Cinq mousquetaires en lutte contre l’exclusion sociale viennent de mettre leur force en commun dans un réseau unique, histoire de doper encore leur efficacité. Chaquepartenaire mettra son expertise particulière et ses savoir-faire au service de projets plus aboutis et de retombées plus concrètes encore pour les bénéficiaires.Son nom sonne comme celui d’un groupe de résistance : Réseau Solsa.
Les rentrées scolaires sont propices aux naissances associatives. Ça tombe plutôt bien cette année puisque le marasme économique, le terrain miné de larecherche d’emploi et les enjeux scolaires (mixité, accrochage, qualité de l’enseignement) sont de nature à donner du fil à retordre aux associations. Le« petit » nouveau pour cette fin 2009 s’appelle Réseau Solsa1. Cinq piliers déjà bien implantés dans le monde associatif bruxelloissupportent l’édifice : l’EPFC2, Pour la solidarité3, Solidarité Savoir4, Promofor5 et Formeville6. Tousœuvrent dans la formation et l’insertion sociale et, plutôt que de jouer des coudes sur le terrain de la précarité, ils ont décidé de phosphorer ensembleet d’unir leurs compétences. Les bénéficiaires ne devraient pas s’en plaindre. « Le but est d’offrir aux jeunes et aux adultes desopportunités pratiques de reprise en charge, en pleine autonomie, de leur destin professionnel, social, culturel et citoyen », annoncent les heureux parents. « Le projetSolsa poursuit la reliance entre les individus et les communautés et recherche la possibilité pour tous de bénéficier des effets positifs de l’ascenseursocial. » Les thématiques de prédilection seront très logiquement l’emploi, la formation, l’insertion sociale et l’égalité deschances.
Deux gros chantiers en cours
Présentés officiellement fin août, les cinq partenaires inaugurent leur réseau avec deux projets clés. Le premier sur le décrochage scolaire, le second surla « validation des acquis de l’expérience » (projet VAE). On se souviendra qu’un groupe de travail sur la question du décrochage avait étémis sur pied7 et avait notamment débouché sur la création d’un site web à destination des décrocheurs, des parents et des professionnels.Pour la Solidarité devrait poursuivre son travail de permanence sur le décrochage (spécialement auprès des plus de 18 ans), gérer et alimenterrégulièrement le fameux site « Jaccroche.be »… qui reste, de notre point de vue, encore peu abouti à l’heure actuelle et peu adapté aupublic jeune. Formeville sera également associée à ce premier projet sur le plan de l’accompagnement des équipes travaillant dans l’accrochage scolaire et qui« questionnent et souhaitent faire progresser leurs pratiques professionnelles ».
Le projet VAE semble plus ambitieux encore et vise, à terme, la publication d’un manuel pratique pour l’évaluation et la reconnaissance « descompétences acquises grâce à l’éducation informelle et non formelle ». En amont, le travail de prospection doit se réaliser à travers leprojet européen Valid-Info (cofinancé par la Commission européenne dans le cadre du programme Leonardo da Vinci) afin de définir des référentiels en termesde compétences non formelles ou informelles des travailleurs. L’enjeu est de taille puisqu’il vise à reconnaître l’éducation informelle dans lesprogrammes de formation continue des adultes et à favoriser la mobilité professionnelle des travailleurs.
1. Réseau Solsa :
– tél. : 0498 122 764
– courriel : info@solsa.be
2. EPFC, l’enseignement de promotion et de formation continue :
EPFC – Campus de la Plaine CP 220, bd du Triomphe, 1 accès 2 – Bâtiment HA à 1050 Bruxelles
– tél. : 02 650 59 59.
3. Pour la Solidarité
– adresse : rue Coenraets, 66 à 1060 Bruxelles
– tél. : 02 535 06 88
– site : www.pourlasolidarite.eu
4. Solidarité Savoir :
– adresse : bd Léopold II, 100 à 1080 Bruxelles
– tél. 02 513 54 66
– site : www.solidarite-savoir.be
5. Promofor :
– tél. : 02 650 54 67
– site : www.promofor.be
6. Formeville asbl :
– adresse : rue du Vallon, 22 à 1210 Bruxelles
– tél. : 02 218 13 75
– site : www.formeville.be
7. Le groupe de travail réunit le Rotary Club de Bruxelles, la Fondation Gustave Stoop, Pour la Solidarité, Solidarité-Savoir, Schola-ULB, le SAS, le Seuil, SOS Jeunes et laStib.
