Ce 3 mai, le député libéral Jean-Luc Crucke1 interrogeait le ministre wallon du Logement sur l’évolution du dossier du cadastre du logement public – unoutil indispensable pour l’entretien régulier du parc et l’identification des besoins en investissements. Etat d’avancement du dossier.
En février dernier, Alter Echos avait interrogé les responsables des trois sociétés de logement de service public (SLSP) retenues pour tester le cadastre dulogement public (Voir Alter Echos n° 310 du 18 février 2011 : « Cadastre du logement social : Il faudra essuyer les plâtres »). Pour rappel, le Foyer jambois, le Foyer taminois et le Homeougréen, comptant chacun 1 500 logements, avaient été choisis parce qu’ils offraient différents panels de typologies de logements.
Dans son avis émis en février 2010, le Comité permanent des SLSP de l’UVCW (Union des villes et communes de Wallonie) rappelait à quel point « la tenue d’uncadastre complet et mis à jour constitue (…) un outil d’aide à la décision précieux pour les sociétés de logement de service public en termes deplanification des interventions et des besoins en investissements, mais également, pour la Région wallonne, en termes d’identification des besoins financiers du secteur et d’orientationdes politiques publiques en matière de logement ». Et l’actuel projet de cadastre du logement public est attentif à différents aspects comme l’efficienceénergétique, mais aussi la ventilation, l’acoustique, la présence d’amiante, la prévention incendie, les pathologies du bâtiment ou encore l’accessibilité auxpersonnes à mobilité réduite.
Une fois mis au point et testé, « le cadastre devrait être extrapolé aux autres SLSP encore cette année, pour être finalisé pour 2013-2014», nous confiait, en janvier dernier Alain Rosenoer, directeur général de la SWL (Société wallonne du logement).
11,5 millions pour un cadastre
Désireux d’en savoir plus, le député Jean-Luc Crucke a interrogé Jean-Marc Nollet ce 3 mai en Commission Logement sur l’échéancier du dossier, lesdifficultés rencontrées et le coût engagé pour « finaliser la totalité et l’ensemble de l’opération aux sociétés de logementpublic ». Le ministre a rassuré le député de l’opposition : « Vu l’ampleur du projet et les diverses implications liées à son avancement,une nouvelle planification a été établie début 2011. La phase de test sera finalisée en juin 2011, ce qui ne remet pas en cause la planificationgénérale de la mise en œuvre du cadastre. »
Il rappelle que pour bien structurer le projet, une étape préliminaire était nécessaire à la phase de test : la création et la mise en marche d’uncomité de pilotage et d’un comité technique et scientifique, de groupes de travail thématiques et d’une équipe projet au sein de la SWL, l’implication des SLSP tests dansle processus, l’adaptation du logiciel aux spécificités du logement public wallon… En termes de coût, 1 360 864,08 euros ont été engagés pour lamise en place de l’outil de gestion immobilière. Ces coûts recouvrent le logiciel, la formation, le matériel informatique, le personnel, la communication, le subventionnement desSLSP test et la saisie de leur patrimoine. Par ailleurs, précise le ministre, « les SLSP ne devront pas supporter le coût de l’implémentation du cadastre ».Une décision qui ravira le secteur, d’autant que le budget dégagé s’élève à un peu plus de 11,5 millions d’euros.
Par ailleurs, on signalera que le cadastre va permettre d’évacuer un vieux débat lancinant sur l’entretien régulier du parc du logement public. En 2003, certains y voyaientdéjà une réponse pour éviter des programmes de rénovation trop onéreux (voir Alter Echos n° 150 du 4 octobre 2003 : « Logements sociaux : au-delà de larénovation, l’entretien régulier »). C’est d’ailleurs une attente du secteur qui y voit un « appui opérationnel au maintien en état du parcde logement dans ses aspects de maintenance corrective et préventive et de maîtrise des coûts y relatifs ».
1. Jean-Luc Crucke :
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