L’accord pour l’Olivier wallon rejoint les préoccupations de la Société wallonne du logement1, à la grande satisfaction de cette dernière : lelogement public sera décent, abordable et durable.
« Quand le bâtiment va, tout va » est sans doute la citation la plus durable qui soit. Lancée en pleine Assemblée législative en 1849 par ledéputé français Maurice Nadeau, elle reste cruellement d’actualité pour répondre à des défis sociaux, économiques et environnementaux. Dans sonManifeste 2009, la Société wallonne du logement (SWL) estime que la « politique du logement est incontestablement un instrument de cohésion sociale et, au regard desenjeux, son financement doit être reconsidéré dans le contexte conjoncturel, le besoin d’un parc locatif est incontestable, le secteur du logement public a un rôleéconomique « anticyclique » ; il est une solution à la crise, les conséquences sociales d’une non-politique du logement seraient dramatiques et elle induirait certainement uncoût énorme pour la collectivité ».
Habitat public durable à caractère social
Et la SWL d’appeler le futur gouvernement à investir massivement dans le logement public pour répondre au défi de la crise sociale qui débouche inévitablementsur une crise de l’habitat : la demande en logements ne cesse de croître et l’offre doit suivre impérativement. Mais il ne suffit plus de construire simplement des logements, ilconvient de prévenir la « pauvreté énergétique » en construisant des logements peu énergivores ; d’inscrire l’habitat dans des quartiersde qualité – incluant services, entreprises, écoles, transports en commun… – et d’assurer un entretien régulier du parc locatif. Bref, il convient de repenser lelogement social pour en faire « un habitat public durable à caractère social ». On notera aussi l’accent mis sur l’implication des citoyens dans la politique del’habitat.
Sinon, on retrouve aussi dans le Manifeste quelques classiques – repris aussi dans le rapport d’activités 2008 de la Wallonne du logement. Il y a, par exemple, le logement à rendreadaptable pour les aînés. D’autant que les plus de 50 ans représenteront 25 % de la population d’ici 2050. Viennent ensuite les fameux partenariats public-privé (PPP)avec, pour 2009, la création toute récente de deux sociétés d’économie mixte : la Domovoi, constituée le 25 juin 2009, avec le consortiumCrédit Agricole Immobilier-Projénor-Trévi et la SMDI (Société mixte de développement immobilier), constituée le 7 juillet 2009 avec leconsortium Immocita–Dexia (la première étant une filiale de la SRIW). « Elles ont pour mission de créer, chacune, un minimum de 600 logements sur unepériode de sept années : des logements exemplatifs en termes d’habitat durable, adaptés à la demande locale et assurant une mixité de fonctions et depopulations », précise la SWL dans un communiqué. Ces PPP structurels s’ajoutent aux PPP contractuels.
Enfin, le Manifeste traite également de la mixité qui a déjà fait couler beaucoup d’encre au printemps 2008 et pose ouvertement la question de l’attribution deslogements sociaux. Bref, une législature 2009-2014 chargée en chantiers…
Au diapason avec la DPR
La Déclaration de politique régionale fait écho au Manifeste de la Wallonne du logement. Un coup d’œil au chapitre logement de la DPR suffit.
« La politique régionale du logement doit permettre de consacrer le droit fondamental de l’accès acquisitif ou locatif à un logement décent et dequalité pour tous.
Les défis à relever sont nombreux : tenter d’enrayer la montée des prix de l’immobilier, lutter contre l’apparition de nouvelles précarités,atténuer l’impact de la crise économique actuelle et améliorer la qualité des logements, notamment d’un point de vue énergétique.
Il est dès lors nécessaire de poursuivre une politique volontariste en matière de logement.
Celle-ci devra contenir une dimension sociale (l’accès au logement étant une condition sine qua non de l’intégration dans la société),économique (en favorisant la relance de l’activité par des investissements durables), environnementale (au vu de la contribution du secteur résidentiel à laproduction directe et indirecte de CO2) et humaine (afin de prendre en compte les situations diverses vécues par les familles, qu’elles soient éclatées, recomposées,monoparentales, nombreuses,… et de répondre aux besoins particuliers des jeunes, des aînés, des personnes handicapées ou encore des étudiants).
Enfin, la politique du logement devra également veiller à associer les citoyens à la gestion du secteur. »
1. Société wallonne du logement (SWL) :
– adresse : rue de l’Écluse, 21 à 6000 Charleroi
– tél. : 071 20 02 11
– site : www.swl.be