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« L’Aide à la jeunesse pour les nuls », version web

L’Aide à la jeunesse et ses arcanes n’auront bientôt plus de secret pour les internautes namurois. Un tout nouvel outil, pratique et didactique, vient d’êtrelancé sur la toile par le SAJ de Namur1 pour aider les professionnels comme les citoyens à savoir comment réagir face à des cas de maltraitance infantile ou dedécrochage.

10-10-2008 Alter Échos n° 260

L’Aide à la jeunesse et ses arcanes n’auront bientôt plus de secret pour les internautes namurois. Un tout nouvel outil, pratique et didactique, vient d’êtrelancé sur la toile par le SAJ de Namur1 pour aider les professionnels comme les citoyens à savoir comment réagir face à des cas de maltraitance infantile ou dedécrochage.

Pour les non-initiés, l’Aide à la jeunesse peut parfois prendre des allures de labyrinthe kafkaïen. SAJ, SPJ, CAAJ, AMO, CPMS2… À quis’adresser ? Problèmes de maltraitances psychiques, sexuelles, violences, assuétudes, décrochages scolaires… Qui s’occupe de quoi dans ce dédale ? LeService d’Aide à la jeunesse et le Conseil d’arrondissement de l’Aide à la jeunesse de Namur ont associé leurs efforts pour élaborer un moded’emploi accessible et didactique, sous la forme d’un site web baptisé « quifaitquoi.be ». Le site, très sobre, détaille les différents cas concretsoù un enfant peut avoir besoin d’aide. Actuellement, les informations sont limitées aux cas de maltraitances et de décrochages, lesquels représentent en fait lagrande majorité des problématiques dans la région namuroise.

Le site explique en quelques lignes les différents types de maltraitances et les multiples raisons de décrochages et renvoie, pour chaque cas concret, à une liste deréférents « à qui s’adresser ». En tête : les parents. « Les premières personnes à qui parler sont toujours les parents, quelle quesoit la situation. C’est une façon de remettre l’église au milieu du village alors qu’il y a une tendance à vouloir confier les problèmeséducatifs à des spécialistes. Ensuite, nous renvoyons évidemment vers les services de première ligne », explique Sophie Detry, responsable à la sectionde prévention générale du SAJ de Namur.

Plus de 150 services sont déjà référencés avec leurs coordonnées complètes. Pour des professionnels de l’enfance – instituteurs,éducateurs, médecins – ou même pour des citoyens qui soupçonnent leur voisin d’avoir la main leste sur sa progéniture, les renseignements fournispermettent de répondre très rapidement aux questions essentielles : « Que faire si je suspecte qu’un enfant de mon entourage est victime de maltraitance ? », «que faire si un de mes élèves doit s’absenter de l’école pour cause de maladie de longue durée ? », etc.

Pour éviter de se tromper de porte

Au départ, une subvention avait été demandée à l’ex-ministre de l’Aide à la jeunesse, Nicole Maréchal (Écolo), afin d’élaborer undocument assez volumineux, sous format papier, reprenant toutes les informations utiles et s’adressant donc exclusivement aux professionnels. Et lorsqu’une mise à jour s’estavérée nécessaire, il est apparu beaucoup plus judicieux de le faire sous format électronique, de là l’élaboration du site web… Grâce, cettefois, à une subvention du cabinet Fonck. L’Internet a l’avantage de permettre au grand public d’avoir aussi accès à ces informations par le biais des moteurs derecherches usuels, notamment. Et si les coordonnées concernent exclusivement des services œuvrant dans l’arrondissement namurois, les cas concrets, les définitions et lesdétails des différents services – tous les secteurs de l’Aide à la jeunesse y sont clairement explicités – sont communs à tous les arrondissementsfrancophones. « La plate-forme est assez neutre et la page d’accueil ne renseigne que « maltraitances infantiles » et « décrochages scolaires ». Cela devrait permettre àd’autres arrondissements de s’intégrer au site en fournissant des renseignements pratiques sur leurs services. On ne demande pas mieux ! », assure Sophie Detry.

La promotion du site se fera au moyen d’affiches placées dans des lieux stratégiques, centres PMS, écoles, centres médicaux et par des distributions de cartes postalesgratuites. L’objectif est de simplifier, dans le bon sens du terme, les arcanes de l’Aide à la jeunesse et, surtout, d’en faciliter l’accès. Pour ses promoteurs,« quifaitquoi.be » doit aussi servir à « désacraliser » un peu les institutions, à faire en sorte qu’elles soient véritablementperçues comme au service des citoyens. « Au niveau de la prévention générale, il y a une volonté de supprimer les délais d’attente. C’esttellement difficile d’oser ouvrir une première porte que, si ce n’est pas la bonne, la personne qui a pourtant besoin d’aide, risque de faire demi-tour. Nous voulons àtout prix éviter que des gens renoncent faute d’avoir été orientés correctement dès le départ », plaident les représentants du SAJ.

1. www.quifaitquoi.be : le site a été conçu par la section de prévention générale duSAJ de Namur et mis en ligne par le CAAJ de Namur. Il a été réalisé en collaboration avec l’asbl RTA, avec le soutien de la Communauté française.

2. Service d’aide à la jeunesse, Service de protection judiciaire, Conseil d’arrondissement de l’aide à la jeunesse, Aide en milieu ouvert, Centrepsycho-médico-social.

aurore_dhaeyer

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