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Regard critique · Justice sociale

Santé

L’aide médicale urgente, en phase terminale?

« L’aide médicale urgente pour les soins de confort comme la chirurgie esthétique et les échographies non nécessaires, c’est fini. » La sortie médiatique du ministre MR Denis Ducarme en janvier dernier était un avertissement très clair. L’AMU pour les migrants en séjour illégal est bien dans la ligne de mire du gouvernement.

Centre de santé, Médecins du Monde. Photo Olivier Papegnies / Médecins du Monde

«L’aide médicale urgente pour les soins de confort comme la chirurgie esthétique et les échographies non nécessaires, c’est fini.» La sortie médiatique du ministre MR Denis Ducarme en janvier dernier était un avertissement très clair. L’aide médicale urgente (AMU) pour les migrants en séjour illégal est bien dans la ligne de mire du gouvernement.
Les choses n’ont pas traîné. À peine deux mois après avoir annoncé dans la presse son intention de réorganiser l’AMU, le ministre chargé de l’Intégration sociale a vu son projet de loi voté à la Chambre le 18 mars, malgré les protestations et les appels à la concertation du monde médical et des associations d’aide aux migrants. Rien n’y a fait. Le Conseil national de l’ordre des médecins avait demandé que le texte soit amendé, mais il n’a pas été entendu.
Le droit à l’aide médicale urgente, c’est la seule forme d’aide sociale que la loi reconnaît aux «sans-papiers». En principe, le projet de loi ne remet pas en cause ce droit en tant que tel, mais, sous prétexte de simplification administrative, on s’oriente bien vers une redéfinition importante de cette aide.
Comment fonctionne l’AMU? Mal. Fin 2015, à la suite d’un livre blanc publié par l’Inami et Médecins du monde qui demandait de réformer le système, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) publiait une étude sur l’AMU. Le KCE constatait un accès «incertain et variabl...

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Martine Vandemeulebroucke

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