La question de « l’après » est celle qui revient le plus dans cette édition. Non, il n’y sera pas question de l’après-élections communales, même si certains articles renvoient inévitablement à certains dossiers qui sont venus pimenter le débat électoral. La question de « l’après » est assez récurrente dans l’actualité sociale. Il est toujours intéressant de savoir quelles suites seront données à tel dossier, une fois l’émotion, l’indignation et autres effets d’annonce retombés. Sur le terrain, « l’après » est au coeur de l’accompagnement social des opérateurs.
Notre rubrique « Approfondir » consacre son dossier à la place des femmes en ville, deux mois après le buzz de « Femme de la rue ». L’espace public est-il pensé pour elles ? Y a-t-il des femmes plus vulnérables que d’autres ? Il apparaît urgent d’avoir une analyse genrée de l’urbanisme et de la mobilité, afin éviter d’avoir une vision trop fonctionnelle de l’aménagement urbain. Cette approche s’avère plus efficace, plus durable et moins coûteuse pour vaincre le sentiment d’insécurité et restaurer la convivialité dans les quartiers.
Dans « S’arrêter », un focus s’attarde sur l’accompagnement post-institutionnel (API) des mineurs placés en institutions. Une fois la peine terminée, les jeunes doivent se réinsérer dans la société, pas question de les laisser livrer à eux-mêmes. Ils doivent apprendre à se responsabiliser et à connaître leurs limites. Pour y arriver, ils ont besoin d’être soutenu, par l’institution, mais aussi par leur entourage.
Le reportage de la rubrique « S’immerger » fait le point sur l’après « Printemps érable » au Québec. L’été et les élections anticipées ont mis le conflit en veilleuse. Le front uni des associations étudiantes se dissout, car les vues diffèrent sur les suites à donner à la lutte. Il est vrai que l’ancien président de la Fédération étudiante collégiale du Québec a été élu député du Parti québecois – parti qui a raflé la mise.
L’échange de « Dialoguer » se fait, cette fois-ci, avec Nicolas Bernard, professeur de droit aux Facultés universitaires Saint-Louis. Il nous vante les vertus du Housing first, un modèle d’aide aux sans-abri qui met la priorité sur le logement. Si le système saute quelques étapes du système de réinsertion traditionnel dans le logement, il prône un accompagnement social renforcé.
« Suivre » reprend une série d’articles sur l’actualité sectorielle, dont certains se penchent aussi sur les suites données ou à donner à certains dossiers. Plus d’un mois après avoir rendu les études coûts-bénéfices relatives aux compteurs intelligents (smart meters) à la Commission européenne, la Belgique devrait échapper au déploiement massif de ce type d’appareils qui auraient été imposés à au moins 80 % des consommateurs d’ici à 2020. Heureusement pour ces derniers qui auraient dû débourser un montant plus élevé que l’économie d’énergie (et la réduction de facture) envisagée. Les centres d’entreprises, pour leur part, préfèrent le statu quo concernant leur cadre, plutôt que d’être confrontés à l’entrée en vigueur d’arrêtés qui se font attendre.
Pas de doute à avoir, la question de « l’après » reste constamment présente. Comme un rappel à l’ordre qu’il convient de ne pas négliger.