Avec près de 100 milliards en moins au budget 2002, la négociation au sein de la majorité arc-en-ciel fédérale a été rude juste avant le discoursprononcé par le Premier ministre à l’occasion de l’ouverture de la nouvelle session parlementaire1. Même si tous les arbitrages budgétaires ne sont pas encore apparus enpleine lumière, on peut déjà anticiper la teneur des politiques de l’emploi pour l’année prochaine, si du moins le gouvernement passe l’hiver.
Les choix se sont en partie faits au niveau de la sécurité sociale : la seconde vague de réductions de cotisations patronales est gelée au profit d’une augmentation desdépenses de soins de santé (30 milliards) et des revalorisations de certaines allocations sociales (10 milliards) annoncées l’an dernier.
Cinq milliards seront ainsi consacrés à l’augmentation des allocations de chômage : augmentation des niveaux les plus bas, relèvement du plafond de salaire pris en comptepour le calcul de l’allocation.
Pour le reste,
> 1,4 milliard pour le relèvement des allocations les plus basses d’invalidité;
> 1,65 milliard pour la liaison au bien-être (soit une augmentation de 2%) des pensions qui ont pris cours avant 1993;
> 1,1 milliard pour une hausse de 4% des allocations de remplacement de revenu des personnes handicapées, et pour la suppression de la différence entre personnes mariées etnon mariées pour certaines catégories d’allocations d’intégration;
> 650 millions pour l’augmentation de 4% du minimex.
Pour ce qui est des réformes annoncées :
> les 19 mesures fédérales d’aides à l’emploi seront intégrées dans un système unique;
> les différentes mesures en matière de temps de travail et de crédit-temps seront mises en œuvre;
> il en va de même pour les différentes mesures pour le taux d’emploi des travailleurs âgés (loi du 5 septembre 2001) : outplacement, prise en compte dans les quotasRosetta, fonds pour l’aménagement des conditions de travail, temps partiel jumelé à l’accompagnement et au tutorat des jeunes travailleurs, etc.;
> généralisation de l’activation, notamment par le renforcement et la simplification des futurs ex emplois Smet;
> suppression des possibilités de requête unilatérale en référé des employeurs en cas de conflit du travail;
> grâce au Fonds de participation, développement d’un système de garantie de revenu pour les jeunes qui se lancent comme indépendant (Rosetta +);
> organisation des emplois Rosetta en alternance
1 Voir les sites web http://premier.fgov.be et http://www.lauretteonkelinx.com
Thomas Lemaigre
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