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Le « Plan Marshall » : des conséquences pour la formation

Ce qui était médiatiquement né sous le titre de « Plan Marshall » a donc été renommé. Et c’est ainsi que sont nées « les actionsprioritaires pour l’avenir wallon ». Présenté le 30 août à la presse, le document se décline en cinq axes1. C’est principalement – mais pasexclusivement – le cinquième d’entre eux qui intéressera le monde dela formation.

08-09-2005 Alter Échos n° 193

Ce qui était médiatiquement né sous le titre de « Plan Marshall » a donc été renommé. Et c’est ainsi que sont nées « les actionsprioritaires pour l’avenir wallon ». Présenté le 30 août à la presse, le document se décline en cinq axes1. C’est principalement – mais pasexclusivement – le cinquième d’entre eux qui intéressera le monde dela formation.

• Axe 1 : Créer les pôles de compétitivité
• Axe 2 : Stimuler la création d’activités
• Axe 3 : Alléger les fiscalités sur l’entreprise
• Axe 4 : Doper la recherche et l’innovation en lien avec l’entreprise
• Axe 5 : Susciter des compétences pour l’emploi

Quelques confirmations

Sur la plupart de ces axes, les « actions prioritaires » reprennent, développent ou s’inspirent de politiques déjà annoncées dans les Plansstratégiques transversaux 1 et 22. Nous n’en citerons que quelques-uns.

Ainsi, les Centres de technologie avancée (CTA), déjà prévus dans le Contrat pour l’école et le PST 2 se voient ici confirmés (cf. encadré). Ducôté du cabinet Arena3 – sous la casquette wallonne de la Formation – on précise qu’un accord gouvernemental est intervenu pour que les CTA soient bel etbien réalisés et ce, quel que soit le montant accordé par l’Europe via les fonds Feder. On sait en effet que, jusqu’ici la mise en œuvre des CTA restait conditionnéeà l’octroi de fonds européens suffisants.

Le renforcement de l’immersion, déjà annoncé lui aussi, se décline en différentes variantes. Une des plus novatrices concerne la mise sur pied de boursesd’immersion de huit mois pour les élèves du 3e degré de l’enseignement. Ces bourses seraient progressives et gérées par une administration wallonneencore à déterminer. Élaboré au cours de cette année, le dispositif devrait être opérationnel à partir de la rentrée 2006. Il constitueune des illustrations les plus claires du développement de nouvelles synergies entre la Région et la Communauté en matière d’enseignement – qui ne va pas sans poserde questions sur la situation des élèves bruxellois. Par ailleurs, pour l’ensemble des politiques d’immersion, les langues ciblées seront désormais les langues nationaleset l’anglais (plus question donc de subventionner une majorité de séjours méditerranéens).

1500 places d’alternance supplémentaires

À la croisée des dynamiques des « actions prioritaires pour l’avenir wallon », des PST 1 (création d’activités) et 2 (recherche et formation), se trouve uneinstitution que ces documents citent peu (voire pas) nommément : l’Ifapme (Institut wallon de formation en alternance des indépendants et des PME)4.

Pour cette institution, la volonté d’harmonisation des différents types d’alternance en termes de primes, de statuts des apprentis/stagiaires, etc. se voit confirmée. Parailleurs, même si le document évoque bien l’investissement dans l’enseignement et la formation en alternance (soit, respectivement, les Cefa et l’Ifapme), le cabinet Arenaconfirme bien que les nouveaux montants dégagés le sont principalement pour l’Ifapme : « C’est de l’argent wallon pour la formation des Wallons – ce qui n’exclutévidemment pas quelques accords ponctuels avec les Cefa et la Communauté française ».

Du côté de l’Ifapme, on se réjouit bien entendu de cette ambition et de la volonté de créer 1.500 places supplémentaires. Francine Deville, administratricegénérale, précise que les actions prévues par le gouvernement convergent avec le Contrat de gestion de l’Ifapme : celui-ci prévoit en effet une hausse du nombred’effectifs de 10 % sur quatre ans. En matière d’harmonisation des statuts, primes, avantages fiscaux, etc., Francine Deville se félicite également de la volonté politiqueaffichée mais s’inquiète du temps que pourrait prendre une telle opération impliquant différents niveaux de pouvoir, dont le fédéral.

