Comment raisonner une personne âgée qui ne reconnaît plus son lieu de vie, qui répète les mêmes questions toutes les heures, jour après jour? «Là où on pouvait se sentir impuissant, l’approche Montessori permet de poser un autre regard sur la démence. En se focalisant sur les capacités qui restent, et pas sur celles qui sont perdues», explique Simon Erkes, cofondateur et responsable de l’asbl Senior Montessori, qui forme les professionnels du vieillissement. «Une femme qui hurle ‘au secours’, désorientée, on peut y voir une personne qui sait bouger, se déplacer et exprimer son avis. Et c’est là-dessus qu’on va travailler.» Et c’est bien là l’atout de cette pédagogie active qui, de l’enfance à la vieillesse, croit au potentiel humain: celui de toujours pouvoir apprendre.
Les maisons de repos: une usine à burn-out
Quand Simon Erkes découvre la méthode Montessori en France et l’exporte en Belgique en 2016, il vit une véritable révélation. Celui qui se présente comme un «gamin Freinet» porte ce bagage humaniste qui l’amène à ne jamais douter des capacités des personnes, à toujours voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Avoir baigné dès l’enfance dans les pédagogies actives a aussi nourri en lui cette critique acerbe des institutions comme l’école, l’hôpital ou les maisons de repos. Des institutions dont les structures rigides peuvent peser sur certains individus, au ...
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Comment raisonner une personne âgée qui ne reconnaît plus son lieu de vie, qui répète les mêmes questions toutes les heures, jour après jour? «Là où on pouvait se sentir impuissant, l’approche Montessori permet de poser un autre regard sur la démence. En se focalisant sur les capacités qui restent, et pas sur celles qui sont perdues», explique Simon Erkes, cofondateur et responsable de l’asbl Senior Montessori, qui forme les professionnels du vieillissement. «Une femme qui hurle ‘au secours’, désorientée, on peut y voir une personne qui sait bouger, se déplacer et exprimer son avis. Et c’est là-dessus qu’on va travailler.» Et c’est bien là l’atout de cette pédagogie active qui, de l’enfance à la vieillesse, croit au potentiel humain: celui de toujours pouvoir apprendre.
Les maisons de repos: une usine à burn-out
Quand Simon Erkes découvre la méthode Montessori en France et l’exporte en Belgique en 2016, il vit une véritable révélation. Celui qui se présente comme un «gamin Freinet» porte ce bagage humaniste qui l’amène à ne jamais douter des capacités des personnes, à toujours voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. Avoir baigné dès l’enfance dans les pédagogies actives a aussi nourri en lui cette critique acerbe des institutions comme l’école, l’hôpital ou les maisons de repos. Des institutions dont les structures rigides peuvent peser sur certains individus, au ...