Des milliers d’articles, des centaines de colloques, de recherches… L’Agence Alter vient de souffler ses 20 bougies! Pour l’occasion, il nous tenait à cœur de donner une place dans nos pages à notre «communauté»: anciens de l’Agence, personnalités que l’on interviewe régulièrement ou qui nous lisent depuis 20 ans. À chacun, nous avons demandé de répondre à l’une des questions suivantes: Quelle enquête voudriez-vous mettre à la une d’Alter Échos? De quoi rêveriez-vous pour votre secteur dans les 20 années qui viennent? Quelle politique mèneriez-vous si on vous confiait un portefeuille ministériel? À quoi ressemblera votre secteur dans deux décennies?
«L’appli ‘Toi aussi dégotte ton subside’» est une contribution de Alain Maron, chef de groupe Écolo à la Cocof et à la Cocom, et ancien responsable des publications d’Alter.
On le sait, l’Agence Alter a acquis une expertise importante en subsidiologie, tout comme nombre d’acteurs associatifs, vu l’indigence des soutiens structurels liés à l’un ou l’autre agrément ou reconnaissance.
Dès lors, après quelques mois ou années de travail de lobbying auprès d’une demi-douzaine de cabinets et au prix peut-être de 1,5 équivalent temps plein en épuisement professionnel sur une base annuelle, sans doute l’Agence pourrait-elle décrocher de quoi financer la conception et la mise en ligne d’une appli «Dégotte ton subside» à placer dans Play Store, à destination de son public cible chéri, mais souvent sans le sou.
Par type de projet et suivant le descriptif donné, l’appli indiquerait et localiserait – avec durée de trajet – niveaux de pouvoir et ministres semi-compétents, compétents après «ruse de compétence» et tout à fait compétents. Elle calculerait également les chances d’obtention d’un rendez-vous avec un chef cab ou chef cab adjoint (ou malheureusement relégation au chargé de com ou obscur conseiller). Évidemment, les utilisateurs pourraient ensuite noter de 1 à 5 étoiles leur expérience après R-V.
En version 2 – mais l’algorithme pourrait coûter cher à concevoir –, l’appli pourrait, pour chaque projet, donner un pourcentage de chances d’obtention suivant l’étiquette politique du demandeur et des demandeurs, mais aussi la visibilité que le ou la ministre peut espérer via le soutien au projet en question.
Si vous le souhaitez, lisez ici les autres contributions réalisées à l’occasion de nos vingt ans.