Du côté de l’insertion, si Eric Mikolajczak (Aleap5) se réjouit de voir que « le gouvernement wallon a l’air de se réveiller », il se pose, commebeaucoup, la question des moyens. L’inquiète également le fait que, pour financer les actions prévues, on annonce entre autres 40 millions d’euros d’économiebudgétaire par une réallocation des dépenses non prioritaires : « Autrement dit, on va prendre sur la cassette personnelle des ministres. Or c’est souvent cet argentlà qui permet de financer des projets innovants encore non sanctionnés par un cadre légal. En ce qui concerne les EFT (Entreprises de formation par le travail) et les OISP(Organismes d’insertion socioprofessionnelle), cet argent ministériel est d’autant plus nécessaire qu’un moratoire existe sur la création de nouvelles structures. Pour beaucoup,c’est la seule manière de se lancer. »

Les acteurs de l’insertion s’inquiètent également de la « vision utilitariste » qui irriguerait le document : Daniel Thérasse, directeur de l’Acfi (Actioncoordonnée formation insertion6), s’inquiète par exemple de l’absence de dimension sociale du texte : « Il ne faudrait pas que l’insistance sur les publics les plusproches de l’emploi et les formations les plus pointues se fasse au détriment des plus fragilisés. » En outre, nombre d’acteurs s’interrogent sur le peu de marges qui subsisteronten faveur du troisième des quatre Plans stratégiques transversaux (PST) qui devait être consacré à l’inclusion sociale.

« La formation ne répond pas à la pénurie »

Dans les domaines de la formation et de l’observation de la pénurie, une des critiques les plus acérées provient de Bernard Van Asbrouck, expert en analyse etdéveloppement au sein du service d’administration générale du Forem7. Selon lui, les dispositifs mis en place ne pourront être efficaces : « On fait plusde la même chose. Or on a la preuve que ça ne marche pas : on ne peut pas répondre à une pénurie par de la formation : les temporalités ne correspondent pas.Il faut au contraire une analyse stratégique et une vision à long terme des secteurs et des fonctions à pourvoir. » Et B. Van Asbrouck de résumer sa conception enune formule choc : « À la longue, c’est la vision à court terme qui nous tue ! »

Des incitants à chercher pour le travail des jeunes

Si toutes les mesures précitées relèvent du cinquième axe du document (susciter des compétences pour l’emploi), il en est quelques-unes, reprises dans ledeuxième axe (création d’activités) qui pourraient entraîner des conséquences importantes sur l’emploi des jeunes et les politiques de l’enfance.

Le texte annonce par exemple la recherche, en collaboration avec le gouvernement fédéral, de nouvelles formules de réduction du coût du travail et/ou d’activation desallocations de chômage pour les jeunes de moins de 25 ans. Du côté de la ministre de l’Emploi Freya Van den Bossche8, on confirme qu’un groupe de travail aété mis en place à ce sujet à la fin du mois d’août, dont les premières conclusions devraient être rendues d’ici quelques semaines. Dans ce domaine, lesdemandes wallonnes et flamandes ne coïncident que très partiellement, pour la bonne et simple raison que les situations régionales divergent : si la Wallonie doit faire faceà un chômage massif de ses jeunes, en Flandre, c’est surtout le faible taux d’activités des travailleurs âgés qui préoccupe.

Des places d’accueil pour la petite enfance

Dans le deuxième axe toujours, il est une mesure qui aura des effets immédiats et appréciables pour la Communauté française. Sous l’intitulé «Accroître la disponibilité pour l’emploi », il est question de pallier l’insuffisance de lieux d’accueil pour les enfants et de services d’aide ou d’accompagnement pour lespersonnes dépendantes. Sur la période 2005-2009, ce sont pas moins de 84,1 millions d’euros qui devraient être ainsi consacrés à la création de 1.950 nouveauxemplois dans ce domaine (1.350 PTP et 600 APE). Rappelons à titre indicatif que le plan Cigogne lancé par le ministre Nollet sous la précédente législaturedégageait en année pleine environ 9 millions d’euros pour le secteur.

Si la ministre de l’Enfance, Catherine Fonck (CDH)9, se réjouit bien évidemment de ce pain bénit, il est encore trop tôt pour transformer par calcul le nombred’emplois créés en places d’accueil disponibles : les 1.950 nouveaux emplois ne seront en effet pas exclusivement affectés à l’accueil de l’enfance, mais égalementà l’accompagnement pour les personnes dépendantes.

Toutes ces mesures font d’ailleurs dire à Jean-Claude Marcourt qu’il n’a pas été assez insisté sur la dimension sociale d’un plan « qui n’est pas aussiproductiviste qu’on a bien voulu le dire ». Un ministre de l’Économie qui renvoie par ailleurs au PST 2 et au PST 3 en préparation (inclusion sociale) pour rappeler que tout cequi ne figure pas dans « les actions prioritaires » n’est évidemment pas abandonné.

