché des employés avec une augmentation de 114,1 %.
Le nombre moyen d’heures prestées en 2000 est aussi en augmentation par rapport à 1998 et 1999 ; il s’élève à 94 heures, ce qui représente 12,3 jourscomplets en moyenne par étudiant.
ýnfin, l’étude souligne que chaque intérimaire a presté en moyenne 1,54 mission en 2000. Ce chiffre est en baisse par rapport aux années précédentes.En revanche, la durée de celle-ci a tendance à augmenter. En 2000, une mission durait environ huit journées contre sept en 1998. Au-delà de la description, il resteà expliquer concrètement les mécanismes et les implications de ce boom de l’intérim dans le champ du travail étudiant.
1 UPEDI, avenue de l’Héliport, 21/3 à 1000 Bruxelles – fax : 02/203 42 68 – courriel : info@upedi.be – site web : http://www.upedi.be
Archives
"L'Upedi publie les chiffres d'une étude sur le travail intérimaire et les étudiants jobistes"
xavier
09-04-2001
Alter Échos n° 95
xavier
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