Les inégalités hommes-femmes imprègnent le champ de la santé mentale (psychiatrie, psychanalyse et psychologie) et les approches thérapeutiques n’en tiennent pas toujours compte.
Les femmes souffrent davantage de troubles de santé mentale que les hommes. Elles sont deux fois plus touchées par la dépression que les hommes et consomment également plus de psychotropes. Ces constats ressortent tant des études épidémiologiques que des dernières enquêtes réalisées par l’Institut scientifique de santé publique. Comment expliquer cette disparité? Toutes folles, les femmes? «Chaque homme, chaque femme vit une vie parsemée d’embûches. Il n’en reste pas moins que naître homme ou femme, aujourd’hui, conditionne à s’adapter à des rôles déterminés par notre entourage social et culturel. Dans un tel contexte, il n’est donc pas étonnant que des inégalités existent aussi dans le domaine de la santé mentale. Parfois elles sont objectivables, car elles proviennent de nos spécificités physiologiques. Mais dans ce domaine comme tant d’autres, les approches thérapeutiques ne sont pas suffisamment analysées sous l’angle du genre», écrit Carmen Castellano, secrétaire générale des Femmes prévoyantes socialistes dans la dernière revue du mouvement, consacrée à «la santé mentale au féminin»(1). Les femmes restent de nos jours trop et mal diagnostiquées. Elles sont aussi plus «à risque», mais pas toujours...
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Les inégalités hommes-femmes imprègnent le champ de la santé mentale (psychiatrie, psychanalyse et psychologie) et les approches thérapeutiques n’en tiennent pas toujours compte.
Les femmes souffrent davantage de troubles de santé mentale que les hommes. Elles sont deux fois plus touchées par la dépression que les hommes et consomment également plus de psychotropes. Ces constats ressortent tant des études épidémiologiques que des dernières enquêtes réalisées par l’Institut scientifique de santé publique. Comment expliquer cette disparité? Toutes folles, les femmes? «Chaque homme, chaque femme vit une vie parsemée d’embûches. Il n’en reste pas moins que naître homme ou femme, aujourd’hui, conditionne à s’adapter à des rôles déterminés par notre entourage social et culturel. Dans un tel contexte, il n’est donc pas étonnant que des inégalités existent aussi dans le domaine de la santé mentale. Parfois elles sont objectivables, car elles proviennent de nos spécificités physiologiques. Mais dans ce domaine comme tant d’autres, les approches thérapeutiques ne sont pas suffisamment analysées sous l’angle du genre», écrit Carmen Castellano, secrétaire générale des Femmes prévoyantes socialistes dans la dernière revue du mouvement, consacrée à «la santé mentale au féminin»(1). Les femmes restent de nos jours trop et mal diagnostiquées. Elles sont aussi plus «à risque», mais pas toujours...