Du côté syndical, le secrétaire général de l’interrégionale wallonne de la FGTB, Jean-Claude Vandermeeren estime avoir été « un peufloué » par la non simultanéité entre les trois PST. En filigrane, la question est de savoir ce qui restera comme budget pour le PST 3. Question à laquelleJean-Claude Marcourt répond en affirmant que « succession temporelle » ne signifie pas hiérarchisation… Par ailleurs, tant la CSC que la FGTB insistent sur lanécessité de procéder à une véritable évaluation du Plan, notamment en termes de création d’emplois. Il s’agira notamment de vérifier si lesaides aux entreprises auront entraîné des créations d’emplois au-delà de l’effet d’aubaine. Raymond Coumont (CSC) déclare ainsi : « Si le gouvernement ne faitpas d’évaluation, nous la ferons à sa place. »

En guise de conclusion provisoire, il convient d’insister sur l’ampleur des moyens dégagés (ou promis). Les « actions prioritaires » sont en effet assises sur desmontants particulièrement importants : le fameux milliard d’euros à répartir sur les quatre prochaines années – même si près de la moitié decette somme (473 millions d’euros) repose sur des marges liées à des prévisions de croissance. À titre de comparaison, on rappellera qu’en année pleine, le Contratpour l’école, approuvé à la Communauté française, injectera à terme 44 millions d’euros supplémentaires par an dans l’enseignement.

Que contiennent les « Actions prioritaires pour l’avenir wallon en matière de formation ? »

Le plan prévoit un investissement supplémentaire de 160 millions d’euros au cours des quatre années à venir. Ce montant atteint même les 215 millions si on yintègre les 55 millions consacrés à la formation annuelle de 1.200 travailleurs dans les secteurs liés aux pôles de compétitivité. Sans revenir ici surla manière dont ces moyens seront dégagés et les doutes qui pèsent sur l’effectivité du « milliard d’euros » dont il est constamment question, ilconvient simplement de rappeler que les politiques de formation constituent le cinquième axe du Plan Marshall. Cet axe 5, repris sous l’intitulé « susciter des compétencespour l’emploi », se décline en quatre ensembles de mesures dont les enveloppes sont globalement chiffrées :

Répondre aux métiers en pénurie (75 millions d’euros)

Dans ce cadre, sera créé au sein du Forem un dispositif intégré de lutte contre les pénuries de travailleurs qui devra :
• identifier et anticiper systématiquement les métiers en pénurie, et prendre directement toute initiative locale et régionale pour traiter directement, dans chaquebassin, les offres d’emploi insatisfaites ;
• traduire ces données en actions : chaque direction régionale du Forem se verra fixer des objectifs mensuels quantitatifs et qualitatifs en matière de contacts avec lesentreprises embaucheuses, avec les demandeurs d’emploi, d’actions d’orientation et de formations proposées en lien avec ces pénuries ;
• organiser un minimum de 8.000 formations supplémentaires par an, à destination des demandeurs d’emploi ;
• orienter les actions de préqualification vers les métiers en pénurie ;
• accompagner systématiquement le demandeur d’emploi dans sa recherche, après sa formation. Par ailleurs, chaque personne en formation dans un métier en pénurierecevra systématiquement une ou plusieurs offres d’emploi au terme de sa formation (ainsi qu’un suivi personnalisé dans la première phase d’emploi).

Lancer un plan langues (60 millions d’euros)

L’objectif est ici de permettre aux jeunes et aux demandeurs d’emploi de se former rapidement dans trois langues étrangères : néerlandais, anglais, allemand. Pour ce faire:
• 8.000 bourses d’immersion supplémentaires seront destinées aux élèves du dernier degré de l’enseignement obligatoire (8 mois), aux enseignants en langue, auxdemandeurs d’emploi, aux travailleurs spécialisés des TPE et PME, aux jeunes diplômés en stage qualifiant ;
• 12.000 formations supplémentaires (en langue) seront organisées pour les demandeurs d’emploi ;
• 500.000 chèques formation supplémentaires seront alloués à la formation en langue ;
• 800 jeunes supplémentaires seront formés grâce aux programmes Awex (Agence wallonne à l’exportation) d’immersion à l’étranger ;
Parallèlement à cet investissement wallon, la Communauté française annonce également son propre plan dans le domaine, par l’entremise de saministre-présidente Marie Arena.

Renforcer l’enseignement qualifiant

En ce domaine, le projet consiste à « tisser un lien étroit entre l’enseignement qualifiant et les besoins des entreprises ». Pour y parvenir, le gouvernement wallon misesur le renforcement et la modernisation du matériel pédagogique ainsi que sur l’amplification de la formation en alternance. Autrement dit, les Centres de technologie avancée(CTA) déjà annoncés dans le Contrat pour l’école et le PST 2 voient leur naissance confirmée. Au nombre de 20 à 30, ils complèteraient les Centres decompétence déjà existants1 : ces CTA seraient en fait des établissements scolaires déjà très spécialisés dans un domaineporteur d’emploi. Ces établissements seraient labellisés et des moyens nécessaires leur seraient affectés pour leur permettre de se procurer un équipement de pointecorrespondant aux besoins du marché du travail. Ils s’ouvriraient également aux élèves et enseignants des autres écoles ainsi qu’aux demandeurs d’emploi ettravailleurs du secteur concerné.

