La mission locale pour l’Emploi d’Ixelles1 organise, depuis 2008, une formation en vente centrée sur les besoins en personnel des commerces locaux. L’initiative se déploiesur la zone comprise entre la chaussée d’Ixelles et la chaussée de Wavre.
Financé par le Fonds social européen (FSE), le projet est né d’un constat simple : « Nous organisons chaque année une semaine de l’emploi, déclarePascal Delaunois, directeur de la mission locale. Dans ce cadre, nous avions organisé une table ronde « vente » mettant en présence les centres de formation et les employeurs. Nous avionspu constater, de la part des employeurs, une méconnaissance des formations organisées ainsi qu’une forte demande en personnel.» Mise en place pour la deuxième annéeconsécutive, la formation était complétée, pour l’année 2008, par un stage « Formation professionnelle individuelle en entreprise » (FPI) dansles commerces du coin. « Nous avons d’abord orienté notre recherche vers les commerces actifs dans la confection, nombreux dans le quartier, même si certains stagiaires ontégalement effectué leurs stages dans des magasins de décoration ou de chaussures, enchaîne Carine Vandewalle, coordinatrice du pôle entreprise. Néanmoins,cette année, nous privilégions les contrats par rapport au FPI. En effet, le secteur qui nous intéresse adopte souvent un fonctionnement basé sur un contrat d’engénéral 18 heures, complété par des avenants permettant de prester plus d’heures. Or ce n’est pas autorisé par le système FPI », conclut notreinterlocutrice.
Comptant 248 heures et incluant des matières comme « Techniques de vente », « Français et expression orale »,« Néerlandais », « Communication et savoir être », « Calcul et informatique » ou encore « Découvertede l’environnement professionnel », la formation a attiré, en 2008, 45 personnes en séance d’information. Entre 40 à 50 % d’entre elles étaient originaires dela commune d’Ixelles. « Pour prendre part à la formation, il faut de plus être âgé de maximum 45 ans et être porteur au maximum d’un certificatd’études secondaires inférieures, complète Barbara Nyssen, directrice adjointe de la Mission locale. Au final, en 2008, ce sont 14 personnes qui ont commencé la formationet neuf qui l’ont terminée.» Sur ces neuf personnes, bon gré mal gré, six d’entre elles ont trouvé un emploi. « Un chiffre que nous tentons d’augmentercette année, notamment en nous assurant que les stagiaires prestent leur mois de stage auprès du même employeur, ce qui n’était pas le cas auparavant », nous ditCarine Vandewalle. À noter que pour cette année les formations sont presque achevées et que les stages sont sur le point de commencer pour les neuf personnes (comme en 2008)ayant fini le cursus.
Des perspectives d’avenir ?
Si le projet semble donc lancé (le bouche à oreille fonctionnerait bien au sein des employeurs, de plus en plus nombreux à se faire connaître), il pourraits’arrêter net dans un an. « Nous sommes en effet reconnus dans le cadre des formations innovantes [NDLR le décret du 27 février 1995 permet en effet aux Missionslocales de mettre sur pied des formations innovantes. Une convention est alors signée avec Bruxelles Formation], affirme Pascal Delaunois. Or, dans ce cadre, il est bien préciséqu’après deux, ou maximum trois expériences, le projet doit être transféré à un opérateur de formation. » Un problème puisque n’ayantjustement pas trouvé d’opérateur pour mettre en place la formation vente, la Mission locale a dû passer par des partenariats locaux ou individuels afin de réaliser sonprojet. « Nous n’avons en effet pas trouvé d’opérateur ayant le savoir-faire dans ce domaine. Pour ce qui est du transfert à un éventuel opérateur, nousavons de plus développé un réseau relationnel qu’il risque d’être compliqué de faire suivre à une autre structure », conclut le directeur.
1. Mission locale d’Ixelles :
– adresse : place du Champ de Mars, 4 à 1050 Bruxelles
– tél: 02 515 77 40
– courriel : secretariat@missionlocalexl.be
– site : www.missionlocalexl.be