Le complexe social de Droixhe compte 1.820 logements publics sociaux locatifs dont les cinq gratte-ciels vides murés de l’avenue de la Croix-Rouge : 920 ménages logent encoreaujourd’hui dans la cité et 7,3 % des 2.070 habitants sont actifs. Pour le bourgmestre liégeois Willy Demeyer, » on ne peut plus attendre. Si la Ville ne fait pas preuved’imagination, on ne sortira pas de l’impasse. «
Les autorités ont décidé de démolir deux des cinq tours aux extrémités de l’avenue, remplacer la première par un quadrilatère avec 208logements publics en rez+2 ou 3 et 1.200 mètres carrés de commerces de proximité, rénover un building avec résidences services et appartements seniors, privatiserla troisième tour avec des appartements, lofts, et bureaux, et construire des apparts, un espace entreprise et 64 maisons unifamiliales à la place de la seconde tour rasée. Levéhicule juridique, structure de financement, est une régie communale autonome avec deux filiales – pure publique et mixte. L’échevine du Logement Maggy Yerna parled’une » restructuration avec hauts buildings, petits immeubles, maisons, magasins : construire en pied de tours pour casser la vue « .
Le temps… c’est de l’argent !
Il restera 1.485 logements et 120 places dans une maison de repos. Le projet est à négocier avec des partenaires privés. » Nous n’attendons pas l’argent, maisl’autorisation du gouvernement wallon, explique le bourgmestre. Le temps qui passe est inacceptable. » Le temps, c’est aussi… de l’argent : le bâti désert sedégrade et les 13,75 millions d’euros (solde entre l’enveloppe de requalification fermée à 43,75 millions et les 30 millions pour la rénovation du complexeTruffaut-Libération) se volatilisent en réparations de portes et boîtes aux lettres cassées. Concrètement, la Ville escompte un investissement privé de 93millions d’euros – notamment pour racheter des terrains et appartements avec leur dette de construction (au total, la moitié des 25 millions d’euros empruntés il y a 33 anspour 66 ans). L’investissement public comptera le solde de 30 millions d’euros, et un emprunt de 25 millions d’euros pour construire et 6,8 millions d’euros pour démolir. Latour Match sera vendue et les deux immeubles de l’avenue de Lille seront rénovés en appartements privés et publics, à vendre et à louer. Les 1.485 logementsdu complexe seront pour 50 % publics et privés, dont la moitié locatifs et les autres acquisitifs. La Ville parie ainsi sur une mixité sociale et économique, avec desvitrines, aux rez-de-chaussée bâtis, d’entreprises artisanales et agroalimentaires.