En octobre 2002, la Société wallonne du logement (SWL)1 avait émis sur le marché européen des Euro-obligations – soit un emprunt public –pour un montant de 211 millions d’euros2. Ces émissions doivent servir à financer les programmes d’investissement de 1997 à 20013 pour la création etla rénovation des logements de service public wallons. Ces emprunts s’ajoutent aux dotations régionales. « Ce type de financement a été choisi pour diversifier lessources de financement de la SWL et lui permettre, ainsi qu’à la Région qui garantit les emprunts, de se faire connaître sur les marchés financiers internationaux »,explique Olivier Dechenne, en charge du dossier à la SWL. « Le marché belge s’avérait trop étroit et nous avions déjà d’importantes lignes decrédits dans les grandes banques. »
C’est la Deutsche Bank de Londres, choisie pour la mise en place du financement, qui se charge d’informer les investisseurs intéressés. « Nous devons lui fournir toutes lesinformations nécessaires, car les investisseurs souhaitent avoir, bien entendu, toutes les assurances. En fait, c’est surtout la garantie de la Région wallonne qui est importante auxyeux des intéressés », poursuit notre interlocuteur. Les Euro-obligations ne sont pas destinées aux particuliers, mais aux investisseurs dits institutionnels. Actuellement,les acheteurs sont surtout des fonds de pension, des compagnies d’assurances et des banques pratiquant le crédit hypothécaire. Les investisseurs se concentrent surtout en Allemagne eten Belgique. Les autres, moins nombreux, sont situés en Grande-Bretagne, en Italie et en France.
Précisons encore que ces emprunts sont émis à taux flottants – révisables tous les trois mois. Afin d’éviter toute mauvaise surprise, la SWL adécidé de faire appel à des produits financiers dérivés, de manière à pouvoir plafonner ces taux.
1. SWL, rue de l’Ecluse 21 à 6000 Charleroi, tél. : 071 20 02 11, fax : 071 30 27 75, site : www.swl.be
2. Les Euro-obligations ont été émises en deux tranches : une de 100 millions d’euros à 15 ans et une autre de 111 millions d’euros à 30 ans.
3. Le gouvernement wallon marque son accord chaque année sur les programmes d’investissement proposés par la SWL. Il faut alors le temps de monter les dossiers, de recourir auxadjudications avant de commencer les chantiers et donc de commencer les liquidations financières. D’où le délai entre l’année-programme et la date de levée desemprunts.