Depuis le 1er juillet 2003, l’Italie assure la présidence de l’UE avec dans ses bagages un programme qui se veut ambitieux1. La présidence italienne poursuitl’objectif d’accueillir la cérémonie de signature du nouveau Traité par les gouvernements à Rome entre le 1er mai 2004, date de l’entrée desnouveaux États membres et les élections européennes de juin 2004. Dans le cadre de sa présidence, l’Italie s’est fixé cinq priorités :
– la Constitution européenne et le lancement de la Conférence intergouvernementale
– l’économie et la relance de la compétitivité en Europe
– l’élargissement avec une participation pleine et entière des dix nouveaux États membres et l’établissement d’un tableau de marche pour les autrescandidats
– la politique étrangère et en particulier la situation au Moyen-Orient
– sécurité et justice avec l’adoption de nouvelles mesures de lutte contre l’immigration illégale et la traite des êtres humains.
Pour relancer la croissance, la présidence italienne s’est fixé trois objectifs principaux: la relance des investissements d’infrastructures et de réseauxeuropéens, une réflexion approfondie sur l’avenir des systèmes de pensions et de protection sociale et la définition de politiques actives en faveur del’emploi au travers de réformes du marché du travail. Sur le chapitre de l’immigration que les chefs d’Etat et de gouvernement ont abordé lors du sommeteuropéen de Thessalonique en juin dernier, l’Italie compte intensifier les rapports avec les pays tiers d’origine et de transit d’où proviennent les immigrés.Une plus grande coopération dans le secteur des visas sera recherchée et la construction de centres de protection pour immigrants en dehors de l’UE encouragée.
L’Italie espère en tout les cas faire bonne figure dans ce qui sera très certainement la dernière présidence de son histoire. Le projet de Constitutioneuropéenne propose en effet une présidence à temps plein et non plus la rotation entre les États membres qui est de mise pour l’instant .
1. http://www.ueitalia2003.it/FR/