En ce qui concerne les 18 centres de compétence déjà existants et labellisés, leur accès sera renforcé en faveur des élèves et enseignant duqualifiant via l’accord de politiques croisées entre la Communauté française et la Région wallonne : les transports entre écoles et centres devraient ainsiêtre assurés, ainsi que l’ouverture des centres en dehors des horaires classiques.

Enfin, est annoncée l’ouverture de plus de 1.500 places de formation en alternance, via notamment la généralisation des dispositifs de primes aux employeurs qui acceptent desapprentis et des stagiaires en alternance.

1. Pour plus d’informations sur le site des centres

« Et les secteurs non Marshall ? »

C’est à partir d’une interpellation de son prédécesseur, l’Ecolo Thierry Detienne, dans le cadre du lancement de l’e-colloque « 10 ans d’actionsociale cela se fête » (voir dans cette édition) , que la ministre Christiane Vienne (PS)10, en charge de l’Action sociale et la Santé en Wallonie, s’estefforcée de rassurer ceux qui s’inquiétaient de l’impact du plan d’actions prioritaires pour le redressement wallon sur la politique sociale en Wallonie. Ellereconnaît « qu’il n’est pas toujours aisé de convaincre certains partenaires de la place qu’occupent les activités non-marchandes non seulement au profitde la société wallonne mais aussi au bénéfice de son économie ». Mais elle annonce que « le financement du plan ‘Marshall’n’impliquera aucune diminution de moyens pour le budget de l’action sociale et de la santé ».

Concrètement, les départements sociaux ne seront pas soumis à l’obligation de réaliser des économies notamment dans leurs dépenses facultatives pourdégager les marges nécessaires au financement des nouvelles priorités wallonnes. Même si la ministre a reconnu qu’il serait nécessaire de sacrifier les projetsqui ne sont plus dans les lignes politiques prioritaires. Sans doute pour dégager des marges pour financer les nouvelles orientations du PST « inclusion sociale ».

La ministre a en effet annoncé la publication du Plan stratégique transversal 3 consacré à l’inclusion sociale dans les prochains jours. Celui-ci contiendra desmesures en faveur des personnes âgées, des personnes handicapées, des personnes d’origine étrangère, des exclus sociaux, ainsi que dans les matières dela santé, y compris la santé mentale, la lutte contre les assuétudes, et de l’égalité des chances. Toujours selon la ministre Vienne, le gouvernement wallon,par la voix de son ministre-Président et du ministre du Budget, confirme « que des moyens seront normalement assurés pour la réalisation des initiatives nouvellesprévues par la Déclaration de politique régionale en matière sociale, de non-marchand et de logement ». Il reste à attendre la sortie de ce troisièmePST prévu par le Contrat d’avenir renouvelé et d’en savoir plus sur les modalités de son financement.

1. L’intégralité du document est téléchargeable sur : http://www.wallonie.be

2. Les PST constitutent les versions opérationnelles du Contrat d’avenir renouvelé approuvé parle gouvernement wallon
3. Cabinet Arena, place Surlet de Chokier, 15-17 à 1000 Bruxelles – tél. : 02 227 32 11.
4. Ifapme, av. des Arts, 39 à 1000 Bruxelles – tél : 02 502 76 00 – courriel : ifapme@ifapme.be
5. Fédération Aleap, rue Henri Lecocq, 47 à 5000 Namur – tél. 081 24 01 90 – courriel : federation@aleap.be
6. FIAS-ACFI asbl, chaussée de Boondael, 6 (bte 14) à 1050 Bruxelles – tél. : 02 640 44 07 – courriel : info@acfi.be
7. Cabinet Van den Bossche, rue Marie-Thérèse, 1 à 1000 Bruxelles – tél. : 02 549 09 20 – courriel : info@work.fed.be
8. On signalera cependant que le texte prévoit d’allouer pas moins de 75 millions d’euros supplémentaires au Forem dansles quatre ans à venir. Forem, bld Tirou, 104 à 6000 Charleroi – tél. : 071 20 68 41
9. Cabinet Fonck, boulevard du Régent, 37-40
à 1000 Bruxelles – tél. : 02 788 83 11 – courriel: cabinet.fonck@cfwb.be
10. Cabinet Vienne, rue des Brigades d’Irlande, 4 à 5100 Jambes – tél. : 081 32 34 11

Edgar Szoc

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