Après plus de 20 ans de négociations, une convention collective de travail a été signée entre partenaires sociaux du secteur socioculturel et sportif. Elleprévoit, dans le cadre d’un plan Maribel social II, la création d’emplois supplémentaires en compensation de réductions des charges patronales.
Le 15 octobre, «Les Ateliers du jeudi» ont organisé une journée d’information sur le thème, avec pour invités des représentants de la Cessoc(Confédération des Employeurs des secteurs Sportif et Socioculturel). Rappels techniques et explications des enjeux ont précédé les interrogations dereprésentants d’associations du secteur socioculturel et sportif.
D’emblée, Philippe Andrianne, président de la Cessoc, a posé la quetion de la méconnaissance des employeurs du secteur par rapport à la législation sociale.Il a notamment souligné les nombreuses difficultés pour les employeurs à respecter cette législation par rapport aux réalités du travail sur le terrain,notamment avec les bénévoles.
Serge Noël, porte-parole de la Cessoc à la Commission Paritaire, a poursuivi en constatant que les associations socioculturelles «ont trop longtemps négligé deformaliser les relations sociales et professionnelles dans le secteur», avant d’ajouter que le Plan Maribel constitue un enjeu important. En effet, «le secteur est arrivé àun degré de maturité non négligeable, Il est capable aujourd’hui de s’attribuer des postes à lui-même, sans devoir nécessairement tenir compte d’affectationspolitiques ou de pistons… Du moins nous ferons en sorte que cela n’arrive plus. Notre secteur commence également à cerner les réalités en termes d’emploi… Et ils sontnombreux. Cela dit, nous sommes au cœur de la négociation avec les partenaires syndicaux, tant pour l’attribution des postes Maribel, qu’au niveau d’une convention paritaire pluslarge.»
Pierre Malaise (Cessoc) a ensuite rappelé les conditions d’accès au Maribel social : être constitué en asbl ou en société à finalité sociale ;adhérer à la convention paritaire de son secteur en lien avec le Maribel social (voir tableau p. 16) et justifier d’un certain nombre de postes de travail (non compris les Primes et lesTCT, Troisième circuit du travail), soit à titre individuel, soit au sein d’un groupement d’associations. Les associations doivent également signaler à l’ONSS que lescharges patronales récupérées sont destinées au Fonds Maribel social, nouvellement créé à cet effet. Il a également été faitétat du climat dans lequel se dessine le Maribel social (voir ci-après).
Enfin, le public a fait part de ses interrogations par rapport au Fonds Maribel. Parmi celles-ci, des questions d’ordre technique, notamment par rapport aux dossiers de candidature, mais aussi desdemandes d’éclaircissements sur le renforcement de l’équipe de permanents de la Cessoc, la représentativité syndicale dans le secteur ou les relations entre la Cessoc etles syndicats…
En réponse, les représentants de la Cessoc ont fait part de leur impossibilité éthique de profiter du plan Maribel pour renforcer leur propre équipe. Quant au faitsyndical, Serge Noël estime que «la représentativité des syndicats comme le taux de syndicalisation existe ou n’existe pas selon le sous-secteur de la Commission paritairedans lequel on se situe. Si des divergences de vue peuvent apparaître, notre participation à la Commission paritaire sous-entend que nous jouons le jeu du dialogue et du consensus avecles syndicats… Et vice-versa, d’ailleurs. Nous travaillons en définitive dans le même sens : la création d’emplois dans le secteur.»
1 Cessoc, c/o La Ligue des familles, rue du Trône 127 à 1050 Bruxelles, tél. : 02/512 03 58, e-mail : pierre.malaise.cessoc@skynet.be
Archives
« Le secteur socioculturel s’interroge sur le Maribel social »
Alter Échos
26-10-1998
Alter Échos n° 39
Alter Échos
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