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Regard critique · Justice sociale

Economie

L’associatif, un «business model» comme un autre?

Si le monde associatif est devenu un secteur économique de plus en plus important, son histoire prouve que cette évolution n’est pas sans ambiguïté. Au secteur de conjuguer de façon équilibrée «économisation» et «pouvoir de revendication». Explications avec Jean-Louis Genard (ULB) et Jacques Defourny (ULg).

L’associatif : des piliers abîmés. (c) Adrien Pâris.

Si le monde associatif est devenu un secteur économique de plus en plus important, son histoire prouve que cette évolution n’est pas sans ambiguïté. Au secteur de conjuguer de façon équilibrée «économisation» et «pouvoir de revendication». Explications avec Jean-Louis Genard (ULB) et Jacques Defourny (ULg).
En Belgique, les structures associatives sont les héritières de la piliarisation du pays. Dès ses débuts, l’État a en effet confié aux trois grands mouvements sociaux (catholique, libéral et socialiste) l’organisation de ce qu’on n’appelait pas encore le «vivre-ensemble». «Si le monde associatif est largement financé par les politiques publiques, ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays, cela tient à l’histoire de notre pays. Dès le départ, il y eut une délégation de la part de l’État de missions de service public à l’associatif», rappelle Jean-Louis Genard, sociologue spécialiste de l’action publique (ULB). Si cette piliarisation structure encore de nombreux pans importants de la société (mutuelle, syndicat, enseignement…), il y eut par la suite une forte propension à l’institutionnalisation de nouvelles associations dans les années 1970. «De nouveaux acteurs comme des associations pour une autre médecine, de défense de consommateurs ou pour une autre mobilité représentaient des intérêts qui ne trouvaient pas leur place dans les logiques piliarisées. En outre, ils s’inscr...

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Si le monde associatif est devenu un secteur économique de plus en plus important, son histoire prouve que cette évolution n’est pas sans ambiguïté. Au secteur de conjuguer de façon équilibrée «économisation» et «pouvoir de revendication». Explications avec Jean-Louis Genard (ULB) et Jacques Defourny (ULg).
En Belgique, les structures associatives sont les héritières de la piliarisation du pays. Dès ses débuts, l’État a en effet confié aux trois grands mouvements sociaux (catholique, libéral et socialiste) l’organisation de ce qu’on n’appelait pas encore le «vivre-ensemble». «Si le monde associatif est largement financé par les politiques publiques, ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays, cela tient à l’histoire de notre pays. Dès le départ, il y eut une délégation de la part de l’État de missions de service public à l’associatif», rappelle Jean-Louis Genard, sociologue spécialiste de l’action publique (ULB). Si cette piliarisation structure encore de nombreux pans importants de la société (mutuelle, syndicat, enseignement…), il y eut par la suite une forte propension à l’institutionnalisation de nouvelles associations dans les années 1970. «De nouveaux acteurs comme des associations pour une autre médecine, de défense de consommateurs ou pour une autre mobilité représentaient des intérêts qui ne trouvaient pas leur place dans les logiques piliarisées. En outre, ils s’inscr...

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En Belgique, les structures associatives sont les héritières de la piliarisation du pays. Dès ses débuts, l’État a en effet confié aux trois grands mouvements sociaux (catholique, libéral et socialiste) l’organisation de ce qu’on n’appelait pas encore le «vivre-ensemble». «Si le monde associatif est largement financé par les politiques publiques, ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays, cela tient à l’histoire de notre pays. Dès le départ, il y eut une délégation de la part de l’État de missions de service public à l’associatif», rappelle Jean-Louis Genard, sociologue spécialiste de l’action publique (ULB). Si cette piliarisation structure encore de nombreux pans importants de la société (mutuelle, syndicat, enseignement…), il y eut par la suite une forte propension à l’institutionnalisation de nouvelles associations dans les années 1970. «De nouveaux acteurs comme des associations pour une autre médecine, de défense de consommateurs ou pour une autre mobilité représentaient des intérêts qui ne trouvaient pas leur place dans les logiques piliarisées. En outre, ils s’inscr...

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Pierre Jassogne

Pierre Jassogne

Journaliste

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