La difficulté de l’insertion, qu’elle soit sociale ou professionnelle, tient certainement autant à la volonté de la “victime” qu’àl’objectivité de “l’assistant social”. Les travers sont parfois inévitables. Et, afin de ne pas s’y perdre, le CPAS de La Louvière1 a entrepris cesderniers temps une totale refonte de son système.
“Compte tenu de la spécificité de ses missions, le CPAS de La Louvière se doit d’interpréter de manière originale et proactive les contraintesinhérentes à sa vocation, mais aussi les balises d’un projet de ville qui mise sur l’épanouissement d’une démocratie participative dans une villeouverte. Il revendique la volonté de mener une politique sociale d’accès à l’emploi cohérente et efficace en tenant compte du profil de la populationaidée et par les moyens les mieux adaptés à chacun.”
Jacques Gobert, président du CPAS de La Louvière, mise donc sur une refonte de ses services d’insertion, en leur donnant une nouvelle visibilité2. Ainsi, dorénavant,les structures d’insertion seront-elles accessibles à tous les bénéficiaires. “Il s’agit d’une démarche dynamique où l’on convoque lesgens plutôt que les attendre. On leur donne une info en fonction de son profil (insertion sociale ou professionnelle). Cette démarche est plus agressive. Nous les accompagnons dans leurinsertion. Ils ne sont dès lors plus soumis à la subjectivité que leur confère leur cas ou l’appréciation de l’assistant social.”3
Ensuite, le CPAS louviérois envisage de mettre en place, dès les mois de février-mars, un projet d’insertion professionnelle “grandeur nature”. À savoirla création d’une EFT, à la ferme Delsamme4. Le CPAS en est actuellement à la phase de préparation : deux maraîchers encadrants ont étéengagés pour la formation de 10 minimexés (théorie et pratique) qui basculeront sans doute ensuite dans un contrat de type art. 60.
“D’ici deux à trois ans, continue Jacques Gobert. Nous espérons atteindre le nombre de 20 minimexés. Mais il nous faudra alors cinq personnes encadrantes. On ne selimitera pas à la culture bio, mais on envisage la création d’un magasin de produits bio, l’hébergement de classes, voire la création de tablesd’hôtes et l’élevage.”5
Le projet est d’ores et déjà subsidié par la ministre de l’Emploi et de la Formation. D’autres subsides sont en attente et le CPAS continue à frapperà toutes les portes…
1 CPAS de La Louvière, rue du Moulin, 54 à 7100 La Louvière, tél. : 064 88 50 20, fax : 064 22 00 70.
2 Le contrat individuel d’insertion peut passer autant par la conclusion d’un contrat de travail dans une entreprise publique ou privée (art. 60 et 61), par une mesured’intérim, des préformations. Des informations sur les aides à l’embauche, des conseils d’orientation et un suivi social et administratif font aussi partie dece service.
3 Des préformations telles que “espaces verts” et “techniques du spectacle” sont désormais accessibles aux demandeurs d’emploi, par le biais du Forem.
4 Située près des étangs de Strépy-Bracquegnies, à l’angle des rues de Trivière et des Canadiens.
5 Pour ce faire, le CPAS de La Louvière a conclu un bail emphytéotique avec la Ville de La Louvière, propriétaire jusqu’ici des terrains.
Archives
"Le CPAS de La Louvière met sur pied un projet de ferme maraîchère"
fabrizio
03-12-2001
Alter Échos n° 110
fabrizio
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